
Keith Ellison, Congressman du Minnesota prêtait serment sur le Coran en 2007. La femme c'est Nancy Pelosi l'ex-présidente de la chambre des représentants.
They made their way to Staunton , a ride of some thirty or more miles , and there met with directions to the home of the hunter . In the long red twilight they came to the cabin. The Wild Man was there, sitting with a faraway look, before the door. The hunter welcomed the two boys, gave them a supper, cared for their horses, and then all sat down with them among the pines in the glimmering dusk. The Wild Man's thoughts seemed far away. Dabney touched him on the knee, and said : You are a Moor ? The Wild Man's soul seemed to come back to him , as from some ~far ~ away imagination . Salim-- Salim is Al J erira . ' Al J er ira ? said Dabney . Where is Al J er ira ? They looked at each other. Is it Algiers? " asked the lad . The woodman's eyes lit up with a sudden joy . Algiers-- so the English him say . Algiers-- Algiers ! I see-- you see-- Algiers ! Algiers ! Salim speak true Algiers ! Then you are an Algerine ?
Tomas my chum! His name was Salim and he claimed to be an Algerine, this much was certain. He was not an Arabian .

L'homme de la forêt illustration de Frank Thayer Merill 1900
Ils se rendaient à Staunton, un voyage de trente miles ou plus, et là-bas, ils ont eu des indications pour se diriger vers la maison du chasseur. Et c'est le long d'un couchant rouge, qu'ils arrivèrent à la cabane. L'homme de la forêt (Salim, ndlr) était là, assis devant la porte avec un regard pointé vers le [distant]. Le chasseur accueillît les deux garçons, leurs offrît un souper, et s'occupa de leurs chevaux, et alors ... tous s'assirent au milieu des pins, sous un crépuscule scintillant. L'homme sauvage [au sens de L'homme de la forêt] avait les pensées ailleurs. Dabney l'a touché au genou et a dit: Vous êtes un Maure [berbère]? L'âme de l'homme de la forêt semblait revenir à lui, comme si elle (l'âme) fit un retour à partir d'une imagination [au sens d'une image] bien lointaine.
Selim-Selim est Al J er ira. ' Al J er ira? a déclaré Dabney. Où est Al J er ira? Les deux garçons s'échangèrent les regards. Est-ce que c'est Alger? " demanda le garçon (Dabney). Les yeux de Salim (ndlr) s'illuminèrent soudainement de joie. Alger, alors, il le dît en anglais. Alger Alger! Je vois ... tu vois (au sens d'une conviction mutuelle de Dabney et Thomas). Alger! Alger! Salim parle vrai. Alger ! Alors vous êtes un Algérien?
Une phrase se détache de Dabeny, une fois les deux garçons quittèrent les lieux. Thomas mon ami ! Son nom était Salim et il prétendait être un Algérien, cela était certain.[Donc] Il n'était pas un Arabe.
Ce récit qui parle de deux garçons ayant visité Salim chez Givens, appartient au journaliste Hezekiah Butterworth (1839-1905).
Il s'agit d'une référence de taille qui sera rattachée à d'autres de ses récits, pour élaborer un article à part, évitant ainsi tous les errements narratifs qui capoteraient la compréhension.
Mais essayons de récapituler pour pouvoir insérer par la suite, ce qu'a apporté Hezekiah d'original. C'est dire que l'enchaînement de l'histoire relative à l'aventure de Salim l'Algérien, pourrait se présenter de cette manière.
RÉCAPITULATIF VOLET 1.

Repères sur la zone Ouest de la virginie Carte 1 . Voir carte 2 plus bas de la zone Est et ce pour voir les repères cités dans le récapitulatif VOLET 1.
En divisant la Virginie en deux étapes de vies, Ouest puis Est, nous avons produit deux cartes avec des repères. Ce sont toutes des zones où Salim fut mentionné.
Nous avons, ainsi, attribué le repère 17 à l'Algérie (carte 2) et c'est donc de la méditerranée qu'il a été capturé par les espagnols en 1752 ou 1753.
Le point 16 (carte 2) n'est autre que Cadiz à l'ouest du détroit de Gibraltar (et c'est là qu'il a été remis à des trappeurs français en partance vers la Louisiane).
Le point 1(carte 1) devient le commencent de sa vie en Amérique. Il arrive donc à la Nouvelle Orléans en Louisiane. Le point 2, il s'échappe et se fait capturer en Ohio, par les Indiens.
Le point 3, il s'échappe encore une fois mais cette fois-ci, pour aller vers la colonie britannique de Virginie. Le chasseur Samuel Givens le trouve dans la forêt de Monongahela, dans un état désastreux, en septembre 1756, après une galère de 45 jours dans la jungle.
Le point 4, c'est la maison de Givens et de son épouse Martha sur la rivière Cowpasture, et c'est là où ils prirent soin de lui. Le point 5 indique la demeure du capitaine Dickenson qui lui enseigna l'anglais et lui offrît un cheval .Ainsi, Salim a vécu entre le point 4 et le point 5, jusqu'en 1759.
Mais, après avoir maîtrisé l'anglais, il rencontre le Révérend Craig à Staunton. Ce dernier l'emmène chez lui au point 6, c'est à dire: l'Église d'Augusta Stone.
On dit qu'il a été baptisé chrétien par Craig en 1760, dans cette même Église. Laissons le point 7 pour le volet 2 et revenons à 1757 alors que Salim n'était qu'à son 4e mois de présence en Virginie.
Il fit, selon ce qu'on a su, un déplacement de 75 km avec son sauveur Givens vers Charlottesville (Shadwell) qu'on avait représentée par le point 13 sur la carte 2.
Mais revenons avant au texte en prélude et en anglais qu'on avait traduit et appartient au journaliste Hezekiah. Dans ses citations, l'auteur parle de deux garçons qui ont vu Salim, le rescapé hébergé jusque-là par le chasseur Givens, lequel l'a trouvé, comme on ne cesse de répéter, dans un état catastrophique, en pleine forêt, en septembre 1756.
Les deux garçons (l'auteur a utilisé "lads" donc 13 ou 14 ans) n'étaient autres que le petit Thomas Jefferson futur président des Etats Unis et son ami Dabney. Mais que fait Thomas Jefferson et Dabney son ami avec Salim?

Les tombes de Dabney Carr (1743-1773) et Thomas Jefferson (1743-1826) à Monticello, 20 km de Charlottesville, Virginie.
Il faut bien admettre que dans ce cas de figure, il est question d'une histoire, celle de Salim l'Algérien, qui s'est passée il y a exactement 261 années, et on essaie de l'organiser à partir d'un lot d'évocations fragmentaires émanant d'un petit nombre d'auteurs différant d'époques et d'endroits.
Ce qui a été consulté, "organisé", filtré et reproduit sur le HuffPost est un travail qui, même s'il souffre de moyens d'enquête, s'est attelé à s'inscrire dans une rigueur de professionnalisme, non pas par l'échafaudage littéraire creux, mais par l'instructif qu'il peut apporter, sans oublier sa valeur intrinsèquement informationnelle.
Nous détenons donc des références crédibles qui nous ont, dès le début, orientés vers le choix de 1756 comme point de départ relatant graduellement, une histoire somme toute véridique, en virginie Occidentale, à Augusta.
Nous publierons ces références qui, grâce à leurs combinaisons rattachées à d'autres événements ayant eu lieu aux USA, en Angleterre, en Espagne et en Algérie, nous ont permis de savoir que Thomas Jefferson, futur 3e président américain et son ami et futur beau frère, Dabney Carr, avaient bel et bien rencontré Salim lorsqu'ils étaient garçons.
Plausible. Géographiquement le comté d'Augusta où le siège fut établit à Staunton n'est autre que le comté ayant des frontières-est, avec le comté d'Albermale dont le siège est localisé à Charlottesville.
Ici nous sommes sur les montagnes Afton: passage obligé entre Charlottesville et Staunton (Virginie)
Or Thomas Jefferson est un voisin, il est, d'ailleurs, né le 13 Avril 1743 à Shadwell dans le comté d'Albermale, 7km de Charlottesville, et que Samuel Givens le chasseur sur le Cowpasture Ouest of Staunton, n'était qu'a 70 km, une distance que pouvait parcourir un cheval américain, dans moins d'une journée.
Dabney Carr qui parlait à l'homme de la forêt (Salim, ndlr), est l'ami intime de Thomas Jefferson. Il est aussi le futur mari de Martha sa sœur. Carr est né le 26 octobre 1743 à Louisa 25 km a l'est de Shadwell, mais mort jeune à Charlottesville en mai 1773.
Nous revenons un jour, sur le cas de ce jeune Carr aux penchants humanistes, dans une société esclavagiste des années 1750. A 14 ans, il disait à son ami Thomas Jefferson: "Promets-moi, si j'arrive à mourir, tu rendras les gens égaux et tu seras fidèle aux idéaux". En vérité c'est Carr qui méritait la présidence des USA comme disaient certains.
Toutefois, le récit de Hezekiah dans ses annales parus en 1900, ne donne pas de date, ce qui nous force à prendre la liberté pour apporter encore plus d'indications sur cette rencontre de Thomas et Dabney avec Salim Dziri .
Il est important d'admettre que dans ces temps, Salim devînt le (Wonder of Virginia), la Merveille de la Virginie, où "People pressed about The Algerian everywhere". Partout, les gens furent avides de connaitre l'Algérien.
Samuel Givens qui a trouvé Salim dans la forêt et qui l'hébergeait, connaissait bel et bien le colonel Peter Jefferson le père de Thomas Jefferson futur président des USA en 1801. Samuel avait lui-même un frère colonel.

Shadwell 7 km de Charlottesville, Viriginie. Ici naquit Thomas Jefferson en 1743 et Ici où avait mis Salim, les pieds
Samuel Givens a rendu visite aux Jeffersons, accompagné de cet "étranger" qui est Salim, habitant prés de la rivière Rivanna à l'ouest de Shadwell où habitait le père de Thomas: Peter. Leur propriété se trouve actuellement à Monticello à l'ouest de la Rivanna .
La visite commencée dans une certaine soirée après laquelle ils passèrent la nuit à Shadwell, fût décrite comme "cold and crisp evening and the visitors drew near the fire and stood before it". Une soirée froide et glaciale, où les visiteurs s'approchaient pour se mettre debout devant le feu.
Cette soirée, mais quelle soirée et quand? Ici, nous avons vérifié pour savoir quel est le mois le plus glacial à Charlottesville à cette époque pour situer le mois et l'année. Réponse: Mois logiquement comparables à ceux des années 1800-1900, ce qui nous a amèné à conclure que c'est le mois de janvier.
Notre interprétation est la suivante: C'est soit janvier 1757 soit février 1757, qu'est intervenue la visite de Givens et Salim chez les Jeffersons. Ce qui veut dire que septembre 1756 qu'on avait toujours retenu, fût le début réel de l'histoire de l'Algérien à Augusta, mais pourquoi ?
La réponse est la suivante: Lors de la visite, en janvier 1757, Salim ne parlait toujours pas bien l'anglais, et ne donnait aucune explication sur son histoire.

Nous sommes ici à Monticello près de Charlottesville. La maison des Jeffersons et siège de la fondation .
Le colonel Peter Jefferson, père de Thomas, aurait demandé le lendemain, à un ami indien qui répondait au nom d'Ontasette le Cherokee, de parler avec le Dziri en Algonquin-Amérindien, peut être qu'il était indien d'origine et qu'il pouvait comprendre.
Peine perdue, Salim ne comprenait pas. L'indien Ontasette répondît. Ce monsieur "est fabriqué dans le ciel". La véracité des données sur les dates de ces événements, est confortée par une limite dictée par un quantième: La mort de Peter est mentionnée pour le 17 août 1757.
Ainsi, Salim "tombe du ciel" en septembre 1756, il vit chez les Givens, et en janvier ou février 1957, un temps décrit comme glacial, il est parti avec Samuel, visiter la famille Jefferson avec comme chef famille: Sir Peter, en vie. Mais l'été qui suivît, Peter mourût .Bingo! Les dates coïncident.

Thomas Jefferson et son père Peter Jefferson
A-Recadrons notre conte: Salim vit chez Givens à Cowpasture et parfois Chez le capitaine Dickenson (devenu colonel après) à Milboro, 8km de distance. Dickenson aurait offert à Salim ,un cheval pour se déplacer.
B- Givens connait aussi le colonel Peter Jefferson dans le comté voisin d'Albermale, un comté séparé uniquement, par les montagnes Bleu Ridge.
C- Donc ,en janvier 1757 que Givens rendît visite à Peter Jefferson le père. Le petit Thomas Jefferson vît pour la première fois Salim l'Algérien, et ce même Thomas n'avait que 13 ans et 9 mois. Il était élève depuis 1752, chez le révérend William Douglas de Shadwell lequel lui apprenait les langues, l'histoire et la géographie.
D-Thomas Jefferson aurait parlé de Salim au Révérend Douglas et à son ami Dabeny. Ce fût sa plus grande curiosité. Nous croyons avec assez de vraisemblance que les deux garçons sont partis de Shadwell vers la maison Givens sur la Cowpasture à l'ouest de Staunton, pour redécouvrir cette curiosité, presque à la fin du printemps 1757.
E- Ils étaient tous les deux, aux environs de quatorze ans, pour Thomas 14 exacte, mais pour Dabeny un peu moins. Donc, it does make sense: une logique. Nous sommes sur le même diapason dans ce cas, surtout avec la mention du journaliste Hezekiah qui parla de "Lads", c'est-à-dire garçons.
F- Mais pourquoi pas l'été 1757 ? Ça ne pouvait pas être l'été 1757 car le père de Thomas tomba malade et lors de la visite à Salim en ce printemps, les deux garçons se sont mis d'accord pour retourner voir Salim en automne, afin de constater sa progression en anglais.
G-Argument en florilège ! Ils n'ont pas mentionné l'année prochaine selon les références qu'on a vues, et ont dit "on revient l'automne", logiquement c'est à partir du printemps qui le devance qu'on pouvait dire cela.
Printemps, oui. 1757, oui, car Thomas n'attendait que de départ du froid pour aller visiter Salim, l'homme étrange qu'il a vu lorsque Givens est venu voir son père en cette soirée glaciale de janvier ou février 1757.

Nous avons pris cette photo de Sir Christopher Wren Building au college Williams & Mary où Salim aurait vécu en 1762-1766 ?
H- Nous sommes ici face à des garçons issus de familles riches qui connaissent la géographie, et curieusement une Afrique du Nord peuplée de Maures mais pas d'Arabes.Hallucinant. Thomas Jefferson a connu Salim en 1757 lorsqu'il avait 14ans. C'est notre brevet d'invention. Convenons-en !
I-Il le revoit en 1762 à Williamsburg au Collège Williams and Mary, et c'est Salim qui était derrière l'achat d'une copie anglaise du Coran par Thomas Jefferson en 1765, copie de la traduction du Britannique Georges Sale, commandée auprès de la maison Virginia Gazette.
Un paradoxe pour Thomas Jefferson: Comment se fait-il qu'un maure musulman d'Algérie connait le christianisme, même en grec dans sa copie originale des saintes écritures dans le nouveau testament dans une université encadrée par The English Church? "Donc c'est mon tour de connaitre le Coran mahométan", a-t-il probablement pensé.
En somme, la copie du Coran appartenant à Thomas Jefferson et se trouvant dans la fameuse Library du Congrès américain, est exclusivement de paternité algérienne. Qui dit le contraire ?
RÉCAPITULATIF VOLET 2.

Repères coté est Virginie, carte 2
Il dit à Craig au point 6 qu'il veut rentrer en Algérie (point 17) pour voir ses parents. Craig lui collecte de l'argent et l'envoie en 1762 à Williamsburg la capitale de la Virginie,dans cette ère de colonisation.
Elle est située à quelques 300km à l'est, celle qui est pointée dans la carte, par le chiffre 8. Dans la capitale, Il rencontre un richissime philanthrope de la ville, un certain Rober Carter III qui l'héberge chez lui et c'est grâce à son concours, qu'il prît un bateau pour quitter l'Amérique. Mais Salim aurait étalé son séjour à Williamsburg (point 8) avant de partir.
Toujours dans la capitale de Virginia Commonwealth, il rencontre le président de l'université de la capitale, Willams & Mary. Il s'agit de monsieur James Horrocks le 6e président de ladite université fondée en 1693, deuxième aux USA après Harvard.
Apres vérification, nous avons pu savoir qu'effectivement Horrocks est devenu recteur en décembre 1764 jusqu'à 1771. A suivre.
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