Nul besoin d'être expert en psychologie pour savoir que la théorie dit qu'en général, l'individu perçoit sa première définition de l'amour de chez ses parents.
L'amour, quoique cela veuille dire, on le donne à l'enfant et lui à son tour l'observe chez ses géniteurs.
L'enfant a donc reçu tout l'amour d'une mère tunisienne qui ne cesse de chercher comment faire entrer son fils, qui commence déjà à avoir de la moustache, au Hammam des femmes pour lui frotter le dos, et d'un père tunisien qui essaye toujours et encore d'épargner à sa fille le moindre effort qui pourrait la fatiguer.
Mais entre Papa Tunisien et Maman Tunisienne ce n'est pas toujours si rose.
En effet, vu les mariages arrangés, les mariages forcés et les mariages sans base solide, la Tunisie compte 14.527 divorces pour 108.843 mariages en 2014 d'après l'Institut National de la Statistique. C'est à peu près 13% de ces mariages qui finissent en divorce.
Pour les 87% qui restent, il y en a ceux qui vivront heureux pour toujours.
Néanmoins, une grande partie vivra dans la discorde, et la violence sous toutes ses formes gagnera une grande place dans leur vie. Ils n'oseront pas se séparer, car le mariage qu'ils voyaient autrefois comme l'aboutissement de leur passion est devenue une prison dont la clé est perdue à jamais sous les pieds d'une société impitoyable.
C'est comme ça que l'enfant tunisien apprendra les bases de l'amour. Un amour bercé par l'oppression, la frustration, l'intolérance et les agressions.
En grandissant, les parents deviendront distants et l'échange qui existait peut être autrefois ne sera plus ainsi que les "Nhebek" (je t'aime) qui se feront rares.
L'enfant, frustré, cherchera l'amour autre part.
Le voici adolescent.
L'adolescence, l'âge des copains, des copines et des baisers volés. Le jeune tunisien et la jeune tunisienne se référeront aux romances qu'ils auront lues et aux films qu'ils auront regardé dans leur quête du tant précieux amour.
Mais, en pleine puberté ils seront aussi envahis par des envies sexuelles. Ils se retrouveront à la recherche d'un ou d'une partenaire qui comblera à la fois leurs désirs les plus érotiques et un grand manque affectif.
Oh, mais attendez, n'oublions pas que si vous êtes une Tunisienne à la fleur de l'âge, vous prétendrez du mieux que vous pouvez et vous finirez par croire à votre mensonge que vous n'avez aucune envie de ces "obscénités".
Ce n'est pas pour rien qu'on nomme nos filles Cherifa et Afifa en Tunisie, on essaye de les rappeler de l'importance de leur pureté et leur dignité.
Si une partie des jeunes tunisiennes dénigre cette frustration et se lance librement dans une aventure pour s'auto-découvrir sexuellement et sentimentalement, une majorité restera soumise aux oppressions de nos dites "bonnes mœurs".
C'est là qu'elle recherchera un amour chaste, encouragée par le sort atroce des plus libérales, marginalisée, reniée et traitée de tous les noms.
Le jouvenceau tunisien essaye encore de concilier entre l'amour, le sexe et ce que la société attend de lui. Et comme les ambitions du Tunisien et de la Tunisienne sont différentes, ils cherchent à présent un terrain d'entente.
Quelle solution choisir?
Le monde n'arrête pas de trouver de nouvelles formes de relations "amoureuses".
Entre les couples exclusifs, les relations libres, l'échangisme, la polygamie, le pacs, le mariage, les fiançailles et j'en passe, ils ne savent pas quel choix faire.
Quelle solution choisir dans un pays où la loi nous sanctionne d'aimer et d'être humain? Quand tout débordement d'affection est qualifié d'attentat à "la pudeur et aux bonnes mœurs" et puni de prison par l'article 226 du code pénal? Quand vivre avec la personne qu'on aime sans contrat de mariage est un délit?
C'est à ce moment là que la société choisit pour eux la meilleure de toutes les solutions à ses yeux: le mariage.
On arrêtera de traiter la future femme de traînée et le futur mari d'indigne.
La base de leur relation étant très fragile, les problèmes se multiplient.
Ils ont des enfants, le cycle recommence de nouveau et quand on demande au Tunisien ce qu'est l'amour il répond simplement qu'il ne sait pas.
L'amour, quoique cela veuille dire, on le donne à l'enfant et lui à son tour l'observe chez ses géniteurs.
L'enfant a donc reçu tout l'amour d'une mère tunisienne qui ne cesse de chercher comment faire entrer son fils, qui commence déjà à avoir de la moustache, au Hammam des femmes pour lui frotter le dos, et d'un père tunisien qui essaye toujours et encore d'épargner à sa fille le moindre effort qui pourrait la fatiguer.
Mais entre Papa Tunisien et Maman Tunisienne ce n'est pas toujours si rose.
En effet, vu les mariages arrangés, les mariages forcés et les mariages sans base solide, la Tunisie compte 14.527 divorces pour 108.843 mariages en 2014 d'après l'Institut National de la Statistique. C'est à peu près 13% de ces mariages qui finissent en divorce.
Pour les 87% qui restent, il y en a ceux qui vivront heureux pour toujours.
Néanmoins, une grande partie vivra dans la discorde, et la violence sous toutes ses formes gagnera une grande place dans leur vie. Ils n'oseront pas se séparer, car le mariage qu'ils voyaient autrefois comme l'aboutissement de leur passion est devenue une prison dont la clé est perdue à jamais sous les pieds d'une société impitoyable.
C'est comme ça que l'enfant tunisien apprendra les bases de l'amour. Un amour bercé par l'oppression, la frustration, l'intolérance et les agressions.
En grandissant, les parents deviendront distants et l'échange qui existait peut être autrefois ne sera plus ainsi que les "Nhebek" (je t'aime) qui se feront rares.
L'enfant, frustré, cherchera l'amour autre part.
Le voici adolescent.
L'adolescence, l'âge des copains, des copines et des baisers volés. Le jeune tunisien et la jeune tunisienne se référeront aux romances qu'ils auront lues et aux films qu'ils auront regardé dans leur quête du tant précieux amour.
Mais, en pleine puberté ils seront aussi envahis par des envies sexuelles. Ils se retrouveront à la recherche d'un ou d'une partenaire qui comblera à la fois leurs désirs les plus érotiques et un grand manque affectif.
Oh, mais attendez, n'oublions pas que si vous êtes une Tunisienne à la fleur de l'âge, vous prétendrez du mieux que vous pouvez et vous finirez par croire à votre mensonge que vous n'avez aucune envie de ces "obscénités".
Ce n'est pas pour rien qu'on nomme nos filles Cherifa et Afifa en Tunisie, on essaye de les rappeler de l'importance de leur pureté et leur dignité.
Si une partie des jeunes tunisiennes dénigre cette frustration et se lance librement dans une aventure pour s'auto-découvrir sexuellement et sentimentalement, une majorité restera soumise aux oppressions de nos dites "bonnes mœurs".
C'est là qu'elle recherchera un amour chaste, encouragée par le sort atroce des plus libérales, marginalisée, reniée et traitée de tous les noms.
Le jouvenceau tunisien essaye encore de concilier entre l'amour, le sexe et ce que la société attend de lui. Et comme les ambitions du Tunisien et de la Tunisienne sont différentes, ils cherchent à présent un terrain d'entente.
Quelle solution choisir?
Le monde n'arrête pas de trouver de nouvelles formes de relations "amoureuses".
Entre les couples exclusifs, les relations libres, l'échangisme, la polygamie, le pacs, le mariage, les fiançailles et j'en passe, ils ne savent pas quel choix faire.
Quelle solution choisir dans un pays où la loi nous sanctionne d'aimer et d'être humain? Quand tout débordement d'affection est qualifié d'attentat à "la pudeur et aux bonnes mœurs" et puni de prison par l'article 226 du code pénal? Quand vivre avec la personne qu'on aime sans contrat de mariage est un délit?
C'est à ce moment là que la société choisit pour eux la meilleure de toutes les solutions à ses yeux: le mariage.
On arrêtera de traiter la future femme de traînée et le futur mari d'indigne.
La base de leur relation étant très fragile, les problèmes se multiplient.
Ils ont des enfants, le cycle recommence de nouveau et quand on demande au Tunisien ce qu'est l'amour il répond simplement qu'il ne sait pas.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.
-- This feed and its contents are the property of The Huffington Post, and use is subject to our terms. It may be used for personal consumption, but may not be distributed on a website.