Quand on a vu Mohsen Marzouk quitter Nidaa Tounes et se préparer à créer un nouveau parti, beaucoup ont repris espoir de voir enfin un homme qui reconnaisse les erreurs stratégiques de Béji Caïd Essebsi qu'ils n'ont cessé de dénoncer; et qui semble en avoir tirer des leçons.
Ils se sont dit aussi: voilà le moment de clarifier la situation et de mettre fin à l'ambiguïté de la politique tunisienne du fait des Frères musulmans qui font tout pour diviser les "progressistes"; usant de tous les moyens pour corrompre leurs adversaires dont beaucoup tombent dans leurs pièges par manque de personnalité ou pire par manque de conviction!
Beaucoup on cru que la scission avait pour moteur essentiel le refus de toute alliance avec les islamistes car cette alliance de deux conceptions diamétralement opposées de la société, ne pouvait qu'être paralysante et interdire tout progrès au pays.
Cette alliance était, par ailleurs, la mise en œuvre d'une sorte de nouveau parti unique avec l'impossibilité d'alternance véritable ce qui prélude d'une nouvelle forme de dictature qui se donnerait l'apparence de la démocratie.
Mohsen Marzouk semblait sur cette analyse; et dans un entretien accordé à Myriam Belkadhi, sur la chaîne Al Hiwar Ettounsi, il employait même les termes de "parti unique", de "fin de la démocratie".
En réalité il faut lire l'entretien complètement, pour voir qu'il contient une phrase qui met à néant tous ces espoirs.
Que dit précisément Mohsen Marzouk? Il est tout à fait contre l'alliance avec Ennahdha pour les élections municipales et il affirme son refus de listes communes, en précisant qu'une telle alliance ruinerait la démocratie. Fort bien!
Mais il ajoute, que si l'on peut gouverner avec Ennahdha au niveau du gouvernement, on ne doit pas faire alliance pour les municipales!
Autrement dit, on ne peut pas faire alliance quand il s'agit de gérer des routes, des équipements municipaux, des projets locaux ... mais que l'on peut parfaitement faire une alliance gouvernementale avec les islamistes. Reviendrait-on à la case de départ?
Allez comprendre en quoi il différerait alors de Béji Caïd Essebsi!
À la limite, c'est l'inverse qui serait possible: on peut, peut être, s'entendre sur un projet local.
Mais absolument pas sur une politique nationale ni sur un projet de société !
Cet entretien a le mérite de faire la clarté sur les réelles intentions d'un homme politique dont beaucoup se méfient en raison des ses liens passés avec le Qatar et les États-Unis.
Le salut du pays ne viendra donc pas de Mohsen Marzouk et de son nouveau parti, s'il persiste à croire en une démocratie au rabais, comme il nous la proposait quand il était encore membre de Nidaa Tounes. Il n'est pas sûr que tous ceux qui l'ont suivi, continueront à le suivre après cette clarification accordée à Myriam Belkadhi.
À moins qu'il ne dise clairement son refus de s'allier avec un parti diamétralement opposé au sien, puisqu'il se dit bourguibiste et progressiste!
Donc stop aux ambiguïtés que nous avaient déjà servies Mustapha Ben Jaâfar, Moncef Marzouki et dernièrement Béji Caïd Essebsi, les autres "démocrates progressistes" de la scène politique tunisienne !
En tous cas, nous voilà éclairés par Mohsen Marzouk sur son éventuelle alliance avec les Frères musulmans.
Ceux qui ne veulent pas être une nouvelle fois trahis, en tireront toutes les conséquences.
Ils se sont dit aussi: voilà le moment de clarifier la situation et de mettre fin à l'ambiguïté de la politique tunisienne du fait des Frères musulmans qui font tout pour diviser les "progressistes"; usant de tous les moyens pour corrompre leurs adversaires dont beaucoup tombent dans leurs pièges par manque de personnalité ou pire par manque de conviction!
Beaucoup on cru que la scission avait pour moteur essentiel le refus de toute alliance avec les islamistes car cette alliance de deux conceptions diamétralement opposées de la société, ne pouvait qu'être paralysante et interdire tout progrès au pays.
Cette alliance était, par ailleurs, la mise en œuvre d'une sorte de nouveau parti unique avec l'impossibilité d'alternance véritable ce qui prélude d'une nouvelle forme de dictature qui se donnerait l'apparence de la démocratie.
Mohsen Marzouk semblait sur cette analyse; et dans un entretien accordé à Myriam Belkadhi, sur la chaîne Al Hiwar Ettounsi, il employait même les termes de "parti unique", de "fin de la démocratie".
En réalité il faut lire l'entretien complètement, pour voir qu'il contient une phrase qui met à néant tous ces espoirs.
Que dit précisément Mohsen Marzouk? Il est tout à fait contre l'alliance avec Ennahdha pour les élections municipales et il affirme son refus de listes communes, en précisant qu'une telle alliance ruinerait la démocratie. Fort bien!
Mais il ajoute, que si l'on peut gouverner avec Ennahdha au niveau du gouvernement, on ne doit pas faire alliance pour les municipales!
Autrement dit, on ne peut pas faire alliance quand il s'agit de gérer des routes, des équipements municipaux, des projets locaux ... mais que l'on peut parfaitement faire une alliance gouvernementale avec les islamistes. Reviendrait-on à la case de départ?
Allez comprendre en quoi il différerait alors de Béji Caïd Essebsi!
À la limite, c'est l'inverse qui serait possible: on peut, peut être, s'entendre sur un projet local.
Mais absolument pas sur une politique nationale ni sur un projet de société !
Cet entretien a le mérite de faire la clarté sur les réelles intentions d'un homme politique dont beaucoup se méfient en raison des ses liens passés avec le Qatar et les États-Unis.
Le salut du pays ne viendra donc pas de Mohsen Marzouk et de son nouveau parti, s'il persiste à croire en une démocratie au rabais, comme il nous la proposait quand il était encore membre de Nidaa Tounes. Il n'est pas sûr que tous ceux qui l'ont suivi, continueront à le suivre après cette clarification accordée à Myriam Belkadhi.
À moins qu'il ne dise clairement son refus de s'allier avec un parti diamétralement opposé au sien, puisqu'il se dit bourguibiste et progressiste!
Donc stop aux ambiguïtés que nous avaient déjà servies Mustapha Ben Jaâfar, Moncef Marzouki et dernièrement Béji Caïd Essebsi, les autres "démocrates progressistes" de la scène politique tunisienne !
En tous cas, nous voilà éclairés par Mohsen Marzouk sur son éventuelle alliance avec les Frères musulmans.
Ceux qui ne veulent pas être une nouvelle fois trahis, en tireront toutes les conséquences.
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