Ministère de la Culture: ministère de la décadence numérique
Tout ministère de la Culture qui se respecte, qui se veut être dans l'air du temps, qui est imbu de la mission de promouvoir l'image de son pays devra avoir un portail sur le Web qui reflète et son dynamisme et le meilleur du patrimoine culturel local; il est le ministère mandaté pour promouvoir l'image de marque du pays. Malheureusement, notre ministère de la Culture a toujours, dans ce côté-ci, failli à sa mission. N'ayant aucune culture numérique, il reste un ministère sans site web sur l'adresse: http://www.culture.tn, qui est son adresse officielle selon le ministère et selon la présidence du Gouvernement.
L'adresse http://www.culture.gov.tn qui est une adresse de rechange, méconnue, presque confidentielle, elle même a disparu de la circulation pendant presque un mois, le 31-05-2017, dans la précipitation le site est republié de nouveau, mais sous un aspect confus, paralytique et presque sans contenu; en outre, il n'est plus le site du ministère de la Culture, il est devenu le site de son excellence Mohamed Zinelabiddine ministre de la Culture.
![ef]()
Deux captures d'écran datant du 29 mai 2017, la première du site ayant l'adresse http://www.culture.tn , l'autre du site de rechange dont l'adresse est http://www.culture.gov.tn
Le site avant sa disparition était mal géré, mis à jour avec beaucoup de retard, présentant des rubriques éculées tel le lien consacré à la défunte festivité Sfax capitale de la culture arabe, encombré avec une profusion d'animations qui se déversent à tout-va rendant la navigation malaisée. Pire encore, site unilingue en langue arabe exclusivement, il ne servait pas à grand-chose, étant donné qu'il ne joue pas le rôle de portail vitrine du pays à l'échelle internationale; on aurait aimé que ceux qui s'intéressent au pays pour sa culture, pour y investir ou pour le visiter en tant que touristes sachent converser en langue arabe, ce qui, hélas, n'est pas le cas. D'ailleurs, on se demande légitimement à quoi servent les conventions dernières passées entre les ministères du Tourisme et celui de la Culture s'ils ne s'entraident pas mutuellement chacun dans son rôle. Le ministère de la Culture, et le ministre de la Culture, en connaissance de cette carence, ont jeté leur dévolu sur Facebook; solution de facilité mais attitude puérile et contestée puisque ce média fourre-tout, manipulable à souhait, ne jouit d'aucune crédibilité, alors que le propre des institutions officielles est d'être crédibles. Situation lamentable, non!
Mésaventure avec le ministère de la Culture
Croyant naïvement, pendant l'ère Ben Ali à la logorrhée de l'État concernant la diversité des encouragements octroyés à la production numérique, au demeurant logorrhée qui perdure encore; j'ai créé une société pour produire du numérique tout en bénéficiant de ces surnommés encouragements. Le fleuron et le seul que nous avons créé dans ce cadre est le site Ibn Khaldoun. Plus de dix ans que nous demandions à nous en bénéficier; que nenni!
Le site était devenu le site de référence internationale concernant Ibn Khaldoun, il apparaissait en premier lieu sur les pages de recherche de Google, son gage de sérénité était son comité éditorial composé de sommités académiques tunisiennes et internationales; consécration en 2009, il obtint le trophée WSA pour la région arabe dans le domaine de la culture numérique.
![fef]()
Le Trophée WSA pour la région arabe dans la catégorie e-Culture que le site Ibn Khaldoun à reçu, au nom de la Tunisie, en 2009.
La seconde consécration du site fut son élection par Google parmi des milliers de sites qui parlent d'Ibn Khaldoun pour recevoir le lien de son doodle le 27 mai 2011 qui correspondait à la date anniversaire de cet illustre personnage. Ce jour là notre site qui a vu ce jour là son audience multipliée par 50.
![v]()
Le doodle que Google a utilisé pour agrémenter sa page de recherche le 27 mai 2011 à l'occasion de la célébration du jour anniversaire de la date de naissance d'Ibn Khaldoun.
De notre côté, avec le site Ibn Khaldoun que nous avons créé dans le sillage des festivités planétaires célébrant le sixième centenaire de sa mort en 2006, nous avons pleinement rempli notre contrat tacite avec l'État qui nous a fait miroité monts et merveilles si on créerait dans le numérique, idem si on participerait à conserver l'héritage du pays et à relever son capital de sympathie. Depuis 2006, nous nous sommes constamment adressés au ministère la Culture pour qu'il respecte ses promesses en nous aidant à subvenir au besoin du site. Zéro millime, nous n'avons rien reçu sous les ministres Mohamed Aziz Ben Achour, Abderraouf El Basti, Azedine Beschaouch, Mehdi Mabrouk, Mourad Sakli, Latifa Lakhdar.
Sous la ministre Sonia Mbarek, enfin notre auguste département, a daigné nous aider à rétablir notre site disparu du Net depuis 2012 faute de moyens; il nous a accordé une somme dérisoire, égale à ce que perçoit en subvention un artiste chanteur de moyenne renommée pour un spectacle dans un patelin perdu, somme dédiée à renforcer la sécurité de notre site et à l'amélioration de ses aspects techniques. La somme est divisée en deux tranches dont on a eu la première lors de la mise en ligne du site en novembre 2016, l'autre tranche nous a été, royalement, soustraite sous le ministère de son Excellence Monsieur le ministre de la Culture Mohamed Zinelabidine. En dialecte tunisien on dit: "nous avons accepté la misère, la misère ne veut pas de nous!".
Google, je m'excuse au nom de tes usagers tunisiens
Pour bénéficier de la deuxième tranche de la pacotille que le ministère de la Culture nous a accordée, ses services nous ont demandé de prouver que le site est bien sécurisé, qu'il ne souffre pas de dysfonctionnements techniques; jusque là rien de superflu. En totale confiance nous avons, prestement, répondu à cette requête légitime, tout en lui adjoignant un récapitulatif des dépenses encourues qui, de toute façon, dépassent la somme des deux tranches de la subvention allouée.
De toutes les plateformes de publication Web nous avons choisi celle de Google qui nous a paru la plus conviviale, qui correspond le mieux à un site académique, qui soit capable de migrer facilement vers le nouveau Web 3.0; tout aussi qui soit la mieux sécurisée. C'est une plateforme qui bénéficie de la particule "s" en ajout à l'adresse http qui devient https, signifiant: site certifié sécurisé. Chez Google nous avons pu choisir une adresse qui fini par le nombre 21 annonçant un Ibn Khaldoun du vingt-et-unième siècle: https://sites.google.com/site/ibnkhaldun21. La charte graphique que nous avons choisie est une charte qui s'inspire délibérément des couleurs nationales: le blanc et le rouge. Dans la logique de Google basée sur les idées forces: moins de superfétatoire, plus de clarté - l'efficience discrète prime sur les fantasias infructueuses; nous avons, subséquemment, banni toutes les fioritures puériles du genre animations intempestives, les fenêtres pop-up, les gifs animés et les news qui défilent.
![g]()
Capture d'écran de la partie haute du site ibn khaldoun prise le 29-04-2017.
Nous avons aussi montré aux services concernés du ministère de la Culture que publiant le site consacré à Ibn Khaldoun nous avons joué quatre rôles: le concepteur du site, le remplisseur du contenu, le responsable de la mise à jour, finalement le promoteur de sa diffusion. Nous lui avons signifié que le contenu exposé ne représente que moins de 5 % du contenu envisageable, que nous allons étoffer le site par d'autres modules Google: Google cartes, Google traduction, Google slides, Google graphiques, Google galeries, Google groupes, Google sondages, Google liste de diffusion, Google forums.
Le 2 mai dernier un courrier émanant du directeur des services communs du ministère de la Culture, comme un couperet, nous apprend sèchement, sans autre forme de procès, que la commission consultative ad hoc a décidé de ne pas nous accorder la deuxième tranche, fut-elle dérisoire, sous le prétexte que le site souffre de beaucoup de dysfonctionnements techniques, sans piper le moindre mot sur le type de ces dysfonctionnements. Fort de notre bien-droit, nous avons écrit depuis une vingtaine de jours une doléance s'y rapportant à son excellence le ministre de la Culture. Hélas, rien n'y a été fait. D'habitude on dit que le ridicule ne tue pas! Oui, il ne tue pas les vivants; néanmoins, il est en train de tuer le site Ibn Khaldoun et sa société productrice.
Ridicule, la commission anonyme qui a évalué et jugé le site dont on ne connait nullement les capacités de ses membres à évaluer les sites Web. D'ailleurs, bientôt nous allons demander officiellement de nous fournir leur grille d'évaluation de ce genre de média. Une commission anonyme composée de grabataires dans le domaine Web, travaillant sans grille d'évaluation, n'est pas, seulement, risible, il est carrément funeste.
Ridicule, le soi-disant expert, tout aussi anonyme, dont on va demander de connaitre le nom et les capacités en la matière pour pouvoir engager un débat contradictoire avec lui concernant son avis défavorable sur notre site; en outre, pour être sûr qu'il n'y ait pas été un quelconque conflit d'intérêts avec lui.
Ridicule, le ton péremptoire de la lettre du directeur des services communs au ministère de la Culture qui nous a signifié la fin de toute collaboration entre le ministère et notre société prétextant les prétendus dysfonctionnements cités en haut, comme s'il s'était débarrassé d'un grand fardeau qui lui pesait sur la poitrine.
Ridicule, le passage d'une situation de coopération, du moins d'un simulacre de coopération, entre le ministère de la Culture et notre société à une situation de blocage dont nous n'endossons aucunement la responsabilité.
Ridicule, l'incapacité à produire par sa propre initiative et par ses propres moyens un site consacré à Ibn Khaldoun ou à un autre personnage phare de la culture tunisienne tels el-Chabbi ou el-Messaadi ; en même temps le ministère de la Culture se résout à étouffer dans l'œuf toute initiative dans ce sens.
Ridicule, l'évanescence du site web officiel du ministère de la Culture www.culture.tn ; l'absence de la circulation du site de rechange http://www.culture.gov.tn depuis un mois jusqu'au 31-5-2017. Pour l'observateur lambda, cela ne peut s'expliquer que par des dysfonctionnements techniques réels; alors qu'on nous prive de ce qui nous revient de droit aux termes d'un contrat passé avec le ministère de la Culture sous le prétexte de dysfonctionnements techniques inexistants.
Ridicule, la situation cocasse, où le ministère de la Culture n'a pas mis en œuvre le principe de droit établi depuis plus de 2000 ans: patere legem quam ipse fecisti, qui se traduit par souffre la loi que tu as faite toi-même, c'est tout simplement le principe du devoir s'exemplarité; ne pas le respecter c'est tomber dans le règne de l'arbitraire qui corrompt tout, on tombe de Charybde en Scylla.
Ridicule, la célèbre commission qui s'est arrogée le droit de juger notre site de souffrant de dysfonctionnements techniques, n'a pas remarqué, alors que notre dossier de subvention l'a mentionné, qu'il a été jugé en avril 2009 à Bombay par 32 experts de carrure internationale qui lui ont décerné le trophée WSA pour la région arabe dans la catégorie e-Culture. Leur jugement était le suivant: "The web site includes a unique collection of six centuries of social and scientific heritage related to Ibn Khaldoun, the illuminator. It was made and maintained by specialists to disseminate universal human values such us democracy and good governance. It is one of the rare web sites delivering high quality cultural and scientific contents in the Arabic language with good usage of ICT".
Nous avons conservé son multilinguisme et ses rubriques, nous n'avons changé que sa charte graphique. La commission impotente mandatée par notre cher ministère pour juger les sites Web, en l'occurrence, le notre, est mieux outillée que la crème de la crème internationale. Situation que même Molière n'aurait jamais imaginée.
Le must du ridicule qui exhale de cette commission c'est d'accuser notre site de dysfonctionnements techniques, alors qu'il est bâti sur la technologie Google jugée par tous les connaisseurs du monde comme étant une des plus solides dans son domaine. Ainsi, au nom de tous les usagers de Google services en Tunisie, je demande pardon pour la légèreté impubère de ce truc appelé commission pour évaluation des sites web dépendante du ministère de la Culture.
Prière, messieurs ou mesdames de la commission, vous, qui dans un tour de passe-passe, avez détecté ces dysfonctionnements, serait-il du bien de l'humanité de les divulguer, Google et ses usagers dans le monde vous en serons reconnaissants!
Monsieur le ministre Mohamed Zinelabidine vous n'avez d'excuse que de dire que vous n'étiez pas au courant de toute cette mascarade. Si vous vous alignez sur la position de cette commission, nous serons obligés de vous dire que vous aviez failli à votre mission; singulièrement que vous êtes directeur d'un laboratoire de recherches ayant pour objet l'étude de la culture, les nouvelles technologies et le développement; en tirer les suites subséquentes est plus que nécessaire.
Tout ministère de la Culture qui se respecte, qui se veut être dans l'air du temps, qui est imbu de la mission de promouvoir l'image de son pays devra avoir un portail sur le Web qui reflète et son dynamisme et le meilleur du patrimoine culturel local; il est le ministère mandaté pour promouvoir l'image de marque du pays. Malheureusement, notre ministère de la Culture a toujours, dans ce côté-ci, failli à sa mission. N'ayant aucune culture numérique, il reste un ministère sans site web sur l'adresse: http://www.culture.tn, qui est son adresse officielle selon le ministère et selon la présidence du Gouvernement.
L'adresse http://www.culture.gov.tn qui est une adresse de rechange, méconnue, presque confidentielle, elle même a disparu de la circulation pendant presque un mois, le 31-05-2017, dans la précipitation le site est republié de nouveau, mais sous un aspect confus, paralytique et presque sans contenu; en outre, il n'est plus le site du ministère de la Culture, il est devenu le site de son excellence Mohamed Zinelabiddine ministre de la Culture.

Le site avant sa disparition était mal géré, mis à jour avec beaucoup de retard, présentant des rubriques éculées tel le lien consacré à la défunte festivité Sfax capitale de la culture arabe, encombré avec une profusion d'animations qui se déversent à tout-va rendant la navigation malaisée. Pire encore, site unilingue en langue arabe exclusivement, il ne servait pas à grand-chose, étant donné qu'il ne joue pas le rôle de portail vitrine du pays à l'échelle internationale; on aurait aimé que ceux qui s'intéressent au pays pour sa culture, pour y investir ou pour le visiter en tant que touristes sachent converser en langue arabe, ce qui, hélas, n'est pas le cas. D'ailleurs, on se demande légitimement à quoi servent les conventions dernières passées entre les ministères du Tourisme et celui de la Culture s'ils ne s'entraident pas mutuellement chacun dans son rôle. Le ministère de la Culture, et le ministre de la Culture, en connaissance de cette carence, ont jeté leur dévolu sur Facebook; solution de facilité mais attitude puérile et contestée puisque ce média fourre-tout, manipulable à souhait, ne jouit d'aucune crédibilité, alors que le propre des institutions officielles est d'être crédibles. Situation lamentable, non!
Mésaventure avec le ministère de la Culture
Croyant naïvement, pendant l'ère Ben Ali à la logorrhée de l'État concernant la diversité des encouragements octroyés à la production numérique, au demeurant logorrhée qui perdure encore; j'ai créé une société pour produire du numérique tout en bénéficiant de ces surnommés encouragements. Le fleuron et le seul que nous avons créé dans ce cadre est le site Ibn Khaldoun. Plus de dix ans que nous demandions à nous en bénéficier; que nenni!
Le site était devenu le site de référence internationale concernant Ibn Khaldoun, il apparaissait en premier lieu sur les pages de recherche de Google, son gage de sérénité était son comité éditorial composé de sommités académiques tunisiennes et internationales; consécration en 2009, il obtint le trophée WSA pour la région arabe dans le domaine de la culture numérique.

La seconde consécration du site fut son élection par Google parmi des milliers de sites qui parlent d'Ibn Khaldoun pour recevoir le lien de son doodle le 27 mai 2011 qui correspondait à la date anniversaire de cet illustre personnage. Ce jour là notre site qui a vu ce jour là son audience multipliée par 50.

De notre côté, avec le site Ibn Khaldoun que nous avons créé dans le sillage des festivités planétaires célébrant le sixième centenaire de sa mort en 2006, nous avons pleinement rempli notre contrat tacite avec l'État qui nous a fait miroité monts et merveilles si on créerait dans le numérique, idem si on participerait à conserver l'héritage du pays et à relever son capital de sympathie. Depuis 2006, nous nous sommes constamment adressés au ministère la Culture pour qu'il respecte ses promesses en nous aidant à subvenir au besoin du site. Zéro millime, nous n'avons rien reçu sous les ministres Mohamed Aziz Ben Achour, Abderraouf El Basti, Azedine Beschaouch, Mehdi Mabrouk, Mourad Sakli, Latifa Lakhdar.
Sous la ministre Sonia Mbarek, enfin notre auguste département, a daigné nous aider à rétablir notre site disparu du Net depuis 2012 faute de moyens; il nous a accordé une somme dérisoire, égale à ce que perçoit en subvention un artiste chanteur de moyenne renommée pour un spectacle dans un patelin perdu, somme dédiée à renforcer la sécurité de notre site et à l'amélioration de ses aspects techniques. La somme est divisée en deux tranches dont on a eu la première lors de la mise en ligne du site en novembre 2016, l'autre tranche nous a été, royalement, soustraite sous le ministère de son Excellence Monsieur le ministre de la Culture Mohamed Zinelabidine. En dialecte tunisien on dit: "nous avons accepté la misère, la misère ne veut pas de nous!".
Google, je m'excuse au nom de tes usagers tunisiens
Pour bénéficier de la deuxième tranche de la pacotille que le ministère de la Culture nous a accordée, ses services nous ont demandé de prouver que le site est bien sécurisé, qu'il ne souffre pas de dysfonctionnements techniques; jusque là rien de superflu. En totale confiance nous avons, prestement, répondu à cette requête légitime, tout en lui adjoignant un récapitulatif des dépenses encourues qui, de toute façon, dépassent la somme des deux tranches de la subvention allouée.
De toutes les plateformes de publication Web nous avons choisi celle de Google qui nous a paru la plus conviviale, qui correspond le mieux à un site académique, qui soit capable de migrer facilement vers le nouveau Web 3.0; tout aussi qui soit la mieux sécurisée. C'est une plateforme qui bénéficie de la particule "s" en ajout à l'adresse http qui devient https, signifiant: site certifié sécurisé. Chez Google nous avons pu choisir une adresse qui fini par le nombre 21 annonçant un Ibn Khaldoun du vingt-et-unième siècle: https://sites.google.com/site/ibnkhaldun21. La charte graphique que nous avons choisie est une charte qui s'inspire délibérément des couleurs nationales: le blanc et le rouge. Dans la logique de Google basée sur les idées forces: moins de superfétatoire, plus de clarté - l'efficience discrète prime sur les fantasias infructueuses; nous avons, subséquemment, banni toutes les fioritures puériles du genre animations intempestives, les fenêtres pop-up, les gifs animés et les news qui défilent.

Nous avons aussi montré aux services concernés du ministère de la Culture que publiant le site consacré à Ibn Khaldoun nous avons joué quatre rôles: le concepteur du site, le remplisseur du contenu, le responsable de la mise à jour, finalement le promoteur de sa diffusion. Nous lui avons signifié que le contenu exposé ne représente que moins de 5 % du contenu envisageable, que nous allons étoffer le site par d'autres modules Google: Google cartes, Google traduction, Google slides, Google graphiques, Google galeries, Google groupes, Google sondages, Google liste de diffusion, Google forums.
Le 2 mai dernier un courrier émanant du directeur des services communs du ministère de la Culture, comme un couperet, nous apprend sèchement, sans autre forme de procès, que la commission consultative ad hoc a décidé de ne pas nous accorder la deuxième tranche, fut-elle dérisoire, sous le prétexte que le site souffre de beaucoup de dysfonctionnements techniques, sans piper le moindre mot sur le type de ces dysfonctionnements. Fort de notre bien-droit, nous avons écrit depuis une vingtaine de jours une doléance s'y rapportant à son excellence le ministre de la Culture. Hélas, rien n'y a été fait. D'habitude on dit que le ridicule ne tue pas! Oui, il ne tue pas les vivants; néanmoins, il est en train de tuer le site Ibn Khaldoun et sa société productrice.
Ridicule, la commission anonyme qui a évalué et jugé le site dont on ne connait nullement les capacités de ses membres à évaluer les sites Web. D'ailleurs, bientôt nous allons demander officiellement de nous fournir leur grille d'évaluation de ce genre de média. Une commission anonyme composée de grabataires dans le domaine Web, travaillant sans grille d'évaluation, n'est pas, seulement, risible, il est carrément funeste.
Ridicule, le soi-disant expert, tout aussi anonyme, dont on va demander de connaitre le nom et les capacités en la matière pour pouvoir engager un débat contradictoire avec lui concernant son avis défavorable sur notre site; en outre, pour être sûr qu'il n'y ait pas été un quelconque conflit d'intérêts avec lui.
Ridicule, le ton péremptoire de la lettre du directeur des services communs au ministère de la Culture qui nous a signifié la fin de toute collaboration entre le ministère et notre société prétextant les prétendus dysfonctionnements cités en haut, comme s'il s'était débarrassé d'un grand fardeau qui lui pesait sur la poitrine.
Ridicule, le passage d'une situation de coopération, du moins d'un simulacre de coopération, entre le ministère de la Culture et notre société à une situation de blocage dont nous n'endossons aucunement la responsabilité.
Ridicule, l'incapacité à produire par sa propre initiative et par ses propres moyens un site consacré à Ibn Khaldoun ou à un autre personnage phare de la culture tunisienne tels el-Chabbi ou el-Messaadi ; en même temps le ministère de la Culture se résout à étouffer dans l'œuf toute initiative dans ce sens.
Ridicule, l'évanescence du site web officiel du ministère de la Culture www.culture.tn ; l'absence de la circulation du site de rechange http://www.culture.gov.tn depuis un mois jusqu'au 31-5-2017. Pour l'observateur lambda, cela ne peut s'expliquer que par des dysfonctionnements techniques réels; alors qu'on nous prive de ce qui nous revient de droit aux termes d'un contrat passé avec le ministère de la Culture sous le prétexte de dysfonctionnements techniques inexistants.
Ridicule, la situation cocasse, où le ministère de la Culture n'a pas mis en œuvre le principe de droit établi depuis plus de 2000 ans: patere legem quam ipse fecisti, qui se traduit par souffre la loi que tu as faite toi-même, c'est tout simplement le principe du devoir s'exemplarité; ne pas le respecter c'est tomber dans le règne de l'arbitraire qui corrompt tout, on tombe de Charybde en Scylla.
Ridicule, la célèbre commission qui s'est arrogée le droit de juger notre site de souffrant de dysfonctionnements techniques, n'a pas remarqué, alors que notre dossier de subvention l'a mentionné, qu'il a été jugé en avril 2009 à Bombay par 32 experts de carrure internationale qui lui ont décerné le trophée WSA pour la région arabe dans la catégorie e-Culture. Leur jugement était le suivant: "The web site includes a unique collection of six centuries of social and scientific heritage related to Ibn Khaldoun, the illuminator. It was made and maintained by specialists to disseminate universal human values such us democracy and good governance. It is one of the rare web sites delivering high quality cultural and scientific contents in the Arabic language with good usage of ICT".
Nous avons conservé son multilinguisme et ses rubriques, nous n'avons changé que sa charte graphique. La commission impotente mandatée par notre cher ministère pour juger les sites Web, en l'occurrence, le notre, est mieux outillée que la crème de la crème internationale. Situation que même Molière n'aurait jamais imaginée.
Le must du ridicule qui exhale de cette commission c'est d'accuser notre site de dysfonctionnements techniques, alors qu'il est bâti sur la technologie Google jugée par tous les connaisseurs du monde comme étant une des plus solides dans son domaine. Ainsi, au nom de tous les usagers de Google services en Tunisie, je demande pardon pour la légèreté impubère de ce truc appelé commission pour évaluation des sites web dépendante du ministère de la Culture.
Prière, messieurs ou mesdames de la commission, vous, qui dans un tour de passe-passe, avez détecté ces dysfonctionnements, serait-il du bien de l'humanité de les divulguer, Google et ses usagers dans le monde vous en serons reconnaissants!
Monsieur le ministre Mohamed Zinelabidine vous n'avez d'excuse que de dire que vous n'étiez pas au courant de toute cette mascarade. Si vous vous alignez sur la position de cette commission, nous serons obligés de vous dire que vous aviez failli à votre mission; singulièrement que vous êtes directeur d'un laboratoire de recherches ayant pour objet l'étude de la culture, les nouvelles technologies et le développement; en tirer les suites subséquentes est plus que nécessaire.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.
-- This feed and its contents are the property of The Huffington Post, and use is subject to our terms. It may be used for personal consumption, but may not be distributed on a website.