Les habitants de Gaza mériteraient bien de mourir, comprend-on du ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman. A travers son il “n’y a pas de gens innocents” dans la bande de Gaza, où son armée a tué depuis le 30 mars dernier 30 Palestiniens, le chef de l’armée d’occupation légitime et assume les assassinats commis depuis.
“Il n’y a pas de gens innocents dans la bande de Gaza. Tout le monde est connecté au Hamas”, a affirmé le ministre sur la radio publique israélienne.
La plupart des Palestiniens ont été tués par balles au cours de manifestations organisées à la frontière entre Gaza et Israël pour réclamer le retour des réfugiés palestiniens chassés ou ayant fui leurs terres à la création de l’Etat d’Israël en 1948.
“Tout le monde reçoit un salaire du Hamas et tous les militants qui essaient de nous défier et de franchir la frontière sont des militants de la branche armée du Hamas”, a ajouté ce responsable pour expliquer la répression sanglante pratiquée sur un peuple sans défense.
Israël, qui a choisi de tirer à balles réelles sur des manifestants désarmés, est soutenu par le silence coupable de la communauté internationale.
Les seules critiques qu’essuie l’Etat hébreu proviennent des organisations de défense des droits de l’Homme pour son utilisation de balles réelles contre les manifestants de la “marche du retour” organisée par les Palestiniens.
Après la journée du 30 mars lors de laquelle 19 Palestiniens avaient été tués, l’Union européenne et l’ONU avaient demandé l’ouverture d’une enquête indépendante. Une requête bloquée par les américains. La saisine du Koweït du conseil de sécurité de l’ONU vendredi dernier a été confrontée au même blocage.
Israël affirme que ses soldats ont ouvert le feu seulement par nécessité contre des protestataires tentant de s’infiltrer sur son territoire et pour empêcher des attaques. La mort du photographe Yasser Murtaja et les 5 autres journalistes blessés le vendredi 6 avril par les tirs de l’armée de l’occupation sont là pour démonter ces allégations et prouver que Israël tirait sans la moindre distinction sur ceux qui défiait son autorité.