Joyeuse fête de l'Aïd à tout le peuple tunisien et musulman et à tous ceux qui y croient.
Joyeuse ripaille annuelle à tous ceux qui aiment égorger de pauvres bêtes sans merci au nom de Dieu, le tout Puissant. Joyeuse fête à ceux qui aiment voir le sang couler, qui s'extasient devant tant de sang dans leurs jardins, tant de chair sans vie. Joyeuse fête à ceux qui préfèrent acheter cette pauvre bête, lui faire subir un tel sacrifice, la faire manger à ses enfants, eux qui commençaient à peine à apprécier sa compagnie, alors que celle-ci pourrait, fortement, souffrir de peste.
Joyeuse fête aux démunis, aux oubliés de la vie et au gouvernement. Joyeuse fête à qui la chance n'a pas souri, à qui la question "Allons-nous acheter un mouton cette année?" ne se pose même pas, parce que de toute façon, ils n'ont jamais eu les moyens de s'acheter de la viande d'agneau.
Joyeuse fête aux familles des soldats morts en martyrs, morts en service, morts pour que vous puissiez, vous, célébrer l'Aïd comme à l'accoutumée.
Joyeuse fête de l'Aïd aux familles des victimes du terrible accident de Kasserine. Joyeuse fête à ceux endeuillés par la perte de leurs enfants à la fleur de l'âge et qui ont ainsi perdu leur seule raison de vivre. Joyeuse fête à ceux qui, bien qu'ils aient perdu le goût de vivre, continuent cependant de s'accrocher à ce fil inconsistant qu'est la vie et continuent, malgré tout, à se battre, à survivre.
Mais aussi, joyeuse fête de l'Aïd à la minorité qui a compris, fort heureusement, que nos actions humanistes de bons "musulmans" si je puis dire, ne se résumaient pas à acheter un mouton, à prendre part au sacrifice et à se goinfrer de viande pendant des mois en espérant avoir la bénédiction de Dieu.
Joyeuse fête à ceux qui ont choisi de se sacrifier pour l'enfance, pour l'éducation et donc, pour l'avenir de notre pays.
Joyeuse fête à ceux qui ont choisi, au lieu d'acheter un mouton à 700 dinars (je présume que c'est le prix moyen), de parrainer des élèves dans le besoin, de leur offrir cartables, fournitures et tout ce qui va avec pour leur assurer ainsi des conditions d'études plus ou moins acceptables.
Joyeuse fête à ceux qui préfèrent partager leur nourriture avec les plus démunis, au lieu de jeter les restes des mets dignes d'une table royale, dans les poubelles, aux chats, pour ainsi salir le quartier par leurs déchets.
À bon entendeur, joyeuse fête de l'Aïd el-Kébir.
Joyeuse ripaille annuelle à tous ceux qui aiment égorger de pauvres bêtes sans merci au nom de Dieu, le tout Puissant. Joyeuse fête à ceux qui aiment voir le sang couler, qui s'extasient devant tant de sang dans leurs jardins, tant de chair sans vie. Joyeuse fête à ceux qui préfèrent acheter cette pauvre bête, lui faire subir un tel sacrifice, la faire manger à ses enfants, eux qui commençaient à peine à apprécier sa compagnie, alors que celle-ci pourrait, fortement, souffrir de peste.
Joyeuse fête aux démunis, aux oubliés de la vie et au gouvernement. Joyeuse fête à qui la chance n'a pas souri, à qui la question "Allons-nous acheter un mouton cette année?" ne se pose même pas, parce que de toute façon, ils n'ont jamais eu les moyens de s'acheter de la viande d'agneau.
Joyeuse fête aux familles des soldats morts en martyrs, morts en service, morts pour que vous puissiez, vous, célébrer l'Aïd comme à l'accoutumée.
Joyeuse fête de l'Aïd aux familles des victimes du terrible accident de Kasserine. Joyeuse fête à ceux endeuillés par la perte de leurs enfants à la fleur de l'âge et qui ont ainsi perdu leur seule raison de vivre. Joyeuse fête à ceux qui, bien qu'ils aient perdu le goût de vivre, continuent cependant de s'accrocher à ce fil inconsistant qu'est la vie et continuent, malgré tout, à se battre, à survivre.
Mais aussi, joyeuse fête de l'Aïd à la minorité qui a compris, fort heureusement, que nos actions humanistes de bons "musulmans" si je puis dire, ne se résumaient pas à acheter un mouton, à prendre part au sacrifice et à se goinfrer de viande pendant des mois en espérant avoir la bénédiction de Dieu.
Joyeuse fête à ceux qui ont choisi de se sacrifier pour l'enfance, pour l'éducation et donc, pour l'avenir de notre pays.
Joyeuse fête à ceux qui ont choisi, au lieu d'acheter un mouton à 700 dinars (je présume que c'est le prix moyen), de parrainer des élèves dans le besoin, de leur offrir cartables, fournitures et tout ce qui va avec pour leur assurer ainsi des conditions d'études plus ou moins acceptables.
Joyeuse fête à ceux qui préfèrent partager leur nourriture avec les plus démunis, au lieu de jeter les restes des mets dignes d'une table royale, dans les poubelles, aux chats, pour ainsi salir le quartier par leurs déchets.
À bon entendeur, joyeuse fête de l'Aïd el-Kébir.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.
-- This feed and its contents are the property of The Huffington Post, and use is subject to our terms. It may be used for personal consumption, but may not be distributed on a website.