AFRIQUE - L'avenir de l'humanité se joue en Afrique. Notre continent est en effet la variable clef de la dynamique démographique mondiale, tous les experts s'accordent à le dire. Selon les projections de l'ONU, la population africaine passera de 1,2 milliard aujourd'hui (15 % de la population mondiale) à 2,5 milliards en 2050 (un quart de la population de la planète). Des chiffres qui doivent encourager à favoriser dès maintenant la scolarisation et l'insertion sur le marché du travail des enfants d'Afrique, pour que ces jeunes soient les forces vives de l'économie africaine et mondiale de demain, et non pas ses victimes collatérales.
L'Afrique, berceau et avenir de l'Humanité
La baisse importante de la mortalité infantile due aux progrès sanitaires ne se traduit pas par une diminution de la fécondité. Celle-ci est de 6,5 enfants en moyenne par femme au Mali, 7,1 au Tchad et même 7,20 au Niger. Si la fécondité a déjà commencé à baisser dans des pays du golfe de Guinée, notamment la Côte d'Ivoire, le Bénin et le Togo, elle reste forte dans d'autres pays. Le Nigéria, la République démocratique du Congo et l'Ethiopie feront bientôt partie des dix pays les plus peuplés au monde. Selon l'organisation américaine Population Reference Bureau, le Nigeria comptera ainsi 400 millions d'habitants en 2050. La population de la RDC sera multipliée par plus de 2,5, et atteindra 190 millions d'habitants. De son côté, l'Ethiopie comptera 165 millions d'âmes.
Nous ne pouvons ignorer ces chiffres, qui constituent un défi majeur pour notre continent et pour toute la planète. L'Afrique subsaharienne ne représente aujourd'hui que 1,3 % du PIB mondial pour 15 % de la population. Alors que 15 à 20 millions de jeunes sont attendus chaque année sur le marché du travail, 90 % des 15-25 ans se retrouvent soit au chômage, soit dans le secteur informel.
Selon le rapport Génération 2030/Afrique, réalisé par l'Unicef en 2014, d'ici 2050, environ 40 % des naissances mondiales se produiront en Afrique et 40 % de la totalité des enfants se trouveront sur notre continent. Quel bonheur ! Les enfants d'aujourd'hui seront les jeunes de demain. Ils apporteront leur dynamisme, leur énergie, leurs sourires et leur joie de vivre au continent. Ils feront grandir nos pays et croître nos économies grâce à leur travail et leurs idées fraîches et innovantes. A condition, bien sûr, que nous puissions offrir une éducation de bonne qualité à tous et offrir des opportunités de travail à leurs parents pour qu'ils puissent s'occuper de leurs enfants, les nourrir, les soigner, les aimer.
Nous devons investir dans notre jeunesse
Voilà la responsabilité que nous portons. Nous devons aider les parents d'aujourd'hui à prendre soin de leurs enfants. La mortalité infantile demeure un problème douloureux en Afrique, qui totalise environ la moitié des décès infantiles dans le monde. Ce taux pourrait même s'élever à 70 % d'ici 2050 selon l'Unicef. L'organisation révèle également que trois enfants africains sur dix vivent dans des zones fragiles et sont touchés par des conflits. "Si l'investissement dans les enfants africains ne reçoit pas la priorité, le continent ne sera pas capable de profiter intégralement de sa transition démographique dans les décennies à venir. Sans des politiques équitables et favorisant l'intégration, le rythme de croissance de la population pourrait nuire aux tentatives d'élimination de la pauvreté et augmenter les disparités", prévient un récent rapport de l'Unicef.
C'est un fait. Cependant, je ne veux pas céder aux sirènes du catastrophisme. Notre avenir n'est pas écrit. A nous de le construire, de l'inventer, de le rêver ! A nous de nous engager, d'imaginer les politiques, les actions, les projets, les partenariats qui permettront à nos enfants de briser les cercles vicieux de l'inégalité et la pauvreté. La mise en place de politiques gouvernementales volontaristes est primordiale, et la société civile doit également s'impliquer davantage, car nous sommes tous concernés.
A ce titre, je souhaiterais remercier personnellement toutes les personnes qui ont soutenu les actions de la Fondation Children Of Africa, que j'ai eu le bonheur de fonder en 1998. Grâce à vous, nous pouvons intervenir au-delà de la Côte d'Ivoire, au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Gabon, à Madagascar, en République Centrafricaine et au Sénégal. Depuis la création de notre Fondation, plus de 64 000 enfants ont été vaccinés contre la méningite et la fièvre typhoïde, 97 000 ont été déparasités, plus de 59 000 ont été suivis par notre caravane ophtalmologique, 109 000 enfants ont eu accès à la lecture gratuitement et 62 000 kits scolaires ont été distribués. En décembre dernier, nous avons organisé notre traditionnel arbre de Noël, qui a permis à 15 000 enfants de passer de féeriques fêtes de fin d'année.
Toutes ces actions, ainsi que toutes celles portées par les organismes s'impliquant activement pour le bien-être et l'avenir de la jeunesse africaine, peuvent paraître anecdotiques. Il n'en est rien. C'est en favorisant l'accès aux livres, en soignant au cas par cas les maladies bénignes ou plus graves, en luttant contre le travail des enfants, en créant des loisirs, que l'on contribue à l'élaboration d'un cadre de vie épanouissant pour la jeunesse. Un cadre de vie suffisamment agréable et stimulant pour que notre jeunesse ne ressente pas le besoin de s'établir sur un autre continent.
L'Afrique, berceau et avenir de l'Humanité
La baisse importante de la mortalité infantile due aux progrès sanitaires ne se traduit pas par une diminution de la fécondité. Celle-ci est de 6,5 enfants en moyenne par femme au Mali, 7,1 au Tchad et même 7,20 au Niger. Si la fécondité a déjà commencé à baisser dans des pays du golfe de Guinée, notamment la Côte d'Ivoire, le Bénin et le Togo, elle reste forte dans d'autres pays. Le Nigéria, la République démocratique du Congo et l'Ethiopie feront bientôt partie des dix pays les plus peuplés au monde. Selon l'organisation américaine Population Reference Bureau, le Nigeria comptera ainsi 400 millions d'habitants en 2050. La population de la RDC sera multipliée par plus de 2,5, et atteindra 190 millions d'habitants. De son côté, l'Ethiopie comptera 165 millions d'âmes.
Nous ne pouvons ignorer ces chiffres, qui constituent un défi majeur pour notre continent et pour toute la planète. L'Afrique subsaharienne ne représente aujourd'hui que 1,3 % du PIB mondial pour 15 % de la population. Alors que 15 à 20 millions de jeunes sont attendus chaque année sur le marché du travail, 90 % des 15-25 ans se retrouvent soit au chômage, soit dans le secteur informel.
Selon le rapport Génération 2030/Afrique, réalisé par l'Unicef en 2014, d'ici 2050, environ 40 % des naissances mondiales se produiront en Afrique et 40 % de la totalité des enfants se trouveront sur notre continent. Quel bonheur ! Les enfants d'aujourd'hui seront les jeunes de demain. Ils apporteront leur dynamisme, leur énergie, leurs sourires et leur joie de vivre au continent. Ils feront grandir nos pays et croître nos économies grâce à leur travail et leurs idées fraîches et innovantes. A condition, bien sûr, que nous puissions offrir une éducation de bonne qualité à tous et offrir des opportunités de travail à leurs parents pour qu'ils puissent s'occuper de leurs enfants, les nourrir, les soigner, les aimer.
Nous devons investir dans notre jeunesse
Voilà la responsabilité que nous portons. Nous devons aider les parents d'aujourd'hui à prendre soin de leurs enfants. La mortalité infantile demeure un problème douloureux en Afrique, qui totalise environ la moitié des décès infantiles dans le monde. Ce taux pourrait même s'élever à 70 % d'ici 2050 selon l'Unicef. L'organisation révèle également que trois enfants africains sur dix vivent dans des zones fragiles et sont touchés par des conflits. "Si l'investissement dans les enfants africains ne reçoit pas la priorité, le continent ne sera pas capable de profiter intégralement de sa transition démographique dans les décennies à venir. Sans des politiques équitables et favorisant l'intégration, le rythme de croissance de la population pourrait nuire aux tentatives d'élimination de la pauvreté et augmenter les disparités", prévient un récent rapport de l'Unicef.
C'est un fait. Cependant, je ne veux pas céder aux sirènes du catastrophisme. Notre avenir n'est pas écrit. A nous de le construire, de l'inventer, de le rêver ! A nous de nous engager, d'imaginer les politiques, les actions, les projets, les partenariats qui permettront à nos enfants de briser les cercles vicieux de l'inégalité et la pauvreté. La mise en place de politiques gouvernementales volontaristes est primordiale, et la société civile doit également s'impliquer davantage, car nous sommes tous concernés.
A ce titre, je souhaiterais remercier personnellement toutes les personnes qui ont soutenu les actions de la Fondation Children Of Africa, que j'ai eu le bonheur de fonder en 1998. Grâce à vous, nous pouvons intervenir au-delà de la Côte d'Ivoire, au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Gabon, à Madagascar, en République Centrafricaine et au Sénégal. Depuis la création de notre Fondation, plus de 64 000 enfants ont été vaccinés contre la méningite et la fièvre typhoïde, 97 000 ont été déparasités, plus de 59 000 ont été suivis par notre caravane ophtalmologique, 109 000 enfants ont eu accès à la lecture gratuitement et 62 000 kits scolaires ont été distribués. En décembre dernier, nous avons organisé notre traditionnel arbre de Noël, qui a permis à 15 000 enfants de passer de féeriques fêtes de fin d'année.
Toutes ces actions, ainsi que toutes celles portées par les organismes s'impliquant activement pour le bien-être et l'avenir de la jeunesse africaine, peuvent paraître anecdotiques. Il n'en est rien. C'est en favorisant l'accès aux livres, en soignant au cas par cas les maladies bénignes ou plus graves, en luttant contre le travail des enfants, en créant des loisirs, que l'on contribue à l'élaboration d'un cadre de vie épanouissant pour la jeunesse. Un cadre de vie suffisamment agréable et stimulant pour que notre jeunesse ne ressente pas le besoin de s'établir sur un autre continent.
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