La nouvelle circulaire N°2016-8 du 8 Avril 2016, du Premier ministère, sur l'organisation de l'achat des journaux et périodiques par les structures publiques, et qui fixe le nombre de journaux et périodiques pour les cadres de la fonction publique toutes catégories confondues, est quasiment passée sous silence.
Cette nouvelle circulaire, dont les dispositions sont applicables dés sa publication, remplace et annule la circulaire N°2 du 15 Janvier 2015.
La décision phare: Le nombre de journaux aux ayant droits a doublé
Une intervention de l'exécutif pour soutenir à bout de bras le secteur de la presse papier: Un secteur passant par une extrême précarité qui est le lot commun à nombre de médias.
À titre d'exemple, un Chef de Service bénéficierait désormais de deux (2) quotidiens et de deux (2) revues hebdomadaires, au lieu d'un (1) quotidien, et d'un seul (1) hebdomadaire.
Avec la parité entre langue Française et langue arabe.
Pour 2015, une simple estimation des dépenses de l'État donne le chiffre mirobolant de 50 milliards de millimes de budget alloué pour l'achat de journaux et revues diverses.
À partir de mai 2016, ce chiffre sera doublé pour atteindre les 100 - 110 millions de dinars au bas mot, soit 50 milliards de millimes de plus en soutien à la presse papier tunisienne.
Les cabinets ministériels dépenseraient à eux seul prés de 550.000 dinars.
Un rab duquel profiteraient, pour quelque temps, une vingtaine (20) de journaux tunisiens, jusqu'à restructuration et réforme de ce secteur, un des piliers de tout régime qui se veut démocratique, et qui en en outre emploie plus de 5.000 journalistes.
Pourquoi doubler le nombre de périodiques pour les fonctionnaires?
Il est patent que la presse papier passe par une crise financière, une situation endémique au sein du secteur, dont les causes ne seront pas exposées dans cet essai.
Doubler le nombre de journaux pour les fonctionnaires de l'État, et ipso facto du budget alloué, est une décision à lire sous plusieurs grilles. Car les pièces de monnaie ont un avers et un revers.
À première vue, la fin première de cette décision est de sauver la presse papier de la faillite et de préserver des milliers d'emplois.
Seul couac, cette manne n'est pas pour tous les journaux de la place. Une liste restreinte des quotidiens et des hebdomadaires, dressée par l'administration, sera fournie au fonctionnaire pour faire sa sélection.
La liberté de la presse: Le prix à payer!
Cette liste pourrait ne pas contenir tous les quotidiens de la place. Certains seraient bannis voire censurés: c'est ce que faisait la malfamée ATCE (Agence Tunisienne de Communication Extérieure).
Des journalistes seraient amenés à prêter leur plume à la geste du pouvoir exécutif. Ce qui ne ferait qu'ajouter au discrédit d'une profession couleur muraille.
Une presse papier qui risque de s'engouffrer dans la brèche des perfusions, au risque de tomber dans la caricature.
Le reste des quotidiens jugés séditieux ou trop indépendants seraient-ils exclus?
Récemment, RSF (Reporters Sans Frontières) a classé première, en termes de liberté, la presse tunisienne dans le monde arabe.
Cette indépendance est-elle en danger?
Les bonnes vieilles pratiques de l'ATCE seraient-elles de retour: À nouveau dirigeant, même politique, dit-on!
Beaucoup d'interrogations qui appellent autant de réponses!
Un fait est certain, pour survivre, la presse papier doit opérer un savant numéro d'équilibriste entre préserver sa liberté et son indépendance d'un coté et faire partie du camp du politiquement correct de l'autre.
Cette nouvelle circulaire, dont les dispositions sont applicables dés sa publication, remplace et annule la circulaire N°2 du 15 Janvier 2015.
La décision phare: Le nombre de journaux aux ayant droits a doublé
Une intervention de l'exécutif pour soutenir à bout de bras le secteur de la presse papier: Un secteur passant par une extrême précarité qui est le lot commun à nombre de médias.
À titre d'exemple, un Chef de Service bénéficierait désormais de deux (2) quotidiens et de deux (2) revues hebdomadaires, au lieu d'un (1) quotidien, et d'un seul (1) hebdomadaire.
Avec la parité entre langue Française et langue arabe.
Pour 2015, une simple estimation des dépenses de l'État donne le chiffre mirobolant de 50 milliards de millimes de budget alloué pour l'achat de journaux et revues diverses.
À partir de mai 2016, ce chiffre sera doublé pour atteindre les 100 - 110 millions de dinars au bas mot, soit 50 milliards de millimes de plus en soutien à la presse papier tunisienne.
Les cabinets ministériels dépenseraient à eux seul prés de 550.000 dinars.
Un rab duquel profiteraient, pour quelque temps, une vingtaine (20) de journaux tunisiens, jusqu'à restructuration et réforme de ce secteur, un des piliers de tout régime qui se veut démocratique, et qui en en outre emploie plus de 5.000 journalistes.
Pourquoi doubler le nombre de périodiques pour les fonctionnaires?
Il est patent que la presse papier passe par une crise financière, une situation endémique au sein du secteur, dont les causes ne seront pas exposées dans cet essai.
Doubler le nombre de journaux pour les fonctionnaires de l'État, et ipso facto du budget alloué, est une décision à lire sous plusieurs grilles. Car les pièces de monnaie ont un avers et un revers.
À première vue, la fin première de cette décision est de sauver la presse papier de la faillite et de préserver des milliers d'emplois.
Seul couac, cette manne n'est pas pour tous les journaux de la place. Une liste restreinte des quotidiens et des hebdomadaires, dressée par l'administration, sera fournie au fonctionnaire pour faire sa sélection.
La liberté de la presse: Le prix à payer!
Cette liste pourrait ne pas contenir tous les quotidiens de la place. Certains seraient bannis voire censurés: c'est ce que faisait la malfamée ATCE (Agence Tunisienne de Communication Extérieure).
Des journalistes seraient amenés à prêter leur plume à la geste du pouvoir exécutif. Ce qui ne ferait qu'ajouter au discrédit d'une profession couleur muraille.
Une presse papier qui risque de s'engouffrer dans la brèche des perfusions, au risque de tomber dans la caricature.
Le reste des quotidiens jugés séditieux ou trop indépendants seraient-ils exclus?
Récemment, RSF (Reporters Sans Frontières) a classé première, en termes de liberté, la presse tunisienne dans le monde arabe.
Cette indépendance est-elle en danger?
Les bonnes vieilles pratiques de l'ATCE seraient-elles de retour: À nouveau dirigeant, même politique, dit-on!
Beaucoup d'interrogations qui appellent autant de réponses!
Un fait est certain, pour survivre, la presse papier doit opérer un savant numéro d'équilibriste entre préserver sa liberté et son indépendance d'un coté et faire partie du camp du politiquement correct de l'autre.
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