SOCIÉTÉ - L'avènement d'internet il y a vingt ans, puis du smartphone il y a dix ans ont révolutionné le monde. Des millénaires de connaissances sont disponibles en un clic. Des milliers de kilomètres sont parcourus instantanément. Pourtant, ce qui devait être une chance unique pour les jeunes d'aujourd'hui, vire à la malédiction.
Il y a encore cinquante ans, seul le courrier permettait d'échanger avec un proche dans un pays étranger, et mettait des dizaines de jours à arriver (s'il ne se perdait pas en chemin). Oui, jeunes d'aujourd'hui, des jours entiers. Réalisez donc bien la puissance et la magie des outils dont vous disposez.
Pourtant, au lieu d'être la nouvelle génération des lumières, que cette planète requière, cette génération se distingue plus par son addiction au téléphone, son incapacité à se concentrer, à communiquer, et à appréhender la complexité. Bref à vivre.
D'ailleurs, certaines de ces tendances, et je l'avoue sans difficulté, s'appliquent d'abord à moi-même.
Un téléphone qui sonne exige une réponse. Avec l'arrivée du smartphone, ce qui s'appliquait au téléphone s'applique maintenant à la notification. Ne serait-ce que dans la journée d'hier, je suis certain que vous vous souviendrez de cette conversation où, alors que vous n'aviez même pas fini une phrase, votre interlocuteur avait déjà vérifié ses messages sans arrêt. Il avait même répondu à certains, en perdant totalement le fil de ce que vous disiez. Les notifications ont cette aptitude permanente à interrompre et déranger. En conséquence, cette génération grandit avec cette incapacité notoire à rester concentrée.
C'est également le crépuscule de la communication et de la rencontre. Les parties bruyantes et conviviales de Rami, Ronda, Monopoly ou pour les plus vieux de Jrada Mal7a sont mortes. Aujourd'hui, on swipe sur Candy Crush en solo et on parcourt dans son coin les murs Facebook et Instagram. Les repas animés ont fait place aux repas où chacun est sur son écran, à tester des filtres sur la photo de son plat afin de la partager, plutôt que de discuter avec son voisin. Certains restaurants en sont au point de vous confisquer les téléphones à l'entrée. On ne sollicite plus quelqu'un dans la rue pour nous prendre en photo, les selfies sticks sont là. On ne demande plus son chemin, Google Map nous guide.
Enfin, et c'est certainement le point le plus alarmant: la jeunesse est devenue incapable de réflexion complexe et de curiosité. La lecture est devenue encore plus ringarde. A l'ère de Trump, le "président Twitter", si un point ne tient pas en 140 caractères, il ne sera pas lu. D'ailleurs, l'orthographe est devenue une compétence réservée aux meilleurs d'entre nous. Enfin, ils ne sont plus curieux, ni tournés vers l'extérieur. Comble de l'égocentrisme, le nombre de likes sur sa dernière photo de profil est devenu la nouvelle métrique à la mode.
Pourtant, jeunes d'aujourd'hui, de grands défis vous attendent. Vous avez toutes les cartes en mains pour les relever.
Alors, de grâce, posez vos téléphones, et vivez, vivez, vivez.
Il y a encore cinquante ans, seul le courrier permettait d'échanger avec un proche dans un pays étranger, et mettait des dizaines de jours à arriver (s'il ne se perdait pas en chemin). Oui, jeunes d'aujourd'hui, des jours entiers. Réalisez donc bien la puissance et la magie des outils dont vous disposez.
Pourtant, au lieu d'être la nouvelle génération des lumières, que cette planète requière, cette génération se distingue plus par son addiction au téléphone, son incapacité à se concentrer, à communiquer, et à appréhender la complexité. Bref à vivre.
D'ailleurs, certaines de ces tendances, et je l'avoue sans difficulté, s'appliquent d'abord à moi-même.
Un téléphone qui sonne exige une réponse. Avec l'arrivée du smartphone, ce qui s'appliquait au téléphone s'applique maintenant à la notification. Ne serait-ce que dans la journée d'hier, je suis certain que vous vous souviendrez de cette conversation où, alors que vous n'aviez même pas fini une phrase, votre interlocuteur avait déjà vérifié ses messages sans arrêt. Il avait même répondu à certains, en perdant totalement le fil de ce que vous disiez. Les notifications ont cette aptitude permanente à interrompre et déranger. En conséquence, cette génération grandit avec cette incapacité notoire à rester concentrée.
C'est également le crépuscule de la communication et de la rencontre. Les parties bruyantes et conviviales de Rami, Ronda, Monopoly ou pour les plus vieux de Jrada Mal7a sont mortes. Aujourd'hui, on swipe sur Candy Crush en solo et on parcourt dans son coin les murs Facebook et Instagram. Les repas animés ont fait place aux repas où chacun est sur son écran, à tester des filtres sur la photo de son plat afin de la partager, plutôt que de discuter avec son voisin. Certains restaurants en sont au point de vous confisquer les téléphones à l'entrée. On ne sollicite plus quelqu'un dans la rue pour nous prendre en photo, les selfies sticks sont là. On ne demande plus son chemin, Google Map nous guide.
Enfin, et c'est certainement le point le plus alarmant: la jeunesse est devenue incapable de réflexion complexe et de curiosité. La lecture est devenue encore plus ringarde. A l'ère de Trump, le "président Twitter", si un point ne tient pas en 140 caractères, il ne sera pas lu. D'ailleurs, l'orthographe est devenue une compétence réservée aux meilleurs d'entre nous. Enfin, ils ne sont plus curieux, ni tournés vers l'extérieur. Comble de l'égocentrisme, le nombre de likes sur sa dernière photo de profil est devenu la nouvelle métrique à la mode.
Pourtant, jeunes d'aujourd'hui, de grands défis vous attendent. Vous avez toutes les cartes en mains pour les relever.
Alors, de grâce, posez vos téléphones, et vivez, vivez, vivez.
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