Oui oh ça va, on en a déjà parlé mille cinq cent fois, quand on devient maman, on a des nouvelles angoisses, du stress, des craintes, on a des doutes, de la culpabilité même et quelques kilos en trop en plus des cernes.
ON SAIT.
Tout le monde sait ça maintenant, ok, passons.
Mais tu sais ce qu'on ne dit pas à propos du fait d'être maman? Tu sais ce qu'on tait, parce que c'est "normal"? Sûrement que tu le sais en fait, mais comme je suis légèrement excédée, je vais en faire une liste, ça me calmera peut-être.
Oui, parce que quelque part, je savais déjà tout ça, mais depuis que je suis séparée du père des greffons, ça me saute à la tronche comme une harpie qui voudrait me décapsuler la glotte avec une cuillère à café.
Alors ouais, super, tout le monde ne pense pas comme ça et même tout le monde ne le vit pas du tout de cette manière, il n'empêche que ça reste des exceptions, alors que les exceptions, ça devrait être ça:
Tu les as voulus tes mômes, tu peux mettre ça sur le compte des hormones, ce sont TES hormones, donc tes enfants, tu les gères de 7h du matin à 6h59 le lendemain, ça va de soi, tu es responsable d'eux, tu te dois donc de t'oublier entièrement pour ne te consacrer qu'à leur bien être. Et si tu comptes refaire tes besoins ou prendre une douche SEULE ou sans quelqu'un qui te parle avant que ta famille décide (sans toi) de la date à laquelle ils te le re-permettront, tu PLANES.
Oui, c'est à TOI de savoir leur pointure, leurs allergies, leur poids, leur taille, la date du rappel du vaccin et de la sortie à la piscine. C'est à toi que revient l'honneur de remplir les papiers de la rentrée, de faire la queue à la mairie et au centre aéré, c'est toi qui connais le mieux les dates de naissances et les dates d'inscription, chacun son taf non?
Tes enfants sont malades, on t'appelle TOI en premier, faudrait que tu viennes les chercher, tu les as pondus, tu les récupères, merci. Le papa n'a pas appelé la garderie pour prévenir de leur absence? C'est évidemment toi qui va prendre le scud, rapport que tu n'es qu'un petit fantassin de première ligne.
Ta fille a une infection pulmonaire et tu ne l'emmènes que maintenant chez le médecin, t'as pas honte? Comment ça tu viens de la récupérer tu l'avais pas de la semaine? Mais démerde-toi ma grande, t'avais qu'à proposer ton aide aussi.
"Tu es leur mère quand même".
Pourquoi "quand même"?
Oui oui, tu es leur mère. Tout comme leur père est leur père. Mais c'est pas pareil.
Toi tu comptes pas pareil.
Tu travailles moins, tu prends tes vacances, tu fais les trajets, tu vérifies, tu prends le temps, tu laisses ta part, tu le feras plus tard...
Tout cela est normal. Dans l'inconscient collectif, tout cela est normal. Et même le jour où tu pètes les plombs d'avoir été contrainte à assumer seule avec comme seule contrepartie d'être traitée comme un meuble sans âme, quand tu en as assez d'entendre que "c'est pas pareil", que tu n'as plus vraiment d'estime pour ce que tu vaux réellement, parce que tu n'en es plus vraiment sûre au fond, à force et que tu prends la plus difficile des décisions, tu entends "tu es partie, tu assumes, c'est normal que tu n'aies rien, regarde, tu n'as rien apporté au foyer".
Tu sais quoi?
On ne vaut pas rien.
On vaut tout.
On vaut de se partager les galères comme les bons moments, on vaut d'être soutenue dans nos choix et accompagnée dans nos doutes. On vaut 30 minutes dans une salle de bain sans être interrompue par quiconque, on vaut de dire stop, on vaut des breaks et des bols d'air. On vaut d'être respectée.
On vaut bien plus que des zéros sur des comptes en banque.
On est maman, mais pas seulement.
On est nous.
On en a marre d'être tout.
Et j'envoie des câlins à toutes les exceptions, à celles qui ont su s'imposer en tant qu'elles-mêmes, à ceux qui partagent sans compter, à celui qui me répète tous les jours que je n'ai pas à être une martyre mais juste moi, parce que j'en ai le droit.
ON SAIT.
Tout le monde sait ça maintenant, ok, passons.
Mais tu sais ce qu'on ne dit pas à propos du fait d'être maman? Tu sais ce qu'on tait, parce que c'est "normal"? Sûrement que tu le sais en fait, mais comme je suis légèrement excédée, je vais en faire une liste, ça me calmera peut-être.
Oui, parce que quelque part, je savais déjà tout ça, mais depuis que je suis séparée du père des greffons, ça me saute à la tronche comme une harpie qui voudrait me décapsuler la glotte avec une cuillère à café.
Alors ouais, super, tout le monde ne pense pas comme ça et même tout le monde ne le vit pas du tout de cette manière, il n'empêche que ça reste des exceptions, alors que les exceptions, ça devrait être ça:
Tu es maman donc tu ne comptes pas
Tu les as voulus tes mômes, tu peux mettre ça sur le compte des hormones, ce sont TES hormones, donc tes enfants, tu les gères de 7h du matin à 6h59 le lendemain, ça va de soi, tu es responsable d'eux, tu te dois donc de t'oublier entièrement pour ne te consacrer qu'à leur bien être. Et si tu comptes refaire tes besoins ou prendre une douche SEULE ou sans quelqu'un qui te parle avant que ta famille décide (sans toi) de la date à laquelle ils te le re-permettront, tu PLANES.
Tu es maman donc tu sais
Oui, c'est à TOI de savoir leur pointure, leurs allergies, leur poids, leur taille, la date du rappel du vaccin et de la sortie à la piscine. C'est à toi que revient l'honneur de remplir les papiers de la rentrée, de faire la queue à la mairie et au centre aéré, c'est toi qui connais le mieux les dates de naissances et les dates d'inscription, chacun son taf non?
Tu es maman donc tu es coupable
Tes enfants sont malades, on t'appelle TOI en premier, faudrait que tu viennes les chercher, tu les as pondus, tu les récupères, merci. Le papa n'a pas appelé la garderie pour prévenir de leur absence? C'est évidemment toi qui va prendre le scud, rapport que tu n'es qu'un petit fantassin de première ligne.
Ta fille a une infection pulmonaire et tu ne l'emmènes que maintenant chez le médecin, t'as pas honte? Comment ça tu viens de la récupérer tu l'avais pas de la semaine? Mais démerde-toi ma grande, t'avais qu'à proposer ton aide aussi.
Tu es maman donc c'est pas pareil
"Tu es leur mère quand même".
Pourquoi "quand même"?
Oui oui, tu es leur mère. Tout comme leur père est leur père. Mais c'est pas pareil.
Toi tu comptes pas pareil.
Tu es maman donc tu t'écrases
Tu travailles moins, tu prends tes vacances, tu fais les trajets, tu vérifies, tu prends le temps, tu laisses ta part, tu le feras plus tard...
Tu es maman donc c'est normal
Tout cela est normal. Dans l'inconscient collectif, tout cela est normal. Et même le jour où tu pètes les plombs d'avoir été contrainte à assumer seule avec comme seule contrepartie d'être traitée comme un meuble sans âme, quand tu en as assez d'entendre que "c'est pas pareil", que tu n'as plus vraiment d'estime pour ce que tu vaux réellement, parce que tu n'en es plus vraiment sûre au fond, à force et que tu prends la plus difficile des décisions, tu entends "tu es partie, tu assumes, c'est normal que tu n'aies rien, regarde, tu n'as rien apporté au foyer".
Tu sais quoi?
On ne vaut pas rien.
On vaut tout.
On vaut de se partager les galères comme les bons moments, on vaut d'être soutenue dans nos choix et accompagnée dans nos doutes. On vaut 30 minutes dans une salle de bain sans être interrompue par quiconque, on vaut de dire stop, on vaut des breaks et des bols d'air. On vaut d'être respectée.
On vaut bien plus que des zéros sur des comptes en banque.
On est maman, mais pas seulement.
On est nous.
On en a marre d'être tout.
Et j'envoie des câlins à toutes les exceptions, à celles qui ont su s'imposer en tant qu'elles-mêmes, à ceux qui partagent sans compter, à celui qui me répète tous les jours que je n'ai pas à être une martyre mais juste moi, parce que j'en ai le droit.
Ce bilet est également publié sur le blog de Cranemou.
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