En 2015, on a beau cru à une délivrance de la notation souveraine de la Tunisie suite au bon déroulement des élections législative et présidentielle, à la formation d'une coalition gouvernementale avec une majorité parlementaire à plus de 70% et à l'éradication du flou institutionnel qui menaçait le pays et qui oppressait les institutions financières internationales mais, malheureusement nos aspirations n'ont pas vivoté longtemps puisque très vite, les chamailles politiques ont refait surface, les revendications sociales n'ont pas vaqué et le gouvernement est entré dans une spirale vicieuse de colmatage de brèches négligeant au passage l'entame de pas mal de reformes vitales pour le pays et tergiversant quant à une relance économique et financière plus que jamais indispensable.
De Ba3 à B1 (négative)
Confirmé par l'ensemble des agences de notation dans le grade "spéculative" et placée récemment par Moody's dans le grade "très spéculative", la Tunisie est à présent considérée comme un pays qui ne réunit plus les conditions favorables pour inciter les bailleurs de fonds à y investir, ses obligations sont à risque, et de sérieux doutes planent sur son éventuelle capacité à honorer ses engagements.
En effet, dans son communiqué publié vendredi 18/08/2017, Moody's a évoqué divers points sur lesquels le gouvernement doit bosser et surtout trouver des solutions pour redresser la barre
D'ailleurs, ce dernier point peut provoquer à lui seul une dégradation de la note vu qu'il traduit en grande partie la capacité de l'État à rembourser ses dettes, à payer ses importations et à contrecarrer les chocs exogènes.
À la date du 17/08/2017, ces avoirs étaient de l'ordre de 11.672 MDT, l'équivalent de 91 jours d'importations, un chiffre qui se situait à 118 jours durant la même période en 2016.
Un écart alarmant qui reflète la difficulté de l'État à trouver les ressources nécessaires pour alimenter ces réserves.
L'étau se resserre sur le gouvernement et les issues de secours se font de plus en plus rares surtout que les premières fuites venant de l'exécutif qui est en pleine préparation du budget de 2018 laissent entendre qu'un gap de 12 Milliards de dinars entre recettes et dépenses est à combler et que des besoins en financements extérieurs sont inévitables.
Comment va-t-on pallier cette situation critique?
Auprès de qui allons nous emprunter?
Laissons l'intelligence tunisienne nous impressionner.
Malgré cette cacophonie, des prémices de relance se profilent à l'horizon et le taux de croissance de 1.9 % enregistré au cours du premier semestre de 2017 en est un, à consolider et à fortifier, mais le chemin demeure encore long afin de rasséréner nos vis-à-vis internationaux et mettre notre économie sur les bons rails.
De Ba3 à B1 (négative)
Confirmé par l'ensemble des agences de notation dans le grade "spéculative" et placée récemment par Moody's dans le grade "très spéculative", la Tunisie est à présent considérée comme un pays qui ne réunit plus les conditions favorables pour inciter les bailleurs de fonds à y investir, ses obligations sont à risque, et de sérieux doutes planent sur son éventuelle capacité à honorer ses engagements.
En effet, dans son communiqué publié vendredi 18/08/2017, Moody's a évoqué divers points sur lesquels le gouvernement doit bosser et surtout trouver des solutions pour redresser la barre
- La détérioration de la performance fiscale due essentiellement à la masse salariale faramineuse du secteur public qui éponge 60 % des revenus
- Le statu quo dans l'implémentation des réformes convenues avec le FMI
- Le déséquilibre persistant de la balance commerciale
- Ajoutant à cela la chute importante des avoirs nets en devises de la banque centrale
D'ailleurs, ce dernier point peut provoquer à lui seul une dégradation de la note vu qu'il traduit en grande partie la capacité de l'État à rembourser ses dettes, à payer ses importations et à contrecarrer les chocs exogènes.
À la date du 17/08/2017, ces avoirs étaient de l'ordre de 11.672 MDT, l'équivalent de 91 jours d'importations, un chiffre qui se situait à 118 jours durant la même période en 2016.
Un écart alarmant qui reflète la difficulté de l'État à trouver les ressources nécessaires pour alimenter ces réserves.
L'étau se resserre sur le gouvernement et les issues de secours se font de plus en plus rares surtout que les premières fuites venant de l'exécutif qui est en pleine préparation du budget de 2018 laissent entendre qu'un gap de 12 Milliards de dinars entre recettes et dépenses est à combler et que des besoins en financements extérieurs sont inévitables.
Comment va-t-on pallier cette situation critique?
Auprès de qui allons nous emprunter?
Laissons l'intelligence tunisienne nous impressionner.
Malgré cette cacophonie, des prémices de relance se profilent à l'horizon et le taux de croissance de 1.9 % enregistré au cours du premier semestre de 2017 en est un, à consolider et à fortifier, mais le chemin demeure encore long afin de rasséréner nos vis-à-vis internationaux et mettre notre économie sur les bons rails.
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