POLITIQUE - Jamais la course vers le sombre n'a été aussi claire que pendant ces derniers mois. En témoigne la mouvance populiste qui envahit les grandes démocraties occidentales qui n'ont cessé de donner des leçons et s'offrir même des guerres, les justifiant par la vertu de la démocratie et la nécessité de la répandre au prix même de leurs citoyens.
L'avènement majeur de ce populisme est sans doute l'élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis et la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne, sans oublier les tentatives avortées in extremis des partis nationalistes d'accéder au pouvoir dans plusieurs pays d'Europe. Cette plongée démocratique vers l'incertain à travers des référendums et des élections n'est pas en manque de raisons: l'électeur est heurté quotidiennement à l'embarras des discours et des commentaires politiciens qui ne semblent même pas convaincre leurs propres orateurs.
La rhétorique politicienne spéculative n'est pas totalement arbitraire: les difficultés économiques, caractérisées par la montée du chômage et le repli de la croissance dans plusieurs pays industrialisés, ainsi que le chaos politique au Moyen-Orient et ses implications au niveau des flux migratoires vers l'Europe ou la menace terroriste presque quotidienne confortent l'idée de la solution nationaliste et extrémiste comme remède envisageable, se basant ainsi sur le concept du "on a tout essayé, rien n'a marché".
Face à cette reconfiguration mondiale, une lueur d'espoir est possible, à travers une élite politique dépolitisée et débarrassée des résidus des machines partisanes et des simples clivages gauche-droite. La réponse à l'extrême et à l'épouvantail de l'immigré source de terrorisme, de l'intégrisme et du chômage des nationaux est à mon sens une réponse d'espoir édifiée sur une jeunesse libre et instruite, loin des clichés des bonnes vielles guerres dont les séquelles ne disparaîtront jamais de la tête de leurs survivants.
Cette marche vers les ténèbres et l'escalade des confrontations et des frottements inter-ethniques, nourris des sentiments de haine et de la peur, est une opportunité donnée à cette génération pour éviter l'altercation ou tout simplement la guerre totale.
Cette nouvelle génération d'hommes politiques à la Trudeau au Canada, à la Renzi en Italie ou à la Macron en France est la réponse à ce monde en ébullition, à condition qu'elle soit globale, fédératrice et forte en contenus. Leurs yeux pleins d'espérance et d'ambition et même leur regard enfantin pourraient enfin crédibiliser l'action politique et apaiser les inquiétudes souvent légitimes.
Emmanuel Macron, qui incarne à la fois la positivité de l'énergie de Nicolas Sarkozy de 2007 et la beauté de la campagne menée par Ségolène Royal pour la présidentielle de 2007 a l'obligation de gagner les élections de 2017 pour d'abord insuffler du sang neuf dans les vaisseaux économiques et politiques de la France et faire barrage à l'avancée des extrémistes et l'épuisement des contenus partisans de la gauche et de la droite traditionnelles.
La marée populiste et extrémiste que traverse le monde et qui mènera sans doute à l'enfermement des frontières et des esprits est soutenue par un manque d'innovation dans l'exercice de la politique et ses acteurs. Les décisions politiques molles et les pseudos "mesurettes" peu réformatrices accentuent le besoin d'un véritable changement et la nécessité d'un choc positif.
Cette uberisation de la politique à laquelle se livrent beaucoup de pays manifeste à la fois la capacité d'un candidat à surpasser l'appareil partisan, malgré les avantages qu'il procure, et une soif populaire pour des politiques dignes d'apporter des véritables remèdes susceptibles de redresser le pays.
Cependant, une telle effervescence pour un candidat nouvellement capté par les radars politiques risque de se heurter à la réalité et la complexité de l'exercice du pouvoir dans une France en ébullition. Ses détracteurs lui promettent une France ingouvernable et un réveil chaotique le lendemain de l'élection, critiquant son mouvement qui rassemble tous les courants politiques et idéologiques mais qui unit pourtant.
Pour le Maroc, la leçon du "dégagisme" infligé aux vieux visages politiques interpelle quant à la nécessité de rénovation et d'alternance par le biais d'une élite crédible a priori jeune et décomplexée, avec pour seul enjeu de garantir le vivre ensemble et d'empêcher l'idéal marocain de se défaire, dans un moment historique de la vie politique nationale.
La reconfiguration du modèle politique marocain, actuellement en pleine gestation, et la multiplicité des fronts diplomatiques et économiques récemment relevés conforte le besoin de faire peau neuve en élites et en approches, qui seraient en mesure de piocher dans des secteurs et des zones géographiques traditionnellement hostiles à la vision qui est la nôtre. Pour cela, tous les canaux diplomatiques sont empruntables pour expliquer, fédérer et promouvoir le label "Morocco".
L'avènement majeur de ce populisme est sans doute l'élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis et la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne, sans oublier les tentatives avortées in extremis des partis nationalistes d'accéder au pouvoir dans plusieurs pays d'Europe. Cette plongée démocratique vers l'incertain à travers des référendums et des élections n'est pas en manque de raisons: l'électeur est heurté quotidiennement à l'embarras des discours et des commentaires politiciens qui ne semblent même pas convaincre leurs propres orateurs.
La rhétorique politicienne spéculative n'est pas totalement arbitraire: les difficultés économiques, caractérisées par la montée du chômage et le repli de la croissance dans plusieurs pays industrialisés, ainsi que le chaos politique au Moyen-Orient et ses implications au niveau des flux migratoires vers l'Europe ou la menace terroriste presque quotidienne confortent l'idée de la solution nationaliste et extrémiste comme remède envisageable, se basant ainsi sur le concept du "on a tout essayé, rien n'a marché".
Face à cette reconfiguration mondiale, une lueur d'espoir est possible, à travers une élite politique dépolitisée et débarrassée des résidus des machines partisanes et des simples clivages gauche-droite. La réponse à l'extrême et à l'épouvantail de l'immigré source de terrorisme, de l'intégrisme et du chômage des nationaux est à mon sens une réponse d'espoir édifiée sur une jeunesse libre et instruite, loin des clichés des bonnes vielles guerres dont les séquelles ne disparaîtront jamais de la tête de leurs survivants.
Cette marche vers les ténèbres et l'escalade des confrontations et des frottements inter-ethniques, nourris des sentiments de haine et de la peur, est une opportunité donnée à cette génération pour éviter l'altercation ou tout simplement la guerre totale.
Cette nouvelle génération d'hommes politiques à la Trudeau au Canada, à la Renzi en Italie ou à la Macron en France est la réponse à ce monde en ébullition, à condition qu'elle soit globale, fédératrice et forte en contenus. Leurs yeux pleins d'espérance et d'ambition et même leur regard enfantin pourraient enfin crédibiliser l'action politique et apaiser les inquiétudes souvent légitimes.
Emmanuel Macron, qui incarne à la fois la positivité de l'énergie de Nicolas Sarkozy de 2007 et la beauté de la campagne menée par Ségolène Royal pour la présidentielle de 2007 a l'obligation de gagner les élections de 2017 pour d'abord insuffler du sang neuf dans les vaisseaux économiques et politiques de la France et faire barrage à l'avancée des extrémistes et l'épuisement des contenus partisans de la gauche et de la droite traditionnelles.
La marée populiste et extrémiste que traverse le monde et qui mènera sans doute à l'enfermement des frontières et des esprits est soutenue par un manque d'innovation dans l'exercice de la politique et ses acteurs. Les décisions politiques molles et les pseudos "mesurettes" peu réformatrices accentuent le besoin d'un véritable changement et la nécessité d'un choc positif.
Cette uberisation de la politique à laquelle se livrent beaucoup de pays manifeste à la fois la capacité d'un candidat à surpasser l'appareil partisan, malgré les avantages qu'il procure, et une soif populaire pour des politiques dignes d'apporter des véritables remèdes susceptibles de redresser le pays.
Cependant, une telle effervescence pour un candidat nouvellement capté par les radars politiques risque de se heurter à la réalité et la complexité de l'exercice du pouvoir dans une France en ébullition. Ses détracteurs lui promettent une France ingouvernable et un réveil chaotique le lendemain de l'élection, critiquant son mouvement qui rassemble tous les courants politiques et idéologiques mais qui unit pourtant.
Pour le Maroc, la leçon du "dégagisme" infligé aux vieux visages politiques interpelle quant à la nécessité de rénovation et d'alternance par le biais d'une élite crédible a priori jeune et décomplexée, avec pour seul enjeu de garantir le vivre ensemble et d'empêcher l'idéal marocain de se défaire, dans un moment historique de la vie politique nationale.
La reconfiguration du modèle politique marocain, actuellement en pleine gestation, et la multiplicité des fronts diplomatiques et économiques récemment relevés conforte le besoin de faire peau neuve en élites et en approches, qui seraient en mesure de piocher dans des secteurs et des zones géographiques traditionnellement hostiles à la vision qui est la nôtre. Pour cela, tous les canaux diplomatiques sont empruntables pour expliquer, fédérer et promouvoir le label "Morocco".
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