C'est avec grand regret qu'on apprend "le décès" du prématuré à l'hôpital "Farhat Hached" et c'est dans la tristesse que je présente "mes sincères condoléances" à la famille en deuil.
Je comprend que c'est une épreuve difficile et on ressent leur chagrin ainsi que leur colère et là je parle essentiellement du médecin qui était là à réanimer le petit être fragile, en sous poids et suffoqué qui était peut être déjà plus mort que vivant.
Je connais aussi le sentiment de frustration, étant là impuissant, s'acharnant à se battre face à l'inexorable fatalité. Au fond, n'étant qu'un banal être humain, c'est dans la solitude que je pleure toutes les larmes de mon corps et c'est un peu dans le masochisme ou dans la culpabilité que je cherche la moindre erreur dans chaque protocole appliqué.
Mais flancher n'est pas une option, il y a tant de vies à sauver et beaucoup d'autres patients qui comptent sur nous, alors c'est dans le déni qu'on continuera, les robots que nous sommes, programmés à appliquer ce qu'on nous a toujours appris.
Comme si cela ne suffisait pas, on nous malmène pour avoir échoué. Aveuglés par les préjugés, on nous traite d'incapables et de traîtres. Les "souffre-douleur" des temps modernes, sont devenus une cible privilégiée des médias. La presse est à la chasse, guettant la bêtise et le moindre faux pas. Nous sommes arrivés à un stade où même de fausses informations sont propagées sans recul ni investigation, condamnant ainsi des jeunes pleins d'espoir à une injustice qui ne soulage en rien les doléances d'un peuple dupe.
Une mascarade qui n'en finit pas de briser le rêve de jeunes promus à un avenir rayonnant. Oui je mets en doute la crédibilité de nos journalistes. Je condamne leur amateurisme, ils ne sont pas à la hauteur de leur profession. Ceci est une belle occasion pour raconter mon expérience avec un journaliste:
Printemps 2015, j'étais de garde aux urgences de l'hôpital "Mongi slim" et c'était un jour spécial vu que le lendemain se tenait l'épreuve 'du bac sport'. On m'avait prévenu que je risquais de faire face à tant de fausses urgences (des jeunes ayant peur de passer l'épreuve, venaient avec leurs parents réclamer un certificat médical les invalidant et justifiant leur absence) mais je devais, quand même, bien examiner tous les patients pour ne passer à côté d'une bien réelle lésion.
Parmi ces gens, j'ai eu droit à un honnête et poli citoyen journaliste, qui, rien que pour avoir ce satané certificat, m'a menacé de faire venir son équipe de tournage et de transmettre de fausses informations, "Le peuple est con et croit tout ce qu'on leur raconte " disait-il. Bien sûr, après un examen complet et une radiographie normaux, il n'y avait aucune chance pour lui que je cède.
J'appelle donc mes confrères à rester unis et à se battre main dans la main contre ces injustices. Nous devons être a la hauteur de notre statut, on ne s'abaissera pas à leurs pratiques et on ne cédera pas face à leurs chantages.
(Je ne généralise pas et je salue tout journaliste qui fait correctement son métier)
Je comprend que c'est une épreuve difficile et on ressent leur chagrin ainsi que leur colère et là je parle essentiellement du médecin qui était là à réanimer le petit être fragile, en sous poids et suffoqué qui était peut être déjà plus mort que vivant.
Je connais aussi le sentiment de frustration, étant là impuissant, s'acharnant à se battre face à l'inexorable fatalité. Au fond, n'étant qu'un banal être humain, c'est dans la solitude que je pleure toutes les larmes de mon corps et c'est un peu dans le masochisme ou dans la culpabilité que je cherche la moindre erreur dans chaque protocole appliqué.
Mais flancher n'est pas une option, il y a tant de vies à sauver et beaucoup d'autres patients qui comptent sur nous, alors c'est dans le déni qu'on continuera, les robots que nous sommes, programmés à appliquer ce qu'on nous a toujours appris.
Comme si cela ne suffisait pas, on nous malmène pour avoir échoué. Aveuglés par les préjugés, on nous traite d'incapables et de traîtres. Les "souffre-douleur" des temps modernes, sont devenus une cible privilégiée des médias. La presse est à la chasse, guettant la bêtise et le moindre faux pas. Nous sommes arrivés à un stade où même de fausses informations sont propagées sans recul ni investigation, condamnant ainsi des jeunes pleins d'espoir à une injustice qui ne soulage en rien les doléances d'un peuple dupe.
Une mascarade qui n'en finit pas de briser le rêve de jeunes promus à un avenir rayonnant. Oui je mets en doute la crédibilité de nos journalistes. Je condamne leur amateurisme, ils ne sont pas à la hauteur de leur profession. Ceci est une belle occasion pour raconter mon expérience avec un journaliste:
Printemps 2015, j'étais de garde aux urgences de l'hôpital "Mongi slim" et c'était un jour spécial vu que le lendemain se tenait l'épreuve 'du bac sport'. On m'avait prévenu que je risquais de faire face à tant de fausses urgences (des jeunes ayant peur de passer l'épreuve, venaient avec leurs parents réclamer un certificat médical les invalidant et justifiant leur absence) mais je devais, quand même, bien examiner tous les patients pour ne passer à côté d'une bien réelle lésion.
Parmi ces gens, j'ai eu droit à un honnête et poli citoyen journaliste, qui, rien que pour avoir ce satané certificat, m'a menacé de faire venir son équipe de tournage et de transmettre de fausses informations, "Le peuple est con et croit tout ce qu'on leur raconte " disait-il. Bien sûr, après un examen complet et une radiographie normaux, il n'y avait aucune chance pour lui que je cède.
J'appelle donc mes confrères à rester unis et à se battre main dans la main contre ces injustices. Nous devons être a la hauteur de notre statut, on ne s'abaissera pas à leurs pratiques et on ne cédera pas face à leurs chantages.
(Je ne généralise pas et je salue tout journaliste qui fait correctement son métier)
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