L'annonce est tombée mercredi soir (heure marocaine): le président Trump a décidé d'évincer son Steve Bannon du Conseil de Sécurité Nationale (NCS) des Etats-Unis, dirigé depuis le 20 février par H.R. McMaster, un général de 54 ans en exercice, vétéran d'Irak et d'Afghanistan, qui a remplacé le général Michael Flynn. Le très controversé stratège en chef semble être la principale tête qui tombe dans un contexte de changement complet de stratégie de la part de la Maison-Blanche au plan international. Flynn avait déjà été forcé à la démission, mais pour avoir menti sur des contacts répétés avec l'ambassadeur russe à Washington, ce qui n'avait pas été interprété comme une prise de distance de Donald Trump avec son ancien conseiller.
On peut remarquer que la crise qui secoue actuellement Washington se décline sur plusieurs plans, avec en toile de fond non négligeable une attaque à l'arme chimique en Syrie la nuit dernière, que le président Trump a qualifiée "d'horrible et d'insupportable." Immédiatement, toutes ses intentions en politique étrangère semblent avoir volé en éclat avec cet événement hors du commun, devant lequel l'establishment républicain ne pouvait pas rester sans réagir. La pression que les élus ont alors exercée sur le président a été telle qu'il a effectué un revirement à 180 degrés alors que, le 30 mars 2017, son ambassadrice à l'ONU, Nikki Haley, précisait "qu'il faut choisir ses batailles. Il faut changer nos priorités, et notre priorité n'est plus de rester assis là, à nous concentrer sur le départ d'Assad." Nikki Haley s'exprimait alors en écho à des propos très similaires prononcés par le Secrétaire d'Etat Rex Tillerson, qui avait déjà signalé, lors de son déplacement à Ankara, une inflexion dans la diplomatie américaine en affirmant que "le sort du président Assad, à long terme, sera décidé par le peuple syrien".
Moins d'une semaine plus tard, le 5 avril, le revirement est stupéfiant: Nikki Halley brandissant des photographies d'enfants syriens touchés par l'attaque chimique, lors du Conseil de sécurité de l'ONU, a prévenu que les Etats-Unis prendront des mesures en Syrie si l'ONU ne parvient pas à répondre à l'attaque chimique présumée. Le bilan ce jour-là faisait déjà état de 72 morts, dont 20 enfants. "Combien d'enfants devront encore mourir avant que la Russie ne s'en soucie?" a-t-elle alors ajouté, rompant brutalement avec la politique de la main tendue préconisée par son président tout au long de sa campagne. La Russie a fait savoir qu'elle jugeait inacceptable en l'état le projet de résolution de l'ONU. Nikki Haley a donc fortement réagi en prévenant qu'il y a un temps où les nations sont forcées d'agir par elles-mêmes, forçant peut-être la main du chef de l'Etat américain qui semble déstabilisé par cette crise pour laquelle François Hollande a saisi le Conseil de Sécurité de l'ONU en urgence. Comme le chef d'Etat Français la diplomate américaine a qualifié Bachar Al-Assad de Criminel de guerre et d'entrave à la paix.
Les liens entre Américains et Russes attendront peut-être un peu plus longtemps pour se resserrer car Donald Trump semble avoir choisi de sacrifier ses conseillers qui lui susurraient à l'oreille de ne plus s'occuper des affaires du monde. L'influence de Steve Bannon ne disparaitra pas complètement car il reste un conseiller proche du président. Son rôle sera toutefois très certainement revu à la baisse et cantonné aux affaires intérieures. On lui doit le tweet du président qui a blâmé l'administration Obama pour ces attaques infâmes en Syrie, en rappelant que le choix de l'ancien président avait été de ne pas intervenir directement militairement mais de s'en remettre à la voie du droit et aux décisions du Conseil de Sécurité. Cela signifie-t-il que Donald Trump songe à intervenir militairement et en urgence? A ce stade, rien n'est exclu.
On peut remarquer que la crise qui secoue actuellement Washington se décline sur plusieurs plans, avec en toile de fond non négligeable une attaque à l'arme chimique en Syrie la nuit dernière, que le président Trump a qualifiée "d'horrible et d'insupportable." Immédiatement, toutes ses intentions en politique étrangère semblent avoir volé en éclat avec cet événement hors du commun, devant lequel l'establishment républicain ne pouvait pas rester sans réagir. La pression que les élus ont alors exercée sur le président a été telle qu'il a effectué un revirement à 180 degrés alors que, le 30 mars 2017, son ambassadrice à l'ONU, Nikki Haley, précisait "qu'il faut choisir ses batailles. Il faut changer nos priorités, et notre priorité n'est plus de rester assis là, à nous concentrer sur le départ d'Assad." Nikki Haley s'exprimait alors en écho à des propos très similaires prononcés par le Secrétaire d'Etat Rex Tillerson, qui avait déjà signalé, lors de son déplacement à Ankara, une inflexion dans la diplomatie américaine en affirmant que "le sort du président Assad, à long terme, sera décidé par le peuple syrien".
Moins d'une semaine plus tard, le 5 avril, le revirement est stupéfiant: Nikki Halley brandissant des photographies d'enfants syriens touchés par l'attaque chimique, lors du Conseil de sécurité de l'ONU, a prévenu que les Etats-Unis prendront des mesures en Syrie si l'ONU ne parvient pas à répondre à l'attaque chimique présumée. Le bilan ce jour-là faisait déjà état de 72 morts, dont 20 enfants. "Combien d'enfants devront encore mourir avant que la Russie ne s'en soucie?" a-t-elle alors ajouté, rompant brutalement avec la politique de la main tendue préconisée par son président tout au long de sa campagne. La Russie a fait savoir qu'elle jugeait inacceptable en l'état le projet de résolution de l'ONU. Nikki Haley a donc fortement réagi en prévenant qu'il y a un temps où les nations sont forcées d'agir par elles-mêmes, forçant peut-être la main du chef de l'Etat américain qui semble déstabilisé par cette crise pour laquelle François Hollande a saisi le Conseil de Sécurité de l'ONU en urgence. Comme le chef d'Etat Français la diplomate américaine a qualifié Bachar Al-Assad de Criminel de guerre et d'entrave à la paix.
Les liens entre Américains et Russes attendront peut-être un peu plus longtemps pour se resserrer car Donald Trump semble avoir choisi de sacrifier ses conseillers qui lui susurraient à l'oreille de ne plus s'occuper des affaires du monde. L'influence de Steve Bannon ne disparaitra pas complètement car il reste un conseiller proche du président. Son rôle sera toutefois très certainement revu à la baisse et cantonné aux affaires intérieures. On lui doit le tweet du président qui a blâmé l'administration Obama pour ces attaques infâmes en Syrie, en rappelant que le choix de l'ancien président avait été de ne pas intervenir directement militairement mais de s'en remettre à la voie du droit et aux décisions du Conseil de Sécurité. Cela signifie-t-il que Donald Trump songe à intervenir militairement et en urgence? A ce stade, rien n'est exclu.
LIRE AUSSI: Attaques chimiques en Syrie: les réactions de la communauté internationale
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