Pourquoi parler de dépression ménagère? À certaines étapes de notre de notre vie, nous pouvons nous sentir totalement débordés par notre environnement immédiat. Le désordre s'accumule, on en a conscience mais il nous est impossible de réagir. Au contraire, la culpabilité nous envahit et on a l'envie de tout lâcher et de partir loin de la gestion prosaïque du quotidien qui nous ennuie et finit par nous envahir.
Pourquoi s'est-on laissé submerger comme ça alors que les médias nous montrent pléthore d'intérieurs impeccablement rangés, d'enfants souriants et de familles épanouies? Pourquoi les autres y arrivent-ils et pas moi?
Les signes avant coureurs de la dépression ménagère
Au moment de glisser la clé dans la serrure, vous voici prise d'une angoisse. La gorge se noue, l'estomac gronde. La sérénité de se retrouver chez soi laisse place à une litanie de micro-angoisses. Prises séparément elles n'ont que peu d'impact, le lave-vaisselle encore rempli, le frigo vide, le linge non repassé, les jouets des enfants éparpillés... Après une journée de travail, vous n'avez pas envie de faire face à cela. Non, juste l'envie de retarder le moment fatidique, tourner les talons, trouver un échappatoire.
Un modèle de vie idéal
En fonction de l'âge, nous sommes confrontés à des modèles sociaux auxquels nous ne pouvons pas nous identifier. Temps, connaissance de soi, lâcher-prise sont indispensables quand on a tendance à se comparer à ce que les médias nous (sur)vendent. Vous n'êtes pas grande, châtain clair, se glissant aisément dans un petit 36, avec des enfants à la mèche impeccable. Votre intérieur n'est pas baigné de lumière du sud, votre cuisine ne fait pas 25m² et les placards ne s'ouvrent pas sur des étagères impeccablement ordonnées où tout est étiqueté? Non?
Alors bienvenue dans la vie réelle! Bienvenue dans votre vie! Celle qui peut vous offrir le confort et le plaisir au quotidien, loin de tout stéréotype.
Refuser la perfection
Lorsque l'on a une estime de soi dépréciée, on recherche l'apaisement dans la perfection. Un modèle nous fait rêver, nous le fantasmons et imaginons que tout se résoudra par magie une fois que l'on aura atteint ce graal. Face à l'ampleur de la tâche, la procrastination surgit sournoisement et vous fait douter: «Ce n'est pas pour moi, je n'y arriverai pas». ou «Je le ferai à fond quand j'aurai le temps. Je ferai tout d'un coup, ça sera mieux.»
Cet envie de tout faire parfaitement nous prive d'objectifs intermédiaires dont le rôle est de nourrir notre autosatisfaction.
Si votre chambre est en désordre, vous pouvez attendre d'avoir le temps (difficile à évaluer) l'envie (qui s'amenuise) les ressources, la motivation... de vous en occuper.
OU, vous pouvez choisir de commencer par un petit pas. Ranger les chaussures dans leur placard.
En réalité cela ne prend que 2 minutes. Certes, le lit n'est toujours pas fait, le fauteuil est encore plein de linge... MAIS, vous avez enclenché le processus. Et cela suffit déjà à y voir plus clair.
La dépression ménagère apparaît quand l'idée de l'ampleur de la tâche nous submerge. Notre cerveau droit, sièges des émotions prend l'ascendant sur notre cerveau gauche relié à l'action concrète.
En résumé, si vous vous sentez débordés à la maison, ou même dans votre vie professionnelle. Apprenez à déconnecter votre cerveau droit pour moins penser et agissez.
Quand on a perdu l'envie
Si votre maison est source de stress et que le désordre vous angoisse, il sera toujours une bonne copine pour vous dire: Lance-toi, je ne comprends pas pourquoi tu n'y arrives pas, c'est si simple. La réalité est plus complexe. Ce n'est pas simple, parce que l'idée que l'on se fait de la tâche est disproportionnée par rapport à la réalité de l'action.
Quand on n'a pas envie de faire le repassage, on a l'impression que cela nous prendra 3 heures et il est plus simple de trouver un réconfort immédiat dans une action qui nous sollicite moins, comme faire une sieste dans le canapé. Une fuite qui ne résout rien, mais qui nous donne l'illusion immédiate d'un apaisement. Le retour à la réalité est tout aussi angoissant. Durant le sommeil, les lutins magiques ont oublié de ranger le linge, pire, ils en ont ajouté.
Déconnecter son cerveau droit, même pour 5 minutes peut vous apporter le meilleur des bienfaits. Voici quelques actions concrètes à réaliser sans pression et qui s'appuient sur des mantras du quotidien.
Si vous êtes fidèles de ce blogue, vous savez que je ne suis pas une fée du logis. Mais, jour après jour, je fais une foule de petits gestes que je ne ressens pas comme du ménage mais qui concourent à ce que ma maison soit toujours dans un ordre acceptable.
- Si cela prend moins de 5 minutes je le fais tout de suite
Cette petite phrase que je me répète comme un mantra me permet de me débarrasser des petites tâches qui monopolisent mon esprit et sollicitent plus d'énergie lorsque j'y pense 3 ou 4 fois par jour qu'à être réellement réalisées. Ce matin, j'ai remplacé une ampoule dans le couloir, le joint de la bonde du lavabo, rangé mes chaussures d'été.
- Je le fais bien ou je ne le fais pas
Ceci oblige à clôturer définitivement une tâche. Si par exemple je laisse traîner le matériel de bricolage après avoir remplacé le joint, je n'ai fait que déplacer une pensée parasite qui mute le «Il faut change le joint» en «il faut ranger les outils». Opération nulle.
Attention, cela ne doit pas renforcer votre recherche de perfection à travers la procrastination. Non, cela suppose que vous terminiez la tâche pour ne plus avoir à y penser.
- Ce qui est fait n'est plus à faire
Mon attention ne se monopolise pas sur l'action en elle-même, mais sur le résultat final. Si je pense au plaisir d'avoir un évier qui se vide normalement, je passe outre l'idée de mettre mes mains dans une accumulation de résidus.
Si je sais que je n'aurai plus à y penser, mon esprit se libère naturellement.
- Préparez-vous
Comme pour une recette où vous réunissez tous les ingrédients, vous pouvez préparer ce qui est nécessaire pour passer à l'action. Et ce ne doit pas être une excuse à l'inertie!
Faites une liste de ce qui vous est nécessaire pour mener à bien votre tâche.
Si je poursuis l'exemple du joint de lavabo: un joint, un desserre-joint, une bassine, un chiffon et du détergent pour nettoyer la bonde. Une fois que tout est réuni, je passe à l'action avec le sentiment que tout est fluide, je n'ai pas à me relever 3 fois parce qu'il me manque quelque chose.
- Associez les tâches entre elles.
Ranger le linge n'est pas une chose qui vous met en joie. Associez cette action avec une autre qui vous fait plaisir. Avant un café réconfortant, en écoutant de la musique que vous aimez, avant une promenade au grand air...
Le seul risque? Vous dire: je le ferai quand j'aurai pris mon café, cela me remotivera. Au contraire, avoir réalisé votre tâche vous permet de vous récompenser.
- Acceptez de ne pas tout maîtriser
Si une tâche ne relève pas de vos compétences, faites ce qu'il faut pour mobiliser quelqu'un dont c'est le métier. N'attendez pas inutilement. Rares sont les plombiers qui sonnent spontanément à votre porte.
Si vous décrochez votre téléphone, si vous sollicitez vos amis, vous êtes actifs au regard de la tâche. Vous ne la subissez plus.
- Soyez bienveillant envers vous-mêmes
En réalité, la seule pression est celle que l'on s'impose. Apprenez à lever le pied. À regarder votre intérieur avec le recul nécessaire pour qu'il ne vous envahisse plus.
Apprenez aussi à passer à l'action. Car la dépression ménagère commence par le manque d'envie, par les petites choses qui s'accumulent insidieusement.
- Refusez de tout faire d'un coup
QUI a dit que votre maison devait ressembler à une page de magazine?
Vous ne ressemblez pas à la fille de la couverture, vous savez que cette fille n'est pas réelle, il en est de même pour les intérieurs. Ils sont savamment mis en scène. Ce ne doit pas être votre modèle référent. Alors, inspirez-vous de ces magazines mais faites à votre envie, une chose après l'autre. Dans la sérénité et le plaisir de ce qui a été accompli. Demain est un autre jour.
Être fatigué, découragé, ne pas avoir envie font partie de la vie de tous les jours. Le burn-out survient quand on n'a pas écouté son corps, que l'on subit une pression sociale qui nous pousse à la perfection. Utilisez la méthode du Kaizen (du petit pas), de la petite action qui ajoutée aux autres petites actions vous libérera l'esprit. Et qui sait... vous deviendrez peut-être adepte de la méditation ménagère. Si ce n'est pas le cas, faites-vous aider par un organisateur d'intérieur.
Pourquoi s'est-on laissé submerger comme ça alors que les médias nous montrent pléthore d'intérieurs impeccablement rangés, d'enfants souriants et de familles épanouies? Pourquoi les autres y arrivent-ils et pas moi?
Les signes avant coureurs de la dépression ménagère
Au moment de glisser la clé dans la serrure, vous voici prise d'une angoisse. La gorge se noue, l'estomac gronde. La sérénité de se retrouver chez soi laisse place à une litanie de micro-angoisses. Prises séparément elles n'ont que peu d'impact, le lave-vaisselle encore rempli, le frigo vide, le linge non repassé, les jouets des enfants éparpillés... Après une journée de travail, vous n'avez pas envie de faire face à cela. Non, juste l'envie de retarder le moment fatidique, tourner les talons, trouver un échappatoire.
Un modèle de vie idéal
En fonction de l'âge, nous sommes confrontés à des modèles sociaux auxquels nous ne pouvons pas nous identifier. Temps, connaissance de soi, lâcher-prise sont indispensables quand on a tendance à se comparer à ce que les médias nous (sur)vendent. Vous n'êtes pas grande, châtain clair, se glissant aisément dans un petit 36, avec des enfants à la mèche impeccable. Votre intérieur n'est pas baigné de lumière du sud, votre cuisine ne fait pas 25m² et les placards ne s'ouvrent pas sur des étagères impeccablement ordonnées où tout est étiqueté? Non?
Alors bienvenue dans la vie réelle! Bienvenue dans votre vie! Celle qui peut vous offrir le confort et le plaisir au quotidien, loin de tout stéréotype.
Refuser la perfection
Lorsque l'on a une estime de soi dépréciée, on recherche l'apaisement dans la perfection. Un modèle nous fait rêver, nous le fantasmons et imaginons que tout se résoudra par magie une fois que l'on aura atteint ce graal. Face à l'ampleur de la tâche, la procrastination surgit sournoisement et vous fait douter: «Ce n'est pas pour moi, je n'y arriverai pas». ou «Je le ferai à fond quand j'aurai le temps. Je ferai tout d'un coup, ça sera mieux.»
Cet envie de tout faire parfaitement nous prive d'objectifs intermédiaires dont le rôle est de nourrir notre autosatisfaction.
Si votre chambre est en désordre, vous pouvez attendre d'avoir le temps (difficile à évaluer) l'envie (qui s'amenuise) les ressources, la motivation... de vous en occuper.
OU, vous pouvez choisir de commencer par un petit pas. Ranger les chaussures dans leur placard.
En réalité cela ne prend que 2 minutes. Certes, le lit n'est toujours pas fait, le fauteuil est encore plein de linge... MAIS, vous avez enclenché le processus. Et cela suffit déjà à y voir plus clair.
La dépression ménagère apparaît quand l'idée de l'ampleur de la tâche nous submerge. Notre cerveau droit, sièges des émotions prend l'ascendant sur notre cerveau gauche relié à l'action concrète.
En résumé, si vous vous sentez débordés à la maison, ou même dans votre vie professionnelle. Apprenez à déconnecter votre cerveau droit pour moins penser et agissez.
Quand on a perdu l'envie
Si votre maison est source de stress et que le désordre vous angoisse, il sera toujours une bonne copine pour vous dire: Lance-toi, je ne comprends pas pourquoi tu n'y arrives pas, c'est si simple. La réalité est plus complexe. Ce n'est pas simple, parce que l'idée que l'on se fait de la tâche est disproportionnée par rapport à la réalité de l'action.
Quand on n'a pas envie de faire le repassage, on a l'impression que cela nous prendra 3 heures et il est plus simple de trouver un réconfort immédiat dans une action qui nous sollicite moins, comme faire une sieste dans le canapé. Une fuite qui ne résout rien, mais qui nous donne l'illusion immédiate d'un apaisement. Le retour à la réalité est tout aussi angoissant. Durant le sommeil, les lutins magiques ont oublié de ranger le linge, pire, ils en ont ajouté.
Déconnecter son cerveau droit, même pour 5 minutes peut vous apporter le meilleur des bienfaits. Voici quelques actions concrètes à réaliser sans pression et qui s'appuient sur des mantras du quotidien.
Si vous êtes fidèles de ce blogue, vous savez que je ne suis pas une fée du logis. Mais, jour après jour, je fais une foule de petits gestes que je ne ressens pas comme du ménage mais qui concourent à ce que ma maison soit toujours dans un ordre acceptable.
- Si cela prend moins de 5 minutes je le fais tout de suite
Cette petite phrase que je me répète comme un mantra me permet de me débarrasser des petites tâches qui monopolisent mon esprit et sollicitent plus d'énergie lorsque j'y pense 3 ou 4 fois par jour qu'à être réellement réalisées. Ce matin, j'ai remplacé une ampoule dans le couloir, le joint de la bonde du lavabo, rangé mes chaussures d'été.
- Je le fais bien ou je ne le fais pas
Ceci oblige à clôturer définitivement une tâche. Si par exemple je laisse traîner le matériel de bricolage après avoir remplacé le joint, je n'ai fait que déplacer une pensée parasite qui mute le «Il faut change le joint» en «il faut ranger les outils». Opération nulle.
Attention, cela ne doit pas renforcer votre recherche de perfection à travers la procrastination. Non, cela suppose que vous terminiez la tâche pour ne plus avoir à y penser.
- Ce qui est fait n'est plus à faire
Mon attention ne se monopolise pas sur l'action en elle-même, mais sur le résultat final. Si je pense au plaisir d'avoir un évier qui se vide normalement, je passe outre l'idée de mettre mes mains dans une accumulation de résidus.
Si je sais que je n'aurai plus à y penser, mon esprit se libère naturellement.
- Préparez-vous
Comme pour une recette où vous réunissez tous les ingrédients, vous pouvez préparer ce qui est nécessaire pour passer à l'action. Et ce ne doit pas être une excuse à l'inertie!
Faites une liste de ce qui vous est nécessaire pour mener à bien votre tâche.
Si je poursuis l'exemple du joint de lavabo: un joint, un desserre-joint, une bassine, un chiffon et du détergent pour nettoyer la bonde. Une fois que tout est réuni, je passe à l'action avec le sentiment que tout est fluide, je n'ai pas à me relever 3 fois parce qu'il me manque quelque chose.
- Associez les tâches entre elles.
Ranger le linge n'est pas une chose qui vous met en joie. Associez cette action avec une autre qui vous fait plaisir. Avant un café réconfortant, en écoutant de la musique que vous aimez, avant une promenade au grand air...
Le seul risque? Vous dire: je le ferai quand j'aurai pris mon café, cela me remotivera. Au contraire, avoir réalisé votre tâche vous permet de vous récompenser.
- Acceptez de ne pas tout maîtriser
Si une tâche ne relève pas de vos compétences, faites ce qu'il faut pour mobiliser quelqu'un dont c'est le métier. N'attendez pas inutilement. Rares sont les plombiers qui sonnent spontanément à votre porte.
Si vous décrochez votre téléphone, si vous sollicitez vos amis, vous êtes actifs au regard de la tâche. Vous ne la subissez plus.
- Soyez bienveillant envers vous-mêmes
En réalité, la seule pression est celle que l'on s'impose. Apprenez à lever le pied. À regarder votre intérieur avec le recul nécessaire pour qu'il ne vous envahisse plus.
Apprenez aussi à passer à l'action. Car la dépression ménagère commence par le manque d'envie, par les petites choses qui s'accumulent insidieusement.
- Refusez de tout faire d'un coup
QUI a dit que votre maison devait ressembler à une page de magazine?
Vous ne ressemblez pas à la fille de la couverture, vous savez que cette fille n'est pas réelle, il en est de même pour les intérieurs. Ils sont savamment mis en scène. Ce ne doit pas être votre modèle référent. Alors, inspirez-vous de ces magazines mais faites à votre envie, une chose après l'autre. Dans la sérénité et le plaisir de ce qui a été accompli. Demain est un autre jour.
Être fatigué, découragé, ne pas avoir envie font partie de la vie de tous les jours. Le burn-out survient quand on n'a pas écouté son corps, que l'on subit une pression sociale qui nous pousse à la perfection. Utilisez la méthode du Kaizen (du petit pas), de la petite action qui ajoutée aux autres petites actions vous libérera l'esprit. Et qui sait... vous deviendrez peut-être adepte de la méditation ménagère. Si ce n'est pas le cas, faites-vous aider par un organisateur d'intérieur.
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