La robotique, sujet de fantasme et de peur, fait couler de l'encre et c'est tant mieux. Les technologies robotiques disruptives, capables de profondément changer nos vies et la société, nous donnent l'occasion de nous poser les questions existentielles que nous avons négligées depuis le siècle des Lumières. Utopies et distopies, les scénarii de science-fiction alimentent notre imagination.
En Europe et en France, ainsi qu'aux Etats Unis mais dans une moindre mesure, les deux questions les plus vivaces sont :
En Asie et notamment au Japon et en Corée, pionniers de la recherche et du développement robotiques, les robots sont sans conteste les meilleurs amis de l'homme et même de l'humanité.
Il est vrai que la robotique permet d'ores et déjà de soulager l'homme de tâches ingrates, pénibles ou dangereuses. Un robot aspirateur, sans réelle "intelligence" et avec une fonctionnalité définie et limitée ne nous inquiète pas, il nous assiste. Le robot industriel, automate puissant, a certes déplacé des emplois, mais a aussi sensiblement amélioré les conditions de travail des ouvriers dans les usines. Par ailleurs émerge une nouvelle génération de robots industriels, appelés Cobots, des robots collaboratifs qui travaillent aux côtés de l'ouvrier, avec l'objectif de l'assister et non de le remplacer. Et si nous faisons le compte, les pays les plus robotisés, comme le Japon, la Corée et l'Allemagne sont aujourd'hui très dynamiques d'un point de vue économique, avec des taux de chômage très faibles. La robotique médicale améliore sensiblement les techniques et la précision des gestes de chirurgie, réduit le temps nécessaire à la rééducation, voire a le potentiel de supprimer le mot "handicap physique" de nos dictionnaires grâce aux exosquelettes ou prothèses bio-mécatroniques. La robotique agricole permet le développement d'une "agriculture de précision" optimisant les rendements des investissements tout en préservant les ressources naturelles et énergétiques. Les exemples d'applications robotiques au service de l'homme et de la planète sont légions.
Nous sommes entrés dans des courbes exponentielles convergentes de progrès technologiques dans de multiples disciplines : celle du logiciel, que ce soit les algorithmes de traitement de l'image, d'analyse de données ou d'intelligence artificielle ; celle de l'électronique et de la mécatronique, et même celle des bio- et nanotechnologies. Un système robotique est l'alliance de trois éléments : des capteurs qui collectent des données de contexte, un processeur embarqué ou non, qui analyse ces données et en déduit une "décision" et des actionneurs qui appliquent cette décision dans le monde physique, en autonomie ou en collaboration avec l'humain. Nous pouvons donc prévoir, dans les dix à vingt prochaines années, la production effective de robots autonomes, versatiles et connectés qui ont non seulement accès aux connaissances et données de l'ensemble de l'humanité connectée, mais aussi la puissance des processeurs les plus sophistiqués, et surtout une réelle capacité d'actions autonomes sur le monde physique.
Il est alors temps, dès aujourd'hui, d'examiner sérieusement les besoins auxquels ces robots peuvent et doivent répondre, pour développer le meilleur ami de l'homme et non subir l'adoption galopante des nouvelles technologies qui s'offrent à nous. La perspective, par exemple, du drône armé autonome (non télé-opéré par un humain) a certainement de quoi nous faire réfléchir. Celle de nano-robots capables de diagnostiquer et traiter un grand nombre de maladies difficilement curables, comme le cancer, pose potentiellement moins de questionnements éthiques.
Le recours à la réflexion éthique permet de dépasser une logique purement technologique ou économique et d'enrichir le débat en y intégrant la notion de sens. Or, les fondations de l'Europe reposent sur un socle culturel et un héritage historique commun avec l'affirmation de valeurs telles que le respect des droits de l'Homme, le respect de la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l'égalité, l'État de droit. Avec plus de dix ans d'immersion dans l'écosystème robotique émergent à un niveau mondial, il nous semble que l'Europe et la France en particulier ont un rôle primordial à jouer : celui d'initier une réflexion éthique sur la place de l'homme dans une société ré-inventée grâce à l'apport de progrès technologiques disruptifs. Il ne s'agit absolument pas de refuser ce progrès inéluctable, mais au contraire d'en saisir les opportunités pour l'homme et donc de l'intégrer dans une vision sociétale qui définit la place de l'homme et des robots pour une humanité durable. A Innoecho, cette conviction se traduit dans notre baseline : Une approche humaine des technologies robotiques.
En Europe et en France, ainsi qu'aux Etats Unis mais dans une moindre mesure, les deux questions les plus vivaces sont :
- Les robots vont-ils prendre mon emploi et précipiter l'économie capitaliste libérale dans le chaos avec un déséquilibre inacceptable de la répartition de la richesse entre capital et travail ?
- Les robots autonomes vont-ils prendre le contrôle de ma vie, me privant par exemple de la liberté de choisir ma route en désobéissant à mon GPS ?
En Asie et notamment au Japon et en Corée, pionniers de la recherche et du développement robotiques, les robots sont sans conteste les meilleurs amis de l'homme et même de l'humanité.
Il est vrai que la robotique permet d'ores et déjà de soulager l'homme de tâches ingrates, pénibles ou dangereuses. Un robot aspirateur, sans réelle "intelligence" et avec une fonctionnalité définie et limitée ne nous inquiète pas, il nous assiste. Le robot industriel, automate puissant, a certes déplacé des emplois, mais a aussi sensiblement amélioré les conditions de travail des ouvriers dans les usines. Par ailleurs émerge une nouvelle génération de robots industriels, appelés Cobots, des robots collaboratifs qui travaillent aux côtés de l'ouvrier, avec l'objectif de l'assister et non de le remplacer. Et si nous faisons le compte, les pays les plus robotisés, comme le Japon, la Corée et l'Allemagne sont aujourd'hui très dynamiques d'un point de vue économique, avec des taux de chômage très faibles. La robotique médicale améliore sensiblement les techniques et la précision des gestes de chirurgie, réduit le temps nécessaire à la rééducation, voire a le potentiel de supprimer le mot "handicap physique" de nos dictionnaires grâce aux exosquelettes ou prothèses bio-mécatroniques. La robotique agricole permet le développement d'une "agriculture de précision" optimisant les rendements des investissements tout en préservant les ressources naturelles et énergétiques. Les exemples d'applications robotiques au service de l'homme et de la planète sont légions.
Nous sommes entrés dans des courbes exponentielles convergentes de progrès technologiques dans de multiples disciplines : celle du logiciel, que ce soit les algorithmes de traitement de l'image, d'analyse de données ou d'intelligence artificielle ; celle de l'électronique et de la mécatronique, et même celle des bio- et nanotechnologies. Un système robotique est l'alliance de trois éléments : des capteurs qui collectent des données de contexte, un processeur embarqué ou non, qui analyse ces données et en déduit une "décision" et des actionneurs qui appliquent cette décision dans le monde physique, en autonomie ou en collaboration avec l'humain. Nous pouvons donc prévoir, dans les dix à vingt prochaines années, la production effective de robots autonomes, versatiles et connectés qui ont non seulement accès aux connaissances et données de l'ensemble de l'humanité connectée, mais aussi la puissance des processeurs les plus sophistiqués, et surtout une réelle capacité d'actions autonomes sur le monde physique.
Il est alors temps, dès aujourd'hui, d'examiner sérieusement les besoins auxquels ces robots peuvent et doivent répondre, pour développer le meilleur ami de l'homme et non subir l'adoption galopante des nouvelles technologies qui s'offrent à nous. La perspective, par exemple, du drône armé autonome (non télé-opéré par un humain) a certainement de quoi nous faire réfléchir. Celle de nano-robots capables de diagnostiquer et traiter un grand nombre de maladies difficilement curables, comme le cancer, pose potentiellement moins de questionnements éthiques.
Le recours à la réflexion éthique permet de dépasser une logique purement technologique ou économique et d'enrichir le débat en y intégrant la notion de sens. Or, les fondations de l'Europe reposent sur un socle culturel et un héritage historique commun avec l'affirmation de valeurs telles que le respect des droits de l'Homme, le respect de la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l'égalité, l'État de droit. Avec plus de dix ans d'immersion dans l'écosystème robotique émergent à un niveau mondial, il nous semble que l'Europe et la France en particulier ont un rôle primordial à jouer : celui d'initier une réflexion éthique sur la place de l'homme dans une société ré-inventée grâce à l'apport de progrès technologiques disruptifs. Il ne s'agit absolument pas de refuser ce progrès inéluctable, mais au contraire d'en saisir les opportunités pour l'homme et donc de l'intégrer dans une vision sociétale qui définit la place de l'homme et des robots pour une humanité durable. A Innoecho, cette conviction se traduit dans notre baseline : Une approche humaine des technologies robotiques.
La Maddy Keynote, est le 1er sommet dédié à l'innovation qui nous touche au quotidien. Une journée pour comprendre et décrypter quelles seront les grandes tendances qui feront l'innovation en 2016 : l'homme augmenté, le robot grand public, la ville de demain et le réseau partout et pour tous.
Au total ce sont près de 1 000 acteurs de l'innovation, 300 entreprises et 80 experts qui débattent et échangent sur les innovations qui façonnent notre monde.
Plus d'informations sur : www.maddykeynote.com
LIRE AUSSI: Ce robot cuisine des repas de chefs (VIDÉO)
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