Le dernier rapport de l'office des Nations-Unies contre la drogue et le crime, vient de confirmer que le Maroc est devenu le pays le plus dangereux après l'Egypte en Afrique du Nord. En effet, le royaume chérifien est le pays où il y a eu le plus d'homicide au Maghreb au cours de l'année 2012. C'est la première fois depuis la création de ce rapport en 2004 que le Maroc dépasse 2 homicides pour 100.000 habitants. Si ce chiffre peut paraitre faible, beaucoup d'indicateurs portent à croire que l'insécurité au Maroc risque de s'accroître au cours des prochains mois et années.
Le premier indicateur est l'impossibilité pour le royaume de recruter un plus grand nombre de fonctionnaires de police pour les prochaines années, à moins de voir sa côte de crédit se dégrader. En difficulté financière en raison notamment du ralentissement du secteur du BTP, le royaume a multiplié ces dernières années les demandes de prêts, pour pouvoir s'acquitter de ses 13 milliards de dollars de masse salariale.
Ces difficultés financières s'ajoutent à ce qui semble être une mauvaise gestion de cette même masse salariale. En effet, alors que le nombre de fonctionnaire est de 27 fonctionnaires pour 1000 habitants, soit à ratio 11% du PIB, celui des fonctionnaires de police est de 60.000 pour une population de 35 millions d'habitants. A ce chiffre, on peut bien entendu rajouter celui des gendarmes et des autres forces de sécurités, soit un total d'à peu près 200.000 personnes. Mais dans un pays où l'urbanisation a atteint presque 60%, c'est la police qui doit constituer le plus grand contingent au sein des forces de sécurité, ce qui n'est pas le cas.
Pour illustrer ces faits, il suffit d'énumérer quelques chiffres saillants. Le premier est celui du nombre de policiers pour la capitale économique, Casablanca. Avec ces 4 millions d'habitants, la ville ne compte que 6.000 policiers, alors sa périphérie ne compte que 177 gendarmes pour à peu près 800.000 personnes.
Le deuxième indicateur qui tend lui aussi à confirmer la montée de l'insécurité dans le royaume est l'apparition du phénomène appelé 'tchermil' sur les réseaux sociaux. Désignant dans le dialecte marocain une façon de faire cuire la viande, il désigne sur le web le fait de photographier ses exploits criminels et les mettre en ligne, principalement sur les pages Facebook. Sur ces dernières, on y voit des jeunes exhiber leurs armes et les butins acquis après les attaques. Bien entendu, ces faits ne sont pas restés sans réaction. Les autorités marocaines ont mené une large compagne d'arrestation, mais le mal est fait, puisque l'image du pays est éreintée, principalement à l'interne.
Il est fort probable que le prochain rapport des Nations-Unies sur la criminalité confirme cette tendance pour le Maroc. Si cela devait se confirmer, il pourrait mettre en branle la principale source financière du royaume, le tourisme. Réputé être un pays sûr, le Maroc a fait de la sécurité l'un de ses principaux arguments touristiques.
Le premier indicateur est l'impossibilité pour le royaume de recruter un plus grand nombre de fonctionnaires de police pour les prochaines années, à moins de voir sa côte de crédit se dégrader. En difficulté financière en raison notamment du ralentissement du secteur du BTP, le royaume a multiplié ces dernières années les demandes de prêts, pour pouvoir s'acquitter de ses 13 milliards de dollars de masse salariale.
Ces difficultés financières s'ajoutent à ce qui semble être une mauvaise gestion de cette même masse salariale. En effet, alors que le nombre de fonctionnaire est de 27 fonctionnaires pour 1000 habitants, soit à ratio 11% du PIB, celui des fonctionnaires de police est de 60.000 pour une population de 35 millions d'habitants. A ce chiffre, on peut bien entendu rajouter celui des gendarmes et des autres forces de sécurités, soit un total d'à peu près 200.000 personnes. Mais dans un pays où l'urbanisation a atteint presque 60%, c'est la police qui doit constituer le plus grand contingent au sein des forces de sécurité, ce qui n'est pas le cas.
Pour illustrer ces faits, il suffit d'énumérer quelques chiffres saillants. Le premier est celui du nombre de policiers pour la capitale économique, Casablanca. Avec ces 4 millions d'habitants, la ville ne compte que 6.000 policiers, alors sa périphérie ne compte que 177 gendarmes pour à peu près 800.000 personnes.
Le deuxième indicateur qui tend lui aussi à confirmer la montée de l'insécurité dans le royaume est l'apparition du phénomène appelé 'tchermil' sur les réseaux sociaux. Désignant dans le dialecte marocain une façon de faire cuire la viande, il désigne sur le web le fait de photographier ses exploits criminels et les mettre en ligne, principalement sur les pages Facebook. Sur ces dernières, on y voit des jeunes exhiber leurs armes et les butins acquis après les attaques. Bien entendu, ces faits ne sont pas restés sans réaction. Les autorités marocaines ont mené une large compagne d'arrestation, mais le mal est fait, puisque l'image du pays est éreintée, principalement à l'interne.
Il est fort probable que le prochain rapport des Nations-Unies sur la criminalité confirme cette tendance pour le Maroc. Si cela devait se confirmer, il pourrait mettre en branle la principale source financière du royaume, le tourisme. Réputé être un pays sûr, le Maroc a fait de la sécurité l'un de ses principaux arguments touristiques.
LIRE: Le phénomène Tcharmil
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