Comment la presse algérienne célèbre-t-elle la journée mondiale de la liberté d'expression 2014? Avec une profonde déception certainement. Les acquis sont insignifiants et les échecs perdurent.
Dès le 18 avril dernier, au lendemain de sa réélection pour un quatrième mandat, le régime bouteflikien a pris de nombreux titres de la presse algérienne indépendante, proche de l'opposition, pour cible, les privant notamment de la manne publicitaire, monopolisée par le système.
Le président Abdelaziz Bouteflika n'entretient pas de bonnes relations avec la presse locale, il "la méprise" d'après certains. Dès son arrivée au pouvoir en 1999, il n'a cessé de montrer une certaine rancune envers des journalistes algériens. En 2004, le régime a suspendu le fameux quotidien Le Matin et mis son directeur Mohammed Benchicou en prison.
En 2008, le gênant hebdomadaire arabophone d'investigation Al Mouhaqiq a dû, malheureusement, baisser le rideau, et tout récemment, la chaîne privée Atlas TV s'est vue obligée de cesser ses activités. Durant toutes les années qu'il a passé au palais El Mouradaia, Bouteflika a usé de tous les moyens, pour d'abord intimider la presse indépendante, ensuite la mettre à son service.
Dès 2011, de nouvelles chaines de télévision ont fait leur apparition. Au départ, le téléspectateur a faussement cru qu'avec l'ouverture du domaine audiovisuel, l'Algérie allait enfin sortir de l'ère stalinienne, et donner libre cours à la liberté d'expression. Cependant, vite, on a découvert que toutes les chaînes télé autorisées, jusqu'à ce moment, ne s'inscrivaient que sur une seule ligne, celle du régime. Des chaînes télé qui se mettent volontiers au service du discours officiel, à faire l'éloge d'un président de République, gravement malade, se déplaçant en chaise roulante, et à diaboliser l'opposition et le mouvement citoyen contestataire Barakat.
Des chaines télé comme Echourouk ou Ennahar ont joué un rôle primordial dans le déroulement des dernières élections présidentielles, en soutenant d'une façon directe et indirecte le candidat Bouteflika. Aujourd'hui, nous sommes face à de "nouveaux chiens de garde" version algérienne. Le système a bien digéré la leçon, au lieu de passer des années à manipuler et instrumentaliser la presse libre, vaut mieux alors créer une presse alternative, et des chaines télé "soumises" et les financer et renforcer avec de l'argent public, du trésor public. Ainsi va l'Algérie.
Dès le 18 avril dernier, au lendemain de sa réélection pour un quatrième mandat, le régime bouteflikien a pris de nombreux titres de la presse algérienne indépendante, proche de l'opposition, pour cible, les privant notamment de la manne publicitaire, monopolisée par le système.
Le président Abdelaziz Bouteflika n'entretient pas de bonnes relations avec la presse locale, il "la méprise" d'après certains. Dès son arrivée au pouvoir en 1999, il n'a cessé de montrer une certaine rancune envers des journalistes algériens. En 2004, le régime a suspendu le fameux quotidien Le Matin et mis son directeur Mohammed Benchicou en prison.
En 2008, le gênant hebdomadaire arabophone d'investigation Al Mouhaqiq a dû, malheureusement, baisser le rideau, et tout récemment, la chaîne privée Atlas TV s'est vue obligée de cesser ses activités. Durant toutes les années qu'il a passé au palais El Mouradaia, Bouteflika a usé de tous les moyens, pour d'abord intimider la presse indépendante, ensuite la mettre à son service.
Dès 2011, de nouvelles chaines de télévision ont fait leur apparition. Au départ, le téléspectateur a faussement cru qu'avec l'ouverture du domaine audiovisuel, l'Algérie allait enfin sortir de l'ère stalinienne, et donner libre cours à la liberté d'expression. Cependant, vite, on a découvert que toutes les chaînes télé autorisées, jusqu'à ce moment, ne s'inscrivaient que sur une seule ligne, celle du régime. Des chaînes télé qui se mettent volontiers au service du discours officiel, à faire l'éloge d'un président de République, gravement malade, se déplaçant en chaise roulante, et à diaboliser l'opposition et le mouvement citoyen contestataire Barakat.
Des chaines télé comme Echourouk ou Ennahar ont joué un rôle primordial dans le déroulement des dernières élections présidentielles, en soutenant d'une façon directe et indirecte le candidat Bouteflika. Aujourd'hui, nous sommes face à de "nouveaux chiens de garde" version algérienne. Le système a bien digéré la leçon, au lieu de passer des années à manipuler et instrumentaliser la presse libre, vaut mieux alors créer une presse alternative, et des chaines télé "soumises" et les financer et renforcer avec de l'argent public, du trésor public. Ainsi va l'Algérie.