ENVIRONNEMENT - Le Maroc a besoin d'énergie propre. Il doit satisfaire sa demande croissante en énergie tout en réduisant sa dépendance en carburants fossiles, et tant qu'à faire, gagner en compétitivité grâce à un faible coût de l'électricité, ce qui permettrait d'améliorer sa balance commerciale grâce à une réduction des importations énergétiques. La seule alternative qui se présente à nous, et qui de surcroît permet de préserver notre environnement, est celle des énergies renouvelables solaires, éoliennes et marines.
Un arsenal institutionnel qui devrait ratisser large
Depuis quelques années déjà, plusieurs systèmes énergétiques solaires, éoliens et marins, sont en cours d'évaluation sur divers sites d'essais, d'autres encore sont arrivés à maturité et déjà exploités, notamment par le Maroc. Contrairement à l'Europe et son EMEC (European Marine Energy Center), force est de constater que la MASEN, l'Agence marocaine en charge des énergies renouvelables, n'a pas encore prévu de centre dédié à l'exploitation des énergies renouvelables marines (EMR).
Pourtant, en 2011 a vu le jour l'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), censé centraliser toute la R&D de la filière énergétique renouvelable marocaine, aux côtés de l'Agence nationale en charge du développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ADEREE).
Or dans les faits, ces différentes institutions ne s'occuperaient pour le moment que du solaire, de l'éolien terrestre et de l'hydraulique non marin. Bien dommage! Rappelons-nous que notre planète est à 70% de sa surface recouverte d'eaux, océans, rivières et deltas, ce qui représente une énorme quantité de flux énergétiques. Ceux-ci peuvent être exploités à bon escient par différents procédés, tous associés aux énergies hydrauliques et marines renouvelables.
L'hydroélectrique marocain: entre passé et présent
Héritage de la politique des grands barrages lancée par feu SM Hassan II, le Maroc exploite déjà ses rivières et barrages, avec une dizaine de microcentrales hydrauliques (MCH) appropriées aux régions montagneuses enclavées et éloignées, totalisant une production de près de 1800MW. En se basant sur la construction de nouveaux barrages et de stations de transfert d'énergie par pompage (STEP), plus de 200 sites exploitables ont été identifiés à travers le royaume et restent à développer.
Parmi ces derniers, deux projets sont en cours de réalisation à Abd-El-Moumen et M'dez-El-Menzel portant la capacité de production hydroélectrique nationale à plus de 2300MW à l'horizon 2017. L'historique hydroélectrique marocain existe donc bel et bien. Toutefois, cette production est très variable et peut-être très faible voire inexistante, tant elle dépend de la pluviométrie annuelle, par nature variable. Voilà donc l'un des principaux inconvénients des installations actuelles en comparaison avec les énergies marines. Malheureusement, les EMR exploitant nos côtes atlantiques et méditerranéennes ne sont pas encore officiellement à l'ordre du jour de la stratégie énergétique marocaine à l'horizon de 2020!
L'éolien flottant, entre terre et mer
L'exploitation de la ressource éolienne en mer convient particulièrement aux pays comme le Maroc disposant d'un espace maritime côtier conséquent et venté. Une éolienne "offshore", c'est à dire installée en mer par des fondations enfoncées dans le fond marin, permet de convertir la force du vent en électricité. Jusqu'à présent, les projets éoliens offshore consistent en des parcs d'éoliennes en eau peu profonde (5 à 40 mètres de profondeur).
S'affranchir de la contrainte de la profondeur d'eau est une piste intéressante, surtout dans les pays comme le Maroc à fort potentiel touristique où le capital paysager du littoral est à préserver. Ainsi, situées en mer à plus de 30 kilomètres des côtes et disposant de fondations ancrées au moyen de câbles à plus de 50 mètres de profondeur, des projets d'éoliennes "farshore flottantes", peuvent bénéficier du vent du large qui est plus régulier et plus soutenu, sans compter que le partage de l'espace maritime y est moins problématique que près des côtes. Leur installation est simplifiée et les besoins en matériaux diminués.
Actuellement, des fermes offshores de plusieurs unités, d'éoliennes flottantes, sont en cours de déploiement afin de démontrer l'exploitation d'un parc homogène, les sauts technologiques envisagés associent les savoir-faire de l'éolien offshore posé et de l'offshore pétrolier. Fin 2012 en Europe, il existait 1.662 éoliennes offshore réparties sur 55 parcs éoliens complètement opérationnelles, totalisant ainsi une capacité de 4.995 MW. Quid du Maroc?
Les hydroliennes: centrales hydrauliques des courants marins
Les hydroliennes permettent de transformer l'énergie cinétique des courants marins en électricité. Les mouvements de la mer sont une source inépuisable d'énergie. Au niveau mondial, le potentiel estimé de l'énergie hydraulique est compris entre 75 et 100 Giga Watts. Les hydroliennes sont des sortes d'éoliennes subaquatiques.
Aussi, après l'éolien offshore, l'hydrolienne sera le prochain segment de la filière des EMR à atteindre le stade commercial à court terme. Et pour cause. Les hydroliennes sont 3 à 4 fois plus petites que les éoliennes pour une même puissance du fait de la masse volumique de l'eau, environ 800 fois plus élevée que celle de l'air et ceci bien que la vitesse du courant soit 3 à 4 fois plus faible que celle du vent dans les sites sélectionnés.
Par ailleurs, l'impact sur l'environnement des hydroliennes est faible car elles ont peu de signature visuelle. La zone méditerranéenne ne peut pas fournir d'énergie hydrolienne du fait de la faiblesse des marées, les grandes mers de l'atlantique restent toutefois une opportunité pour le Maroc. Comme pour l'énergie hydraulique produite par les barrages, il s'agit d'une exploitation de niches naturelles liées à la géographie côtière dont dispose amplement le Maroc. Les hydroliennes sont silencieuses et implantées hors des zones de pêche.
Avantages exclusifs aux énergies marines renouvelables (EMR)
Les EMR ont pour avantage de fournir une production modulable qui peut être utilisée en pointe, à savoir quand la demande est la plus forte sur le réseau national de distribution électrique, une bonne piste donc pour l'ONEE. En effet, les centrales marines bénéficient de flux permanents tout le long de l'année. Les conséquences environnementales des EMR sont quant à elles objectivement limitées comparées aux impacts d'autres modes de production d'énergie. Les systèmes flottants ou émergés en haute mer tels que l'éolienne "farshore flottante", sont bien accueillis du fait qu'ils ne dégradent pas les paysages des côtes, corde sensible du tourisme marocain.
Les systèmes immergés tels que les hydroliennes bénéficient d'un excellent accueil de la population: ils ont l'avantage d'être efficaces, proches des côtes, et bénéficiant de signatures visuelles et sonores très faibles voire inexistantes. Enfin, contrairement aux vents des éoliennes terrestres, les courants marins des hydroliennes sont prévisibles à long terme car le courant de marée se retourne régulièrement de façon sinusoïdale, avec des amplitudes connues, variables avec la lune.
Ainsi, concernant les éoliennes, il est à noter que les vents sont plus constants en mer que sur terre. Et même si l'intermittence du vent demeure, elle est lissée par sa complémentarité avec les intermittences de la houle et du courant marin. Ainsi, des minima de production sont assurés.
Et l'Etat dans tout ça?
Dans un secteur qui souffre de peu d'externalités économiques, les considérations prioritaires sont le coût des fondations et ancrages, la vitesse des procédures d'installations et de maintenance, l'industrialisation des procédés de fabrication et de montage, le rapatriement de l'énergie vers le continent, la résistance à la corrosion et au Fouling (accumulation de dépôts sur la surface), ainsi que l'efficacité de génération. Autant de paramètres technologiques décisifs à la filière EMR, où le Maroc pourrait entreprendre des avancées en R&D en partenariat avec les filières universitaires concernées.
Les formes de soutien public à la filière EMR diffèrent entre États. En Europe, les tarifs préférentiels de rachat très favorables semblent disparaître au profit d'appels d'offres et d'aides à la R&D, ces derniers étant davantage dans la ligne politique européenne. Cette politique confère à l'Europe le premier rang mondial au niveau du déploiement des EMR, et des investissements qui y sont consentis. Au Maroc, et malgré le grand potentiel de ses ressources naturelles marines, l'État n'a pas encore décidé d'implanter une ferme pilote, laissant la part du lion au solaire, à l'éolien terrestre et à l'hydroélectrique non marin.
Faut-il y lire une moindre volonté publique d'exploiter les courants marins dans le cadre du mix énergétique? Ou la question est plutôt politique avec des enjeux et aboutissants géostratégiques? Ce serait en tous cas pertinent de se donner les moyens d'acquérir une avance technologique, au niveau international ou africain du moins, comme le Maroc l'ambitionne déjà au niveau du photovoltaïque solaire.
En définitive, la filière EMR (éoliennes, hydroliennes, houlomotrices, marémotrices), devra gagner en compétitivité car le choix entre les nombreux procédés de production d'énergie impose une maîtrise des coûts, la fiabilité restant la préoccupation première de ces systèmes sensés fonctionner plus de 20 ans dans le milieu marin. Sans la fiabilité, l'équation sera impossible à résoudre par le niveau des assurances ou des conditions financières nécessaires.
Je comprends que pour des raisons d'ordre organisationnel, de rentabilité financière ou encore de maturité technologique, on soit amenés à prioriser entre solaire, éolien et marin. L'essentiel pragmatisme demeure la bonne exploitation des composantes du mix énergétique, tout en tirant profit de la diversité des ressources naturelles disponibles au Maroc, parmi lesquelles notre cote méditerranéenne longue de 550 km et atlantique de 3000 km.
Un arsenal institutionnel qui devrait ratisser large
Depuis quelques années déjà, plusieurs systèmes énergétiques solaires, éoliens et marins, sont en cours d'évaluation sur divers sites d'essais, d'autres encore sont arrivés à maturité et déjà exploités, notamment par le Maroc. Contrairement à l'Europe et son EMEC (European Marine Energy Center), force est de constater que la MASEN, l'Agence marocaine en charge des énergies renouvelables, n'a pas encore prévu de centre dédié à l'exploitation des énergies renouvelables marines (EMR).
Pourtant, en 2011 a vu le jour l'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), censé centraliser toute la R&D de la filière énergétique renouvelable marocaine, aux côtés de l'Agence nationale en charge du développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ADEREE).
Or dans les faits, ces différentes institutions ne s'occuperaient pour le moment que du solaire, de l'éolien terrestre et de l'hydraulique non marin. Bien dommage! Rappelons-nous que notre planète est à 70% de sa surface recouverte d'eaux, océans, rivières et deltas, ce qui représente une énorme quantité de flux énergétiques. Ceux-ci peuvent être exploités à bon escient par différents procédés, tous associés aux énergies hydrauliques et marines renouvelables.
L'hydroélectrique marocain: entre passé et présent
Héritage de la politique des grands barrages lancée par feu SM Hassan II, le Maroc exploite déjà ses rivières et barrages, avec une dizaine de microcentrales hydrauliques (MCH) appropriées aux régions montagneuses enclavées et éloignées, totalisant une production de près de 1800MW. En se basant sur la construction de nouveaux barrages et de stations de transfert d'énergie par pompage (STEP), plus de 200 sites exploitables ont été identifiés à travers le royaume et restent à développer.
Parmi ces derniers, deux projets sont en cours de réalisation à Abd-El-Moumen et M'dez-El-Menzel portant la capacité de production hydroélectrique nationale à plus de 2300MW à l'horizon 2017. L'historique hydroélectrique marocain existe donc bel et bien. Toutefois, cette production est très variable et peut-être très faible voire inexistante, tant elle dépend de la pluviométrie annuelle, par nature variable. Voilà donc l'un des principaux inconvénients des installations actuelles en comparaison avec les énergies marines. Malheureusement, les EMR exploitant nos côtes atlantiques et méditerranéennes ne sont pas encore officiellement à l'ordre du jour de la stratégie énergétique marocaine à l'horizon de 2020!
L'éolien flottant, entre terre et mer
L'exploitation de la ressource éolienne en mer convient particulièrement aux pays comme le Maroc disposant d'un espace maritime côtier conséquent et venté. Une éolienne "offshore", c'est à dire installée en mer par des fondations enfoncées dans le fond marin, permet de convertir la force du vent en électricité. Jusqu'à présent, les projets éoliens offshore consistent en des parcs d'éoliennes en eau peu profonde (5 à 40 mètres de profondeur).
S'affranchir de la contrainte de la profondeur d'eau est une piste intéressante, surtout dans les pays comme le Maroc à fort potentiel touristique où le capital paysager du littoral est à préserver. Ainsi, situées en mer à plus de 30 kilomètres des côtes et disposant de fondations ancrées au moyen de câbles à plus de 50 mètres de profondeur, des projets d'éoliennes "farshore flottantes", peuvent bénéficier du vent du large qui est plus régulier et plus soutenu, sans compter que le partage de l'espace maritime y est moins problématique que près des côtes. Leur installation est simplifiée et les besoins en matériaux diminués.
Actuellement, des fermes offshores de plusieurs unités, d'éoliennes flottantes, sont en cours de déploiement afin de démontrer l'exploitation d'un parc homogène, les sauts technologiques envisagés associent les savoir-faire de l'éolien offshore posé et de l'offshore pétrolier. Fin 2012 en Europe, il existait 1.662 éoliennes offshore réparties sur 55 parcs éoliens complètement opérationnelles, totalisant ainsi une capacité de 4.995 MW. Quid du Maroc?
Les hydroliennes: centrales hydrauliques des courants marins
Les hydroliennes permettent de transformer l'énergie cinétique des courants marins en électricité. Les mouvements de la mer sont une source inépuisable d'énergie. Au niveau mondial, le potentiel estimé de l'énergie hydraulique est compris entre 75 et 100 Giga Watts. Les hydroliennes sont des sortes d'éoliennes subaquatiques.
Aussi, après l'éolien offshore, l'hydrolienne sera le prochain segment de la filière des EMR à atteindre le stade commercial à court terme. Et pour cause. Les hydroliennes sont 3 à 4 fois plus petites que les éoliennes pour une même puissance du fait de la masse volumique de l'eau, environ 800 fois plus élevée que celle de l'air et ceci bien que la vitesse du courant soit 3 à 4 fois plus faible que celle du vent dans les sites sélectionnés.
Par ailleurs, l'impact sur l'environnement des hydroliennes est faible car elles ont peu de signature visuelle. La zone méditerranéenne ne peut pas fournir d'énergie hydrolienne du fait de la faiblesse des marées, les grandes mers de l'atlantique restent toutefois une opportunité pour le Maroc. Comme pour l'énergie hydraulique produite par les barrages, il s'agit d'une exploitation de niches naturelles liées à la géographie côtière dont dispose amplement le Maroc. Les hydroliennes sont silencieuses et implantées hors des zones de pêche.
Avantages exclusifs aux énergies marines renouvelables (EMR)
Les EMR ont pour avantage de fournir une production modulable qui peut être utilisée en pointe, à savoir quand la demande est la plus forte sur le réseau national de distribution électrique, une bonne piste donc pour l'ONEE. En effet, les centrales marines bénéficient de flux permanents tout le long de l'année. Les conséquences environnementales des EMR sont quant à elles objectivement limitées comparées aux impacts d'autres modes de production d'énergie. Les systèmes flottants ou émergés en haute mer tels que l'éolienne "farshore flottante", sont bien accueillis du fait qu'ils ne dégradent pas les paysages des côtes, corde sensible du tourisme marocain.
Les systèmes immergés tels que les hydroliennes bénéficient d'un excellent accueil de la population: ils ont l'avantage d'être efficaces, proches des côtes, et bénéficiant de signatures visuelles et sonores très faibles voire inexistantes. Enfin, contrairement aux vents des éoliennes terrestres, les courants marins des hydroliennes sont prévisibles à long terme car le courant de marée se retourne régulièrement de façon sinusoïdale, avec des amplitudes connues, variables avec la lune.
Ainsi, concernant les éoliennes, il est à noter que les vents sont plus constants en mer que sur terre. Et même si l'intermittence du vent demeure, elle est lissée par sa complémentarité avec les intermittences de la houle et du courant marin. Ainsi, des minima de production sont assurés.
Et l'Etat dans tout ça?
Dans un secteur qui souffre de peu d'externalités économiques, les considérations prioritaires sont le coût des fondations et ancrages, la vitesse des procédures d'installations et de maintenance, l'industrialisation des procédés de fabrication et de montage, le rapatriement de l'énergie vers le continent, la résistance à la corrosion et au Fouling (accumulation de dépôts sur la surface), ainsi que l'efficacité de génération. Autant de paramètres technologiques décisifs à la filière EMR, où le Maroc pourrait entreprendre des avancées en R&D en partenariat avec les filières universitaires concernées.
Les formes de soutien public à la filière EMR diffèrent entre États. En Europe, les tarifs préférentiels de rachat très favorables semblent disparaître au profit d'appels d'offres et d'aides à la R&D, ces derniers étant davantage dans la ligne politique européenne. Cette politique confère à l'Europe le premier rang mondial au niveau du déploiement des EMR, et des investissements qui y sont consentis. Au Maroc, et malgré le grand potentiel de ses ressources naturelles marines, l'État n'a pas encore décidé d'implanter une ferme pilote, laissant la part du lion au solaire, à l'éolien terrestre et à l'hydroélectrique non marin.
Faut-il y lire une moindre volonté publique d'exploiter les courants marins dans le cadre du mix énergétique? Ou la question est plutôt politique avec des enjeux et aboutissants géostratégiques? Ce serait en tous cas pertinent de se donner les moyens d'acquérir une avance technologique, au niveau international ou africain du moins, comme le Maroc l'ambitionne déjà au niveau du photovoltaïque solaire.
En définitive, la filière EMR (éoliennes, hydroliennes, houlomotrices, marémotrices), devra gagner en compétitivité car le choix entre les nombreux procédés de production d'énergie impose une maîtrise des coûts, la fiabilité restant la préoccupation première de ces systèmes sensés fonctionner plus de 20 ans dans le milieu marin. Sans la fiabilité, l'équation sera impossible à résoudre par le niveau des assurances ou des conditions financières nécessaires.
Je comprends que pour des raisons d'ordre organisationnel, de rentabilité financière ou encore de maturité technologique, on soit amenés à prioriser entre solaire, éolien et marin. L'essentiel pragmatisme demeure la bonne exploitation des composantes du mix énergétique, tout en tirant profit de la diversité des ressources naturelles disponibles au Maroc, parmi lesquelles notre cote méditerranéenne longue de 550 km et atlantique de 3000 km.
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