Le saviez-vous? Selon le Dr. David Nut, professeur de neuropsychopharmacologie à l'Impérial collège de Londres, le cannabis (sous toutes ses formes) serait 3 fois moins dangereux que l'alcool et 2 fois moins dangereux que le tabac.
Cette fameuse résine de Cannabis (aussi appelée shit, zatla, choklata etc.) est, comme vous le savez tous, prohibée dans notre chère Tunisie par cette glorieuse Loi 52 qui dit: "Article 4 : Sera puni de l'emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de mille à trois mille dinars, tout consommateur ou détenteur à usage de consommation personnelle de plantes ou de matières stupéfiantes, hors les cas autorisés par la loi".
Cette loi, au jour d'aujourd'hui, a causé la mise en arrestation de dizaines de milliers de Tunisiens (généralement jeunes, voir très jeunes) dont plus de 7.451 seraient toujours emprisonné (Chiffre décembre 2015) ce qui a causé bien évidemment le surpeuplement de nos prisons (allant à 400%).
Maitre Ghazi Mrabet, spécialiste de la Loi 52, déclarait en décembre dernier que: "la réforme de la loi 52 sur le cannabis est une priorité pour la jeunesse tunisienne". Cette priorité, nombreux sont les politiciens qui ont su l'exploiter:
Maitre Mrabet a également dit dans une interview qu'on décomptait plus de 70 affaires liées à la détention et consommation de drogues douces (Zatla) par jour. Vous l'aurez compris, on parle de milliers de jeunes dont l'avenir est probablement détruit, et des milliers de parents qui pleurent leurs enfants coupables d'avoir "fumé un joint". Pathétique non?
Vous serez tous d'accord pour dire que cette loi doit être corrigée, mais la question que je me pose aujourd'hui est la suivante: Doit-on dépénaliser ou légaliser? La différence est certes subtile mais il est tout de même important de la souligner .
Prenons par exemple le cas de l'Union Européenne. On pourrait séparer les pays en 4 catégories:
-Où c'est légal: où la consommation de drogue est tolérée sous contrôle de l'État qui gère les producteurs, les circuits et taxent la vente (Pays-Bas, Espagne , République Tchèque)
-Où c'est décriminalisé: où le simple usage personnel n'est pas pénalisé, mais la culture et la vente est une infraction (Allemagne, Italie, Portugal, Russie etc .)
-Où c'est illégal: Pays qui condamnent la consommation, même personnelle, de drogues douces (France, Pologne, Autriche).
Paradoxalement, selon le rapport de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), publié début juin 2016, la France est le pays qui compte le plus grand nombre de consommateurs de cannabis: 40,9% de la population française l'a déjà expérimenté parmi les 15-64 ans. Loin devant les Danois (35,6%), les Espagnols (30,4%) et les Néerlandais (25,70%).
L'interdit attire, que voulez-vous!
Aux États-Unis, la principale loi est le "Controlled Substances Act" de 1970, qui a remplacé le "Marihuana Tax Act" de 1937 (Loi très similaire à la loi 52), déclaré anticonstitutionnel par la Cour suprême.
Mais bon, nos très chers politiciens tunisiens n'ont toujours pas compris que cette loi est totalement stupide, absurde, abusive et qu'elle a souvent servi de prétexte pour réprimer la liberté d'expression d'artistes ou de jeunes citoyens. Vous savez que c'est urgent mais sommes-nous en droit de l'espérer vraiment? Les jeunes tunisiens seront-ils obligés d'élire Kafon à la tête de l'État pour mettre un terme à cette injustice?
En écrivant cet article, j'ai réellement l'impression de pisser dans un violon comme disait Stradivarius .
Ceci n'est pas une incitation à consommer de la drogue, je répète: ceci n'est pas une incitation à consommer de la drogue.
Ceci est une énième tentative de relancer le débat, un débat de fond, qui touche chacun des Tunisiens, c'est une question qui englobe un tout.
L'État ferait un coup de génie en légalisant le cannabis, suis-je vraiment le seul à le penser?
En légalisant, et en produisant notre propre marijuana, l'État ferait d'une pierre deux coups (voire 3 ou 4) :
Pour finir, je citerais Charles Baudelaire qui disait "le haschich sera, pour les impressions et les pensées familières de l'homme, un miroir grossissant, mais un pur miroir".
Cette fameuse résine de Cannabis (aussi appelée shit, zatla, choklata etc.) est, comme vous le savez tous, prohibée dans notre chère Tunisie par cette glorieuse Loi 52 qui dit: "Article 4 : Sera puni de l'emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de mille à trois mille dinars, tout consommateur ou détenteur à usage de consommation personnelle de plantes ou de matières stupéfiantes, hors les cas autorisés par la loi".
Cette loi, au jour d'aujourd'hui, a causé la mise en arrestation de dizaines de milliers de Tunisiens (généralement jeunes, voir très jeunes) dont plus de 7.451 seraient toujours emprisonné (Chiffre décembre 2015) ce qui a causé bien évidemment le surpeuplement de nos prisons (allant à 400%).
Maitre Ghazi Mrabet, spécialiste de la Loi 52, déclarait en décembre dernier que: "la réforme de la loi 52 sur le cannabis est une priorité pour la jeunesse tunisienne". Cette priorité, nombreux sont les politiciens qui ont su l'exploiter:
- Les promesses du président Beji Caied-Essebsi lors des élections pour gagner des voix
- La promesse de Mehdi Jomaa, Premier ministre à l'époque "d'adoucir" cette loi
- Le pseudo projet de loi qui a été annoncé il y a quelques temps. Projet que personne n'a compris, et qui a fini bien entendu dans les oubliettes
Maitre Mrabet a également dit dans une interview qu'on décomptait plus de 70 affaires liées à la détention et consommation de drogues douces (Zatla) par jour. Vous l'aurez compris, on parle de milliers de jeunes dont l'avenir est probablement détruit, et des milliers de parents qui pleurent leurs enfants coupables d'avoir "fumé un joint". Pathétique non?
Vous serez tous d'accord pour dire que cette loi doit être corrigée, mais la question que je me pose aujourd'hui est la suivante: Doit-on dépénaliser ou légaliser? La différence est certes subtile mais il est tout de même important de la souligner .
Prenons par exemple le cas de l'Union Européenne. On pourrait séparer les pays en 4 catégories:
-Où c'est légal: où la consommation de drogue est tolérée sous contrôle de l'État qui gère les producteurs, les circuits et taxent la vente (Pays-Bas, Espagne , République Tchèque)
-Où c'est décriminalisé: où le simple usage personnel n'est pas pénalisé, mais la culture et la vente est une infraction (Allemagne, Italie, Portugal, Russie etc .)
-Où c'est illégal: Pays qui condamnent la consommation, même personnelle, de drogues douces (France, Pologne, Autriche).
Paradoxalement, selon le rapport de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), publié début juin 2016, la France est le pays qui compte le plus grand nombre de consommateurs de cannabis: 40,9% de la population française l'a déjà expérimenté parmi les 15-64 ans. Loin devant les Danois (35,6%), les Espagnols (30,4%) et les Néerlandais (25,70%).
L'interdit attire, que voulez-vous!
Aux États-Unis, la principale loi est le "Controlled Substances Act" de 1970, qui a remplacé le "Marihuana Tax Act" de 1937 (Loi très similaire à la loi 52), déclaré anticonstitutionnel par la Cour suprême.
Mais bon, nos très chers politiciens tunisiens n'ont toujours pas compris que cette loi est totalement stupide, absurde, abusive et qu'elle a souvent servi de prétexte pour réprimer la liberté d'expression d'artistes ou de jeunes citoyens. Vous savez que c'est urgent mais sommes-nous en droit de l'espérer vraiment? Les jeunes tunisiens seront-ils obligés d'élire Kafon à la tête de l'État pour mettre un terme à cette injustice?
En écrivant cet article, j'ai réellement l'impression de pisser dans un violon comme disait Stradivarius .
Ceci n'est pas une incitation à consommer de la drogue, je répète: ceci n'est pas une incitation à consommer de la drogue.
Ceci est une énième tentative de relancer le débat, un débat de fond, qui touche chacun des Tunisiens, c'est une question qui englobe un tout.
L'État ferait un coup de génie en légalisant le cannabis, suis-je vraiment le seul à le penser?
En légalisant, et en produisant notre propre marijuana, l'État ferait d'une pierre deux coups (voire 3 ou 4) :
- Suppression des circuits illégaux qui sont très souvent liés à des circuits de cocaïne, arme (probablement terroristes)
- Lancer des compagnes de sensibilisation, et intervenir auprès des jeunes pour leur expliquer les choses
- Gros gains financiers en taxant les achats (à hauteur de 80% comme la cigarette)
Pour finir, je citerais Charles Baudelaire qui disait "le haschich sera, pour les impressions et les pensées familières de l'homme, un miroir grossissant, mais un pur miroir".
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.
-- This feed and its contents are the property of The Huffington Post, and use is subject to our terms. It may be used for personal consumption, but may not be distributed on a website.