SOCIÉTÉ - Le Maroc est doté d'une position géopolitique et d'une diversité naturelle exceptionnelles, qui lui permettent d'attirer une part importante des investissements étrangers directs dans une région déstabilisée par les effets du printemps arabe. En revanche, le niveau de développement économique et social du pays est encore en-deçà de ses capacités, surtout dans les zones montagneuses et les zones rurales qui ont subi, malheureusement, un retard de développement considérable, dès l'aube de l'indépendance.
Ces dernières années, les problèmes que connaissent les zones enclavées et marginalisées ont fait débat dans tous les médias. Cela a conduit à faire connaître à tous les Marocains les conditions difficiles dans lesquelles vit une partie de la population, surtout pendant l'hiver où la neige bloque toutes les voies, déjà difficiles à traverser en état normal. Cette situation inacceptable pousse aussi bien l'Etat que la société civile à lancer des initiatives courageuses qui n'arrivent pas, jusqu'à ce jour, à régler le problème. Car celui-ci ne peut être résolu par une ou deux initiatives périodiques et isolées.
Dans ce sens, le retard effrayant au niveau des infrastructures de base a incité l'Etat à faire une étude globale, dans laquelle il a recensé les besoins essentiels de la population dans des milliers de douars de différentes régions du royaume. Ceux-ci auraient besoin d'une enveloppe de plus de cinquante milliards de dirhams pour être satisfaits.
Aussi, les communes territoriales ont élaboré des plans de développement locaux en collaboration avec la population. En parallèle, les associations et les acteurs de la société civile ont émis des propositions pour améliorer la situation socio-économique à partir de leur longue expérience dans le domaine associatif, et dans le cadre des divers débats lancés autour de ce sujet.
Malgré tous ces efforts, les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles. A l'exception des réalisations enregistrées aux niveau de certaines infrastructures de base, plus particulièrement le réseau téléphonique de la deuxième génération, l'approvisionnement en eau potable, l'électrification et, dans une moindre mesure, le programme de construction des routes rurales, le développement socio-économique est en stagnation aiguë.
Le volet sanitaire et socio-économique partout dans le Maroc profond est en deçà des attentes de la population. Presque toutes les familles vivent avec moins d'un dollar par jour et des personnes meurent à cause du manque de matériel adéquat dans les hôpitaux et du manque de ressources humaines. Cette situation les oblige à parcourir des centaines voire des milliers de kilomètres pour rejoindre l'une des villes les plus proches, afin de bénéficier de leurs droits de base, dans des conditions parfois inhumaines.
Par ailleurs, certaines régions ont malheureusement des élus qui dilapident les budgets pour des investissements qui n'ont aucun impact sur la population locale, comme l'achat de voitures de luxe à des prix astronomiques pour les membres des conseils régionaux et provinciaux, avec des indemnités en contrepartie des déplacements injustifiables et inutiles, au lieu de financer des activités productives et créatrices de richesse.
Egalement, le classement de certaines régions parmi les plus pauvres du pays ne les empêche pas d'organiser et de financer des activités et des événements dont les effets bénéfiques sur la vie quotidienne des citoyens sont incertains. En plus, les chefs des régions reçoivent des indemnités qui avoisinent celles des ministres, à cause des lois taillées sur mesure par l'ancien gouvernement de Abdelilah Benkirane, afin de rendre le mandat électoral une occasion de s'enrichir.
Certes, les caravanes sanitaires proposent des services variés et précieux aux villageois, mais leur caractère saisonnier rend leur impact limité dans le temps et dans l'espace. Et si les docteurs refusent de travailler dans les centres provinciaux, il faut chercher des docteurs contractuels étrangers.
Ainsi, les décisions financières malintentionnées de certains élus locaux devraient motiver le ministère de la tutelle à intervenir, en rendant immédiat son contrôle a postériori, pour bloquer quelques dépenses et investissements hors plans de développement et jugés irrationnels. Sinon, élargir la liste des projets ayant besoin de l'autorisation préalable du ministère de l'Intérieur s'impose, à condition que le refus soit motivé par des justifications soutenues.
Enfin, cette situation nous oblige tous à réfléchir et à proposer des solutions innovantes adéquates au contexte des zones concernées, dans le cadre d'une gestion participative de la chose publique et d'une combinaison entre les efforts de tous les intervenants, tant des nationaux que des ONG internationales, afin d'atteindre un niveau de développement acceptable.
Pourtant, au Maroc, malgré les besoins de financement énormes qui entravent la mise à niveau de plusieurs secteurs sociaux, la réalité est choquante: les députés touchent leurs pensions dès la fin de leurs premiers mandats, dans certains cas à partir de la fin de leur deuxième décennie, et des ministres bénéficient de gros salaires, en plus d'avantages en nature et en numéraires inimaginables, avec une retraite confortable pour une durée de travail de moins de cinq ans. Sans oublier les projets à moitié voire jamais réalisés.
Si ce gaspillage des fonds publics persiste, le pays ne se développera jamais et restera pour toujours à la queue des pays sous-développés.
Ces dernières années, les problèmes que connaissent les zones enclavées et marginalisées ont fait débat dans tous les médias. Cela a conduit à faire connaître à tous les Marocains les conditions difficiles dans lesquelles vit une partie de la population, surtout pendant l'hiver où la neige bloque toutes les voies, déjà difficiles à traverser en état normal. Cette situation inacceptable pousse aussi bien l'Etat que la société civile à lancer des initiatives courageuses qui n'arrivent pas, jusqu'à ce jour, à régler le problème. Car celui-ci ne peut être résolu par une ou deux initiatives périodiques et isolées.
Dans ce sens, le retard effrayant au niveau des infrastructures de base a incité l'Etat à faire une étude globale, dans laquelle il a recensé les besoins essentiels de la population dans des milliers de douars de différentes régions du royaume. Ceux-ci auraient besoin d'une enveloppe de plus de cinquante milliards de dirhams pour être satisfaits.
Aussi, les communes territoriales ont élaboré des plans de développement locaux en collaboration avec la population. En parallèle, les associations et les acteurs de la société civile ont émis des propositions pour améliorer la situation socio-économique à partir de leur longue expérience dans le domaine associatif, et dans le cadre des divers débats lancés autour de ce sujet.
Malgré tous ces efforts, les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles. A l'exception des réalisations enregistrées aux niveau de certaines infrastructures de base, plus particulièrement le réseau téléphonique de la deuxième génération, l'approvisionnement en eau potable, l'électrification et, dans une moindre mesure, le programme de construction des routes rurales, le développement socio-économique est en stagnation aiguë.
Le volet sanitaire et socio-économique partout dans le Maroc profond est en deçà des attentes de la population. Presque toutes les familles vivent avec moins d'un dollar par jour et des personnes meurent à cause du manque de matériel adéquat dans les hôpitaux et du manque de ressources humaines. Cette situation les oblige à parcourir des centaines voire des milliers de kilomètres pour rejoindre l'une des villes les plus proches, afin de bénéficier de leurs droits de base, dans des conditions parfois inhumaines.
Par ailleurs, certaines régions ont malheureusement des élus qui dilapident les budgets pour des investissements qui n'ont aucun impact sur la population locale, comme l'achat de voitures de luxe à des prix astronomiques pour les membres des conseils régionaux et provinciaux, avec des indemnités en contrepartie des déplacements injustifiables et inutiles, au lieu de financer des activités productives et créatrices de richesse.
Egalement, le classement de certaines régions parmi les plus pauvres du pays ne les empêche pas d'organiser et de financer des activités et des événements dont les effets bénéfiques sur la vie quotidienne des citoyens sont incertains. En plus, les chefs des régions reçoivent des indemnités qui avoisinent celles des ministres, à cause des lois taillées sur mesure par l'ancien gouvernement de Abdelilah Benkirane, afin de rendre le mandat électoral une occasion de s'enrichir.
Certes, les caravanes sanitaires proposent des services variés et précieux aux villageois, mais leur caractère saisonnier rend leur impact limité dans le temps et dans l'espace. Et si les docteurs refusent de travailler dans les centres provinciaux, il faut chercher des docteurs contractuels étrangers.
Ainsi, les décisions financières malintentionnées de certains élus locaux devraient motiver le ministère de la tutelle à intervenir, en rendant immédiat son contrôle a postériori, pour bloquer quelques dépenses et investissements hors plans de développement et jugés irrationnels. Sinon, élargir la liste des projets ayant besoin de l'autorisation préalable du ministère de l'Intérieur s'impose, à condition que le refus soit motivé par des justifications soutenues.
Enfin, cette situation nous oblige tous à réfléchir et à proposer des solutions innovantes adéquates au contexte des zones concernées, dans le cadre d'une gestion participative de la chose publique et d'une combinaison entre les efforts de tous les intervenants, tant des nationaux que des ONG internationales, afin d'atteindre un niveau de développement acceptable.
Pourtant, au Maroc, malgré les besoins de financement énormes qui entravent la mise à niveau de plusieurs secteurs sociaux, la réalité est choquante: les députés touchent leurs pensions dès la fin de leurs premiers mandats, dans certains cas à partir de la fin de leur deuxième décennie, et des ministres bénéficient de gros salaires, en plus d'avantages en nature et en numéraires inimaginables, avec une retraite confortable pour une durée de travail de moins de cinq ans. Sans oublier les projets à moitié voire jamais réalisés.
Si ce gaspillage des fonds publics persiste, le pays ne se développera jamais et restera pour toujours à la queue des pays sous-développés.
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