Deux informations ont retenu mon attention. Ces deux informations concernent le documentaire sur Dr Naoual Saadaoui, la Simone de Beauvoir égyptienne de 84 ans qui par la force de son caractère a refusé le destin que lui imposaient sa famille pauvre et son milieu social de simples fellahs; et l'autre concerne Sisa Abou Daooh, une vieille paysanne égyptienne de 63 ans, qui pendant 43 ans s'est déguisée en homme pour pouvoir travailler et élever son enfant à la mort de son mari.
Émouvants certes, mais révélateur aussi de l'injustice absolue de ces sociétés qui pour des raisons culturelles et, hélas souvent prétendument religieuses, ne permettent pas aux femmes de s'épanouir, de développer leurs possibilités et de donner ainsi beaucoup à la société. Ces deux documents démontrent clairement que le droit des femmes est essentiel pour le développement des sociétés.
Le président Al-Sissi qui vient de récompenser cette femme en lui remettant la médaille de "Mère travailleuse exemplaire", l'a semble-t-il bien compris.
L'histoire de ces deux femmes pose la question: qu'ont elles fait de mal, de répréhensible pour mériter un tel sort? Il n'y a que les arriérés, et notamment les religieux pour essayer de nous dire qu'en sortant de leur statut d'inférieur et de leur statut d'enfermement dans la maison, elles commettent une faute. Que ceux qui face à ces deux destins osent soutenir cela, aillent brûler en enfer: ils n'arrivent pas à la cheville de ces femmes.
Nawal Saadaoui luttant bec et ongles contre l'obscurantisme que diffusent les Frères musulmans dans la société égyptienne; jusqu'à proposer l'excision gratuite des fillettes à leurs pères, leur affirmant qu'en dominant le corps de la femme ils dominent les femmes. Tentant avec ses faibles moyens d'éduquer les fillettes en ouvrant des bibliothèques dans les fins fonds de l'Egypte pour soustraire les enfants à l'obscurantisme qui sévit de manière endémique.
Elle-même se souvenant du plaisir qu'elle éprouvait à faire les courses dans l'espoir de récupérer le journal ayant servi d'emballage aux marchandises pour le lire avec gourmandise! Ou que pour échapper au destin des veuves réduites à la mendicité, Sisa Abou Daooh soit contrainte d'occulter sa féminité tout simplement pour faire vivre sa famille!
Si les deux méritent notre admiration, elles doivent interpeller les responsables politiques de ces pays où la condition de la femme est révoltante.
Le Président Al-Sissi a semble-t-il été ému par le sort de cette femme. Mais cela ne suffit pas.
Osera-t-il faire ce que Bourguiba avait fait en son temps et prendre des mesures fortes sur deux plans: donner aux femmes un statut d'égalité et développer vraiment l'éducation de son peuple, seule moyen pour lutter contre tous les obscurantismes.
Ce sont des dossiers difficiles. L'un parce qu'il s'agit de s'attaquer à des comportements millénaires précisément dans une société manquant d'instruction et l'autre parce que le défi est immense, compte tenu de l'importante population jeune de ce pays.
Pourtant le peuple égyptien qui dans sa grande majorité lui est reconnaissant d'avoir chassé les obscurantistes assoiffés de pouvoir, adhérerait encore plus à son pouvoir s'il prenait ces mesures qui sont les seules à le prémunir des Frères musulmans. Ce faisant, Al Sissi pourra s'enorgueillir d'avoir ancré son pays dans la modernité, et en finir ainsi avec certaines traditions.
Ces deux documents sont extrêmement émouvants car ils mettent en évidence le courage et la force de caractère de ces femmes.
Émouvants certes, mais révélateur aussi de l'injustice absolue de ces sociétés qui pour des raisons culturelles et, hélas souvent prétendument religieuses, ne permettent pas aux femmes de s'épanouir, de développer leurs possibilités et de donner ainsi beaucoup à la société. Ces deux documents démontrent clairement que le droit des femmes est essentiel pour le développement des sociétés.
Le président Al-Sissi qui vient de récompenser cette femme en lui remettant la médaille de "Mère travailleuse exemplaire", l'a semble-t-il bien compris.
L'histoire de ces deux femmes pose la question: qu'ont elles fait de mal, de répréhensible pour mériter un tel sort? Il n'y a que les arriérés, et notamment les religieux pour essayer de nous dire qu'en sortant de leur statut d'inférieur et de leur statut d'enfermement dans la maison, elles commettent une faute. Que ceux qui face à ces deux destins osent soutenir cela, aillent brûler en enfer: ils n'arrivent pas à la cheville de ces femmes.
On regrette que le prix Nobel ne leur soit pas décerné, et qu'il soit accordé à des hommes politiques pour un simple discours, comme celui du Caire d'Obama! Comment ne pas se révolter face à de tels destins auxquels les hommes ont réduit ces femmes.
Nawal Saadaoui luttant bec et ongles contre l'obscurantisme que diffusent les Frères musulmans dans la société égyptienne; jusqu'à proposer l'excision gratuite des fillettes à leurs pères, leur affirmant qu'en dominant le corps de la femme ils dominent les femmes. Tentant avec ses faibles moyens d'éduquer les fillettes en ouvrant des bibliothèques dans les fins fonds de l'Egypte pour soustraire les enfants à l'obscurantisme qui sévit de manière endémique.
Elle-même se souvenant du plaisir qu'elle éprouvait à faire les courses dans l'espoir de récupérer le journal ayant servi d'emballage aux marchandises pour le lire avec gourmandise! Ou que pour échapper au destin des veuves réduites à la mendicité, Sisa Abou Daooh soit contrainte d'occulter sa féminité tout simplement pour faire vivre sa famille!
Si les deux méritent notre admiration, elles doivent interpeller les responsables politiques de ces pays où la condition de la femme est révoltante.
Le Président Al-Sissi a semble-t-il été ému par le sort de cette femme. Mais cela ne suffit pas.
Osera-t-il faire ce que Bourguiba avait fait en son temps et prendre des mesures fortes sur deux plans: donner aux femmes un statut d'égalité et développer vraiment l'éducation de son peuple, seule moyen pour lutter contre tous les obscurantismes.
Ce sont des dossiers difficiles. L'un parce qu'il s'agit de s'attaquer à des comportements millénaires précisément dans une société manquant d'instruction et l'autre parce que le défi est immense, compte tenu de l'importante population jeune de ce pays.
Pourtant le peuple égyptien qui dans sa grande majorité lui est reconnaissant d'avoir chassé les obscurantistes assoiffés de pouvoir, adhérerait encore plus à son pouvoir s'il prenait ces mesures qui sont les seules à le prémunir des Frères musulmans. Ce faisant, Al Sissi pourra s'enorgueillir d'avoir ancré son pays dans la modernité, et en finir ainsi avec certaines traditions.
La véritable révolution qui restera à faire aux Egyptiens est, comme le dit Nawal Saadaoui, la révolution culturelle!
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