Mardi matin, partout dans le monde, les mères ont embrassé leurs enfants avant de les envoyer à l'école, comme elles le font tous les jours, avec la certitude qu'ils seraient en sécurité dans leurs salles de classe et leurs terrains de jeux.
L'après-midi, partout dans le monde, les enfants se sont précipités chez eux avec enthousiasme. Je suppose que cette routine est semblable dans de nombreux foyers. Des sacs d'école, des affaires de sport et des manteaux d'hiver ont été jetés. Et il y a un cri familier, "Maman, est-ce qu'on peut aller jouer?"
Et une réponse familière, "Le déjeuner d'abord!"
C'est une routine réconfortante; une que nous tenons pour acquis: un déjeuner précipité, les histoires de leur journée et les querelles occasionnelles autour de la table.
Mardi, 132 enfants qui allaient à l'école à Peshawar, au Pakistan, ne sont pas rentrés chez eux.
Aujourd'hui, les bras de leurs mères sont vides. Les coeurs de leurs pères ont mal. Une nation pleure. Et encore une fois, un monde choqué remet l'islam en question, alors que les chefs de guerre talibans se sont vengés en attaquant lâchement une école.
Mardi, 15 enfants qui allaient à l'école au Yémen ne sont pas rentrés chez eux. Une voiture piégée a frappé l'autobus scolaire dans lequel ils voyageaient. Leurs parents ne les ont pas bordés dans leur lit la nuit dernière; ils les ont enterrés.
Les derniers baisers et aux revoirs paraissent si précieux, maintenant.
Et n'oublions pas que, tous les jours, à travers la Syrie et l'Irak, ceux qui sont assez chanceux pour aller à l'école doivent faire face à des menaces sur le chemin et dans les salles de classe. Il y a deux mois, à Homs, 41 enfants ont été tués dans deux bombardements simultanés, alors qu'ils étudiaient.
Ou les écolières du Nigeria, enlevées par des extrémistes profanes, pour avoir simplement voulu apprendre.
Pour nous, ces atrocités sont difficiles à traiter; elles sont tout simplement incompréhensibles. Je n'ai pas de réponse; seulement des questions.
Depuis quand les enfants sont-ils devenus des cibles légitimes pour les radicaux? Depuis quand les traités internationaux censés protéger les enfants ont-ils perdu de leur importance? Depuis quand le retour de l'école d'un enfant en toute sécurité doit-il être célébré? Et jusqu'à quand les enfants vont-ils payer le prix de l'extrémisme?
Islam, mon Islam, l'Islam de 1,6 milliard de fidèles condamne le meurtre d'enfants. L'Islam est une religion de paix, de tolérance et d'indulgence. L'Islam célèbre les enfants comme un don de Dieu. Alors, lorsque des extrémistes tuent au nom de l'Islam, ils déforment notre religion sacrée; ils attaquent nos valeurs fondamentales; et ils détournent l'identité de la majorité modérée.
L'Islam n'a pas tué les enfants hier. Des hommes mauvais, des monstres pervers l'ont fait.
Ils l'ont fait pour nous effrayer, pour nous séparer et pour semer les graines de la haine et de la méfiance. Nous ne devons pas les laisser faire.
Il n'y a pas de mots pour réconforter les parents de ces enfants innocents. Il est trop tôt. Mais nous pouvons être solidaire avec eux, sans distinction de race ou de religion. Et nous pouvons travailler plus dur, comme une grande famille, afin de protéger nos enfants. De sorte que, quand ils sortent de nos maisons le matin, nous savons et ils savent qu'ils vont revenir dans nos bras plus tard dans la journée.
Cet article publié à l'origine sur le HuffPost UK a été traduit de l'anglais.
L'après-midi, partout dans le monde, les enfants se sont précipités chez eux avec enthousiasme. Je suppose que cette routine est semblable dans de nombreux foyers. Des sacs d'école, des affaires de sport et des manteaux d'hiver ont été jetés. Et il y a un cri familier, "Maman, est-ce qu'on peut aller jouer?"
Et une réponse familière, "Le déjeuner d'abord!"
C'est une routine réconfortante; une que nous tenons pour acquis: un déjeuner précipité, les histoires de leur journée et les querelles occasionnelles autour de la table.
Mardi, 132 enfants qui allaient à l'école à Peshawar, au Pakistan, ne sont pas rentrés chez eux.
Aujourd'hui, les bras de leurs mères sont vides. Les coeurs de leurs pères ont mal. Une nation pleure. Et encore une fois, un monde choqué remet l'islam en question, alors que les chefs de guerre talibans se sont vengés en attaquant lâchement une école.
Mardi, 15 enfants qui allaient à l'école au Yémen ne sont pas rentrés chez eux. Une voiture piégée a frappé l'autobus scolaire dans lequel ils voyageaient. Leurs parents ne les ont pas bordés dans leur lit la nuit dernière; ils les ont enterrés.
Les derniers baisers et aux revoirs paraissent si précieux, maintenant.
Et n'oublions pas que, tous les jours, à travers la Syrie et l'Irak, ceux qui sont assez chanceux pour aller à l'école doivent faire face à des menaces sur le chemin et dans les salles de classe. Il y a deux mois, à Homs, 41 enfants ont été tués dans deux bombardements simultanés, alors qu'ils étudiaient.
Ou les écolières du Nigeria, enlevées par des extrémistes profanes, pour avoir simplement voulu apprendre.
Pour nous, ces atrocités sont difficiles à traiter; elles sont tout simplement incompréhensibles. Je n'ai pas de réponse; seulement des questions.
Depuis quand les enfants sont-ils devenus des cibles légitimes pour les radicaux? Depuis quand les traités internationaux censés protéger les enfants ont-ils perdu de leur importance? Depuis quand le retour de l'école d'un enfant en toute sécurité doit-il être célébré? Et jusqu'à quand les enfants vont-ils payer le prix de l'extrémisme?
Islam, mon Islam, l'Islam de 1,6 milliard de fidèles condamne le meurtre d'enfants. L'Islam est une religion de paix, de tolérance et d'indulgence. L'Islam célèbre les enfants comme un don de Dieu. Alors, lorsque des extrémistes tuent au nom de l'Islam, ils déforment notre religion sacrée; ils attaquent nos valeurs fondamentales; et ils détournent l'identité de la majorité modérée.
L'Islam n'a pas tué les enfants hier. Des hommes mauvais, des monstres pervers l'ont fait.
Ils l'ont fait pour nous effrayer, pour nous séparer et pour semer les graines de la haine et de la méfiance. Nous ne devons pas les laisser faire.
Il n'y a pas de mots pour réconforter les parents de ces enfants innocents. Il est trop tôt. Mais nous pouvons être solidaire avec eux, sans distinction de race ou de religion. Et nous pouvons travailler plus dur, comme une grande famille, afin de protéger nos enfants. De sorte que, quand ils sortent de nos maisons le matin, nous savons et ils savent qu'ils vont revenir dans nos bras plus tard dans la journée.
Cet article publié à l'origine sur le HuffPost UK a été traduit de l'anglais.
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